Pour commencer, un flash-back : cette chronique d'un certain E. Plenel, un certain samedi 12 février 2011, en fin d'après-midi (c'était peu avant 18 H), sur France Culture, chronique à l'issue de laquelle, zappant allègrement tous les aspects, disons, assez problématiques (c'est le moins qu'on puisse dire !) de la chute qui venait de survenir du dictateur égyptien Moubarak, et, plus généralement, des ''printemps arabes'', gourmand, il y allait d'un : ''Ne boudons pas notre plaisir'' (c'est moi qui souligne) ; quant à se soucier de ce que, vu la réalité des rapports de forces ''sur le terrain'', il allait, quasi mathématiquement, en être des ''déplaisirs'' à venir des humains (hommes et femmes)... sur le terrain !
Maintenant, un petit retour vers le présent.
C'était donc l'autre matin, toujours sur France Culture, cette fois en tant qu'invité des ''Matins'' de la chaîne, le même E. Plenel.
Le thème de la discussion ?
Aucun doute possible : au ton du ''patron'' du ''seul journal que, seuls, ses Lecteurs peuvent acheter'' (un ton hugolien, terrrrrible, bref, un ton ''requis'') en effet, ça ne pouvait qu'être ça : la loi El Khomri. Quant au contre-argument ''massue'', naturellement asséné par Plenel… à grands coups de massue, en substance, il était celui-là :
''- Vous vous rendez compte du niveau de ces gens-là (ici, sous les sourcils froncés, je nous laisse imaginer le regard noir, les yeux remplis d'éclairs) : leur objectif étant, comme ils le disent, d' ''inverser la courbe du chômage'', ce qu'ils nous proposent, c'est... de permettre aux ''patrons'' de pouvoir licencier plus facilement (là, je vous passe les !!!!!!)''.
Or soit cet élémentaire contre-argument à ce contre-argument ''massue'' : ''le Code du travail ayant été ce qu'il est ENCORE (= AVANT son éventuelle réforme), comment, sans tourner sa langue au moins 7 fois dans sa bouche, oser laisser entendre qu'en son état actuel, c'est-à-dire, répétons-le, NON ENCORE réformé, le Code du travail est un rempart efficace contre le chômage sous toutes ses formes (''incompressible'' -c'était pendant les ''trente glorieuses'', ''préoccupant'' -c'était un peu plus tard, ''massif'' -c'est aujourd'hui, et au train où vont les choses, c'est… pour longtemps !) c'est-à-dire, cette pathologie consubstantielle au capitalisme dont aujourd'hui, pour peu que l'on prenne en compte tous les ravages qu'elle produit (ainsi la ''normalisation'' du travail partiel, la banalisation de la précarité et de la pauvreté, les inéluctables migrations économiques à l'échelle de la planète...), ce que l'on est fondé à dire est qu'elle prospère absolument PARTOUT, que, précisément... le Code du travail ait été ''adapté'' ou non !'' ? ; franchement, dans les yeux, aussi trivial qu'encore une fois il soit, ce contre-argument n'est-il pas tout aussi ''massue'' ?
Moralité ?
Et si, le chômage étant le (très) redoutable problème qu'il est (à ce sujet, cf. : ''Contre le chômage comme Vérité : la vérité du chômage'' cf. mon blog) ce qu'il FALLAIT dire est que la contestation de la loi El Khomri relève de bien autre chose que de l'agit-prop, cet art mineur (n'est-il pas à la portée du 1er/de la 1ère démagogue venu-e ?) qui, en ce moment, s'épanouit sur le fumier de ''nos'' sociétés en état de décomposition avancé.
Ce qu'alors, moi qui suis si malin, je propose de VRAIMENT alternatif, et de VRAIMENT constructif ?
Or imaginons un Code du travail avec ce SEUL et UNIQUE article (en la matière, oui en effet, clarté et simplicité sont absolument de rigueur) : ''Toutes les économies humaines étant aujourd'hui monétaires, ce résultat (un FAIT) renvoyant, FONDAMENTALEMENT, à la NECESSAIRE division du travail (comme je ne peux être le producteur de ce que les autres produisent pour moi -évidemment !- réciproquement, les autres ne peuvent pas produire ce que, moi, je produis pour eux ; d'où, pour que tous les travaux des Hommes puissent être ce que nécessairement ils doivent être pour que leurs produits soient échangeables, c'est-à-dire comparables, la nécessité qu'ils puissent tous être vus comme produisant de la monnaie) ; et ce résultat signifiant que, pour pouvoir exister, les humains n'ont pas le choix : il leur faut disposer de revenus monétaires, alors, la LOI NE PEUT QU'être celle du droit IMPRESCRIPTIBLE au travail CONTRE des revenus monétaires ET (ben oui, le droit à la paresse -entendons-nous, le droit à la paresse assumée !- 'faudrait p't'être pas l'oublier !) au NON-travail''.
M'objectera-t-on que ce que REQUIERT un tel droit, c'est... la révolution du capitalisme ? Que donc, en tout cas sous les registres de l' ''alternativité'' et de la ''constructivité'', ben, le moins qu'on puisse dire, c'est que le débat, je ne le fais pas beaucoup avancer ?
Sauf que voilà : la révolution du capitalisme, aujourd'hui, elle est très (très) mal ''barrée''. Franchement, en dehors d'une poignée qui ''y croit'', qui peut bien... croire que des thématiques du tonneau de (par exemple) : ''Nationalisations-des-grandes-banques-et-des-grandes-entreprises-sans indemnités-ni-rachat''… pourront susciter les MAJORITES sociologiques qui, SEULES, seront à même de la faire triompher ?
Si, donc, s'agissant de l'objectif de révolutionner le capitalisme, ce que l'on dit, c'est que, INCONTOURNABLE, VITALE, SINE QUA NON... en un mot, AUX ANTIPODES DE L'IRRESPONSABLE AGIT PROP, LA tâche DE L'HEURE est de TRES (TRES) SERIEUSEMENT travailler à le RE-ARGUMENTER de A (savoir la théorie de la monnaie -en effet, le début du ''Capital'') à Z (savoir la théorie de la mondialisation -en effet, la 2ème partie du dernier Livre du ''Capital'') ?
A cet égard, vous savez quoi ?
Eh bien que, souhaitant à ce louable effet lancer sur Médiapart une nouvelle édition intitulée : ''Le marché imaginaire, théorie générale de la crise du capitalisme'', j'ai, ceci conformément à la procédure qu'il convenait qu'alors je suive (cf. dans ''Créer une édition'', la rubrique à renseigner qui s'appelle : ''Motivations''), soumis ces quelques lignes à la Rédaction (dont, si je ne m'abuse, E. Plenel) : ''Ni ''la droite'' (dont ''l'extrême-droite'') ni ''la gauche'' (dont ''l'extrême-gauche'') : le dépassement du capitalisme. Donc, AVANT tout autre chose, ainsi que le COMMANDE l'état du monde 150 ans après ''Le capital'', et 100 ans après Octobre 1917 : le dépassement des ''analyses'' ''de droite'' et ''de gauche'' du capitalisme. C'est précisément à ce dépassement que ''Le marché imaginaire, théorie générale de la crise du capitalisme'' entend contribuer'' ; c'était le 15/01/2015.
Sauf qu'aujourd'hui, alors que nous sommes quasiment DEUX mois après, la Rédaction de Médiapart (dont, si je ne m'abuse, E. Plenel) ne m'a toujours pas répondu.
Et quoi, je ne serais pas fondé à insinuer qu'à s'en tenir aux FAITS, ben l'objectif de Mdpt, ça n'est p't'être pas tellement la révolution du capitalisme, mais plutôt les petits plaisirs de l'agit-prop et les vilenies de la censure ? Dites, alors, si je décidais de lancer une pétition sur le net, une pétition genre : ''Eh ! la rédac de Mdpt, la censure du Marché Imaginaire, théorie générale de la crise du capitalisme, c'est bientôt fini !'', bien sûr que vous la signeriez ? Non ?
JT