Avant-propos
Petit changement de programme : au lieu du billet promis (le 2ème volet de ‘'l'explication (la VRAIE !) de l'explosion des dettes souveraines'') celui-ci... ; sauf que ce 2ème volet (qui est d'ores et déjà écrit), juré, craché, vous l'aurez la semaine prochaine.
Ce qui motive ce changement ? Eh bien, nul autre que... François Hollande. ‘'Diable, va-t-on me dire, voilà au moins quelqu'un qui a le pouvoir de vous faire changer votre agenda !''. Sauf qu'en l'occurrence, le pouvoir qu'à F. H. sur moi est surtout celui de me faire venir la moutarde au nez...
Quoi ! (QUOI !), ceci alors même que notre monde est en train de s'effondrer, et ceci tandis que le futur challenger de F. H. à la présidentielle (l'inénarrable Sarko) nous lâche cette énormité que, s'il est réélu, il n'augmentera pas ses émoluments de Président de la République, ce que (même ‘'symboliquement'' je l'entends bien) F. H. lui nous dit est que, lui, s'il est élu, ce qu'il fera sera de diminuer ces
(ses) émoluments de 30 % ! Mais on croit rêver ! : c'est donc ça l'alternative qui nous est promise ?
Sauf que, malheureusement, ça n'est pas qu'une méchante plaisanterie ! N'est-ce pas, oui ou non, et à ce sujet, voyez le programme du PS (et voyez aussi de quelle manière, ce programme, un Montebourg entend le ‘'gauchir'' -sic !- ceci... en revenant à des politiques protectionnistes d'un autre siècle : même pas le précédent non, le... XIXème !!!!), ce qu'entend prouver le PS n'est-il pas que la gauche saura mieux gérer la crise du capitalisme que la droite ? ; ceci alors que les VRAIS problèmes posés par cette crise sont, dans l'ordre, 1°
celui de la PENSER (n'est-ce pas, c'est bien joli de parler de la crise de l'économie ‘'par le marché'' ; or si ce qui se démontre est qu'en économie ‘'par le marché'', ça n'est pas le marché qui fait la crise : dans une telle économie, en effet, c'est AVANT que le marché ne fonctionne que la crise -le chômage massif, l'échange inégal- se trouve nouée !), 2° celui de CONCEVOIR les ‘'réformes'' (en fait les ‘'révolutions'') STRUCTURELLES qui, au plan national et (ET !) au plan international, permettront d'y mettre EFFECTIVEMENT un terme.
C'est là où ce qui va m'être dit (jeté dans les dents) c'est : ‘'Mais, ceci évidemment en dehors du ‘'gauchisme'' -‘'la maladie infantile du communisme'' comme le disait Lénine- et ceci puisque vous êtes si ‘'malin'', dites-nous donc l'autre voie -la VRAIE autre- que celle qui consiste à mieux gérer le système''.
Vous savez quoi ? Eh bien ici, la balle est dans le camp de... la Rédaction de Mdpt.
En quoi ?
En ceci que, fort des formidables travaux que Bernard Schmitt (autrefois mon directeur de thèse) a menés pour comprendre le fonctionnement (et les dysfonctionnements !) du capitalisme, je suis l'auteur d'un essai à ce jour sans éditeur que j'ai appelé ‘'Le marché imaginaire'' dont le sous titre est ‘'Théorie générale de la Crise''. Ce que je prétends est que, totalement hétérodoxe (attention, il ne l'est pas pour simplement l'être !), cet essai peut en effet être vu comme pouvant (POUVANT ! : le débat est donc ouvert) contribuer à paver la voie autre que celle qui consiste à mieux gérer le capitalisme.
En tout cas, c'est en le présentant de cette manière que (nous y voilà) j'ai proposé à la Rédac de Mdpt de le lire ; et, si elle trouvait qu'il en valait la peine, d'en rendre compte ‘'publiquement''.
Vous savez quelle a été sa réponse ? Rien, même pas un refus poli ; pas même un message par lequel on m'aurait expliqué que, j'étais peut-être bien gentil, mais qu'on avait d'autres chats (à défaut d'autre voie) à fouetter.
Sauf qu'à l'heure où ce dont on entend parler (y comprise en une... de Mdpt !) c'est de tous ceux qui disent ‘'TINA'' (There Is No Alternative), moi, si vous me permettez l'expression, ‘'j'ai les boules''.
Pas cependant au point de ne pas vous soumettre ci-après la ‘'4ème de couverture'' de mon ‘'Marché imaginaire'' : au moins saurez-vous que, contrairement à ce que l'on vous raconte, oui en effet : TIARA (''There Is A Real Alternative'').
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Le marché imaginaire
(Théorie générale de la crise)
-4ème de couverture-
A tout prix, ne faut-il pas sauver l'Emploi ? Et alors, quoi qu'il en coûte, ‘'l'évidence'' n'est-elle pas qu' ‘'il faut'' (impératif catégorique !)
s'adapter au marché ?
Mais si, lois du marché obligent, les entreprises ne peuvent pas employer la totalité de la main d'œuvre disponible ; et s'agissant de ceux qu'elles emploient, si elles ne peuvent pas les faire travailler à plein temps et jusqu'à l'âge de la retraite (cette échéance devant irrémédiablement être ‘'encore'' retardée) ; bref, si aujourd'hui, est impossible de ‘'travailler plus'' ainsi que doctement (et fort de son ‘'expertise'' ?), le FMI, il n'y a pas si longtemps, exhortait l'Europe à le faire ?
Ce qui cette fois est ‘'évident'' est qu' ‘'il faut''... que l'Etat intervienne : pour encourager l'emploi des jeunes diplômés (quant à ceux qui ne le sont pas...), celui des quinquas... ; ‘'il faut'' qu'il s'engage dans les secteurs d'avenir ; qu'il aide à la ‘'Création'' ; qu'il défende la PAC... ‘'
Sauf qu'alors, toute politique économique condamnant le Sud au non-développement (le monde n'est-il pas un subtil système de compensation ?), le Nord, ...nous-mêmes (!), ne sommes-nous pas de proche en proche condamnés à la Crise, la Crise qui aujourd'hui... est là - et bien là !
Oui, décidément... ‘'Que faire ?''
Or si l'on dit qu'aujourd'hui, la faillite de l'empirisme en économie étant clairement et définitivement consommée, c'est à la théorie que la parole revient...
Ainsi que le démontre rigoureusement le présent ouvrage, sortir de la Crise requiert que, définitivement, nous tournions le dos à la fausse querelle du marché. N'en déplaise à la Gauche-comme-alternative-à-la-Droite...-et-réciproquement (non pas un modèle qui ‘'fonctionne'' -comme pathétiquement... la Gauche et la Droite essaient, aujourd'hui, de nous en convaincre- mais un modèle qui interdit au monde de changer de pas), le choix n'est pas entre régulation et dérégulation des marché ; le vrai problème est celui de la connaissance des lois qui,
avant marché (avant marché !), condamnent :
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les économies nationales (‘'là'' où se fait la production), au chômage de masse et à l'inflation,
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l'économie internationale (‘'là'' où se fait l'échange des productions nationales), à la Duplication de l'Endettement International des Pays (la DEIP), à la Duplication du Paiement par les pays de leurs Intérêts Internationaux (la DPII), et, last but not least, à l'échange inégal.
Précisément, se trouve que, bien loin (à mille lieues !) des ‘'paraboles'' des professeurs de marché, l'instantanéité (l'instantanéité !) des circuits de la monnaie et des revenus en est la clé. D'où, pas à pas, l'analyse cohérente de la Crise, et l'élaboration de ce que sa vraie maîtrise impose : la réforme (en fait la révolution !) des ‘'banques'' (celles-ci comme incarnation de l'institution des ‘'BANQUES'') qui, ‘'nationalement'' et ‘'internationalement'' sont au cœur de nos économies monétaires.
Aujourd'hui, est enfin possible à l'humanité d'échapper à l'économisme (cette ‘'horreur'' justement honnie) ; aujourd'hui, lui est enfin possible d'accéder à l'Humain.
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Jean Tramuset