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Billet de blog 28 juillet 2012

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POLLUTION D’UN CAPTAGE D’EAU PAR ORIL FILIALE DE SERVIER, QUI VA PAYER ?

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POLLUTION D’UN CAPTAGE D’EAU PAR ORIL FILIALE DE SERVIER, QUI VA PAYER ?

On apprend par voie de presse, dont un reportage sur France3-Normandie, qu’une pollution des nappes phréatiques de la région de Bolbec en Seine-Maritime  entraîne des mesures de non utilisation de l’eau pour des usages alimentaires. Cette pollution est cancérigène. Depuis quand cette pollution existe ? Le risque pour la santé existe même si  l’Agence Régionale de Santé se veut quelque peu rassurante. Sur France3 le directeur de la Société Oril reconnait sa responsabilité.

Alors qui va payer les mesures provisoires prises par la Communautés de Communes Caux-Vallée de Seine.

La pollution des nappes phréatiques de la région de Bolbec est une réalité incontournable. Il est donc normal de protéger la population concernée et de lui fournir une eau consommable sans risques. Cependant cette opération a un coût et pas des moindres. Il est distribué 3 litres d’eau par jour et par personne. 22 000 personnes sont concernées. Cela représente 66 000 litres d’eau soit 44000 bouteilles de 1,5 litre par jour. Ceci représente une dépense journalière que l’on peut estimer à environ 24000 € par jour.

            La durée de cette pollution est indéterminée et difficile à connaître. Pour 1 mois ceci coûtera environ 720 000 euros aux contribuables  de la Communauté de Communes Caux-Vallée de Seine. Les élus locaux et à leur tête le président Weiss se doivent d’intervenir auprès de la direction de l’usine pharmaceutique ORIL pour qu’elle prenne en charge cette dépense immédiatement puisqu’elle a reconnu sa responsabilité. Cette décision est urgente et entre complètement dans le slogan entendu il y a peu : Pollueur = Payeur. Il y a urgence également à porter plainte pour mise en danger de la santé de la population. Si ces messieurs et ces mesdames les élus tergiversent, ce seront eux qui porteront la responsabilité de cette grave affaire. La population a consommé cette eau et un suivi médical s’impose dès à présent.

            Selon un communiqué de l’AFP daté du 26 juillet 2012 l'usine pharmaceutique ORIL INDUSTRIE DE BOLBEC APPARTENANT AU GROUPE SERVIER. De triste mémoire ce groupe a déjà défrayé la chronique en matière de santé public avec le Mediator. La pollution du captage d’eau est due à une substance, la "N-Nitrosomorpholine", qui n'était jusqu'alors pas recherchée dans les analyses de l'eau. Cette substance pourrait être issue de la dégradation de la Morpholine qui se produit dans la station d'épuration de l’usine, au contact des nitrites.

On peut affirmer que de nombreuses lacunes existent dans ce problème. Au niveau des contrôles des stations d’épuration de ce type d’usine. La loi a-t-elle été respectée ? Depuis quand ce problème existe ? Pourquoi un tel laxisme de la part des administrations et des élus ? Cette pollution pose de nombreux problèmes dont les usagers de l’eau doivent être informés. Et pourquoi pas joindre les analyses d’eau potable à la facturation de l’eau ?  En attendant, cette affaire ne peut rester sans informations. La santé publique est primordiale et laisser le temps étouffer cette affaire serait criminel. Le cancer est là… à la porte !

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