Je viens d'écouter l'édifiant florilège des agressions pour l'instant verbales (attention à la prochaine étape ?) dont, depuis plusieurs mois, les pathétiques paltoquets de la sarkozie vous honorent.
Sauf que bien entendu, si les journalistes sont aujourd'hui visés par elle (tout au moins ceux qui se font ‘'une certaine idée'' du métier), c'est que la sarkozie, fondamentalement... eh bien c'est tout ce que vous en dites !
D'où tous les VRAIS problèmes qu'elle (la sarkozie) pose ; dont celui-ci : soit ce qui l'a produite (si l'on veut, ‘'cela dont'' -comme a pu le dire Badiou- ‘'la sarkozie est le nom''), c'est-à-dire ce système fondé sur cette approche des problèmes d'aujourd'hui qui tient tout entière dans cette question : ‘'pourquoi faire compliqué -c'est-à-dire ‘'réguler''- alors qu'on peut faire simple -c'est à dire s'abandonner au marché (bien entendu tout le monde aura ici reconnu ce que l'on peut appeler ‘'le crétinisme de l'homme moderne'') ?
Commençons avec quelque chose qui, de plus en plus, apparaît comme une évidence (cf. l'ahurissante succession des dernières initiatives ‘'politiques'' des sarkozystes -toutes autant de provocations délibérées) : s'agissant de ‘'la réforme'' (en particulier celle des retraites), le terrain qu'ils ont choisi pour la faire passer n'est pas celui du débat (telle n'a jamais été leur ‘'idée'') ; ce terrain, c'est celui de ‘'la lutte des classes''.
Comment l'expliquer ?
C'est tout simple : si dans le débat, le gouvernement est nettement minoritaire (30 % contre 70 % -tout au moins au vu d'un récent ‘'sondage''), s'agissant de ‘'la lutte des classes'' (c'est-à-dire, à la limite : ou bien -aussi déprimant cela soit-il !- le statu quo, ou bien... ‘'la révolution''), là (de grâce, cessons de lyriquement nous illusionner !) c'est incontestablement moins clair : n'est-ce pas, ‘'la révolution'', mais qui aujourd'hui -aujourd'hui EN 2010 !- est prêt à aller jusque ‘'là'' ?
D'où l'idée suivante (qui prolonge cette vérité qu'en politique... c'est comme en toute chose : jamais il n'y a de raccourci) : si aujourd'hui, on veut changer le monde (et en France, sortir -par le haut- du sarkozysme), eh bien d'abord, il faut commencer par changer (‘'révolutionner'' ?) la révolution.
D'où cette suggestion : et si, s'agissant donc de ‘'révolutionner la révolution'', tandis que (naturellement !) vous -la rédaction de Médiapart- continuriez à dire les forfaitures gouvernementales, en même temps, vous étendiez votre ‘'registre'' ? Concrètement, et si, au lieu de ne documenter que les tares contingentes du ‘'capitalisme'' (le sarkozysme, la finance prédatrice, l'instrumentalisation des ‘'flux migratoires incontrôlés'', etc, etc...), vous en veniez, avec le sérieux qui est le vôtre, à vous intéresser à ses tares STRUCTURELLES, savoir -ceci en allant de l'Economie Nationale (c'est à dire -attention pas de faux procès !- ‘'là'' où se fait la production), à l'Economie Internationale (c'est-à-dire, ‘'là'' où s'échangent les productions nationales) :
1° ‘'le chômage massif''
2° ‘'le double paiement des intérêts transnationaux (le DPIT)'',
3° ‘'le Système Monétaire International'' (et donc, la révoltante naïveté de l'€ et de l'Europe tels que, l'un et l'autre ont été conçus).
Ce que tout cela veut dire ?
Et si, en laissant évidemment toute espèce de préjugé à l'entrée, vous veniez faire un tour sur mon blog, et que (jusqu'au bout !), vous lisiez mon ‘'billet'' du 4/08/10 intitulé ‘'Que faire ?''
Restant bien volontiers à votre disposition (en particulier pour entendre ce que vous aura inspiré l'introduction citée in extenso à l'essai que j'ai appelé :''Le marché imaginaire''),
Jean Tramuset