Soit la dite affaire du financement de la campagne Balladur en 1995 par les rétro-commissions pakistanaises . Certes, elle satisfait à beaucoup des critères qui font les vraies informations ( l'extrême gravité des faits -cf. bien sûr l'attentat de Karachi , les montants en jeu... aujourd'hui, la mise en cause du Président... et last but not least... la communication de Médiapart). Or si, par hypothèse à l'aune de ces mêmes critères (ceux donc qui font les vraies informations), il y avait quelque chose d'autrement plus fort, quelque chose qui, de surcroît, présente l'insigne particularité de pouvoir être DEMONTRE (par a + b !).
Soit donc les intérêts qui, par les pays en voie de développement (les PVD -actuellement, au sens même des institutions internationales, quelque 130 pays), chaque année (et non pas une fois -comme dans la vente de sous-marins au Pakistan), sont payés au titre de leurs emprunts internationaux. Bon an mal an, ces intérêts représentent un montants de l'ordre de 90 milliards de $ (d'où, en 23 ans, de 1980 à 2003, le paiement de quelque... 2 000 milliards de $ -sur tous ces chiffres, voyez les statistiques régulièrement publiées par la World Bank, et le FMI).
Imaginons qu'à ce sujet ce qu'il faille dire soit la chose suivante : chaque année, quand les PVD payent 10 $ d'intérêts, en réalité, nécessairement (ceci renvoyant à la nature unique de ce paiement -le seul qui soit commandé par une dette NETTE, c'est-à-dire sans contrepartie en devises) ils payent... 20 $ (le DOUBLE !) ; c'est le Double Paiement des Intérêts Transnationaux -le DPIT (dont le découvreur est Bernard Schmitt ; voyez par exemple : ''Between Nations, the Interest Multiplier is Equal to 2 : Centro di studi bancari, Villa Negroni, CH-6943 Vezia - Email : rmlab@csbancari.ch- n°12,Settembre 2004).
Précisément, le paiement d'intérêts (transnationaux) par leur débiteur (l'état, une entreprise, un résident... de tel ou tel pays) valant leur paiement par le pays A de ce débiteur au pays R de leur créancier, le DPIT signifie que, A ayant payé ses intérêts :
1° ses devises en monnaie de R auront diminué à concurrence de ce paiement,
2° son endettement net sur R (= son endettement sur R diminué de ses devises en monnaie de R) restera inchangé.
Et en effet, A payant 10 $ d'intérêts à R (une dette NETTE -sans contrepartie en devises- de 10 $ de A sur R), son endettement net sur R n'aurait-il pas dû diminuer ? Et, A s'acquittant d'une dette nette de 10 $ sur R, si son endettement net sur R reste inchangé, cela ne voudra-t-il pas dire que, A ayant perdu une première mesure de 10 $ par définition de son paiement, ce paiement lui aura fait perdre une deuxième mesure de 10 $ ; cela ne voudra-t-il pas dire qu'au total, il aura perdu 20 $ ?
Maintenant, Cher co-Lecteur de Médiapart ("là d'où part l'information''), imagine que ce que je dise soit ceci : ''Le DPIT ? En effet, voilà bien quelque chose à quoi -comment imaginer qu'il puisse en être autrement- Médiapart doit s'intéresser '', Toi, que diras-tu ?
Jean Tramuset