Soit les 3 problèmes fondamentaux du capitalisme d'aujourd'hui, savoir :
1° celui du chômage massif (d'où en effet -ceci sans compter le reste : la question des retraites, celle de la suicidaire déconstruction de toute l'économie ‘'sociale'', celle du tsunami provoqué par les ‘'subprimes'' -ne parlons pas de celui que causera l'explosion des ‘'dettes souveraines'' !),
2° celui du double paiement des intérêts transnationaux -DPIT (à la date d'aujourd'hui -et s'agissant des seules relations Nord/Sud- au bas mot, un problème de... 2 500 milliards de $ -tout autant que le montant actuel des ‘'balances $'' de la Chine sur les Etats-Unis !),
3° celui posé par la dramatique incapacité des ‘'responsables'' (faut dire que vu le niveau !) à comprendre que l'économie internationale, évidemment, ‘'ça n'est pas de survivre parmi les prédateurs, mais de vivre parmi les vivants'' (cf. R. Vaneigem).
Maintenant commençons par imaginer ceci : que, Marx -oui, le grand Karl !- s'étant réincarné (ceci non sans avoir entre temps considérablement progressé dans la compréhension des Lois du ‘'Mode de Production Capitaliste'' : ‘faut dire qu'étant marxiste -tout au moins est-ce ce que l'on peut imaginer !- ce qui serait aujourd'hui incompréhensible soit que ce progrès, il ne l'ait pas fait !), ce qu'il dise à propos de ces 3 problèmes (ceci dans un ‘'billet'' publié sur son blog chez Médiapart -là aussi, impossible d'imaginer qu'il puisse ne pas être un ‘'abonné''), soit respectivement ceci :
1° que, conceptuellement (attention, on n'est pas dans un article du Monde de l'Economie), le chômage massif est la conséquence de l'amortissement par les entreprises de leur ‘'capital fixe'', c'est-à-dire (là aussi, attention -on n'est pas non plus dans un article d'Alternatives-sic !- Economiques !- le capital fixe, ça n'est pas les ‘'machines''), cette part de la production monétaire qui, au lieu de revenir aux titulaires de salaires et de profits (ceci parce qu'elle est produite avec un prix), se trouve instantanément produite comme celle des SEULES entreprises (ceci au motif absolument décisif que cette part de la production, les entreprises l'ont financée avec leurs profits),
2° que si, pour un pays, payer des intérêts transnationaux revient à faire, EN MÊME TEMPS, un échange ET le contraire d'un échange, que si donc (c'est la seule solution de cette contradiction), quand ce pays paye, cela signifie que l'échange auquel il participe, en toute rigueur, il le finance EN TOTALITE, alors en effet, il fait un paiement qui inéluctablement est double,
3° que, pour sauver ‘'le commerce international'' (et, moins idéologiquement, ‘'les échanges'') de ‘'la guerre des monnaies'' qui s'annonce, la solution n'est certes pas d'en appeler à ‘'la raison'' (comme le fait tellement platement ‘'DSK'' -‘faut dire qu'il faut bien qu'il dise quelque chose !), elle est de mettre en place une VRAIE monnaie internationale, c'est-à-dire :
- - une monnaie qui ne soit active que dans le seul espace international des relations économiques des pays,
- - une monnaie qui soit gérée par une Banque Inter(supra)nationale,
- - une monnaie qui soit un ‘'actif-passif'' -c'est-à-dire, COMME TOUTE MONNAIE, sans pouvoir compensatoire (toute opération internationale de tout pays consistant nécessairement dans un ‘'achat-vente'' de ce pays, seule en effet, ceci pour en dire le prix, un ‘'actif-passif'' peut-être mis ‘'en face'' d'elle),
- - une monnaie qui, vis-à-vis de toutes les monnaies nationales qui DEVRONT continuer d'exister (cela tant que les productions nationales seront hétérogènes -ce qu'elles n'ont pas fini d'être, y compris... dans l'Europe ‘'homogénéisée par l'€: voyez toutes ces querelles autour du dumping -fiscal, social...- pratiqué avec application par tous les pays européens au détriment les uns des autres), soit EN OUTRE prise dans des rapports de change fixes définis hors marché (c'est pour cette raison que s'agissant de ces changes, on parlera de changes ABSOLUS).
Enfin, ce ‘'billet'' étant posté par Marx sur son blog chez Médiapart, et les choses étant ce qu'elles sont, voyons comment elles se passeraient.
Vous savez quoi ? Eh bien (ceci sous les hypothèses suivantes :
1° ce jour-là, 5 % des ‘'abonnés'' postent un billet,
2° cela, ils le fassent à intervalles de temps égaux -c'est-à-dire, si je compte bien, toutes les 35 secondes)
‘suffirait qu'après que Marx eut posté son ‘'billet'', quelque 50 minutes s'écoulassent (je vous passe les arrondis), pour que sa contribution disparaisse dans les poubelles de l'Histoire !
Oui décidément : Médiapart ou comment la démocratie tue la démocratie.
Jean Tramuset