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Billet de blog 10 août 2011

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De nos économies monétaires, de ce qu'elles sont VRAIMENT

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qui en disconviendra : le (très légitime !) propos des révolutionnaires étant de construire un autre monde que celui dont les ''droites'' de toutes engeances et leurs ''challengers'' (les ''gauches'' de tous acabits) se disputent la gestion (c'est que gérer ce monde-là, voyez toutes les ''casseroles'' accrochées aux basques des unes et des autres, ça peut rapporter gros !), ce qui est absolument VITAL est que, s'agissant de la conception des fondations de cet autre monde, les révolutionnaires ne se trompent PLUS.

Celle-ci renvoyant à cette évidence qu'aucun Humain NE PEUT être... ce qu'il n'est pas (d'où -CONCEPTUELLEMENT !- la DIVISION DU TRAVAIL), soit alors cette VERITE que, peu importe que le monde DOIVE être révolutionné (ce qui encore une fois est le cas aujourd'hui) ou qu'il ait ETE révolutionné (ce qui sera le cas après la révolution), TOUJOURS, le monde sera sous la contrainte de la production comme production MONETAIRE, c'est-à-dire de la production des biens comme IMMEDIATEMENT (dès AVANT MARCHE !) dotés d'un prix. Pourquoi ? Mais parce que TELLE est la condition SINE QUA NON pour que, soumis encore une fois à la division du travail (cf. supra), ce soit EFFECTIVEMENT AVEC TOUS les Autres Humains (et non pas simplement avec ceux par exemple du ''SEL'' de Dijon -n'est-ce pas DijonscOpe !) que TOUS les humains puissent échanger les fruits de leurs différents TRAVAUX (ceci sur la base de l'utilité sociale de ces travaux, celle-ci devant bien entendu pouvoir être jugée par eux !). D'où :

1° ''l'assujettissement'' du monde à la monnaie (à la monnaie comme ''équivalent général'' ainsi que le disait Marx -et non pas donc le premier des ''réacs'' venus !), ETANT ENTENDU QU'EN L'OCCURRENCE, ce qui serait TOTALEMENT ABSURDE serait de parler d' ''esclavage'' : n'est-ce pas, alors que TOUS nous sommes ''assujettis'' à la gravitation universelle, franchement que penserions-nous tous du ''sérieux'' de celui ou celle qui voudrait nous libérer de cet ''assujettissement'' ?

2° ... la NECESSITE en effet vitale que les VRAIS révolutionnaires sachent ce qu'il en est REELLEMENT (et si possible SCIENTIFIQUEMENT !) de la monnaie ; sinon, l' ''autre'' monde à l'éclosion duquel ils travaillent aura de fortes chances de ressembler à ces ''autres mondes'' auxquels, jusqu'ici, l'Histoire a TOUJOURS montré que les révolutions conduisaient malheureusement, c'est-à-dire à des mondes pareils à ceux qu'ils avaient ''remplacés'', la seule différence étant que, dans ces (mêmes !) ''nouveaux'' mondes, l'acquiescement aux (mêmes) ''fondamentaux'' erronés était le fait des... ex-révolutionnaires !

Tout cela étant dit, qu'on me permette maintenant d'être très clair : s'il est VITAL que les révolutionnaires ne se trompent plus sur nos économies monétaires et donc sur la monnaie, ce qui alors est VITAL est que, ceci dans la mesure même où, sur Mdpt, on les rencontre de plus en plus souvent, les ''analyses'' de Marie Caroline Porteu sur ces sujets soient combattues avec la dernière énergie.

Pourquoi ? Eh bien parce que, à supposer que ces ''analyses'' soient FAUSSES, ce qui en conséquence sera absolument sûr sera que, le problème étant aujourd'hui de sortir nos économies (MONETAIRES ! -cf. supra) et surtout... NOUS-MÊMES (!) de la crise gravissime dans laquelle elles se trouvent plongées (et NOUS avec !), les mesures qu'à cet effet Marie Caroline Porteu préconisent seront toutes comme autant de coups d'épée dans l'eau. D'où le fait qu'une fois de plus, eh bien... la ''révolution'' se retrouvera ''gros jean comme devant'' ; et nous les révolutionnaires, nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer...

A cet égard, soit donc l'idée directrice de Marie Caroline Porteu. ''Le pouvoir nous dit-elle, c'est le pouvoir sur la monnaie''. Or, poursuit-elle, aujourd'hui, ''le pouvoir sur la monnaie, ce sont les banques privées qui le possèdent : 1° par le pouvoir sur la création monétaire (pouvoir que leur ont abandonné les états ; d'où leur endettement <<monstrueux>>, en capital et en intérêts... et la crise de l'endettement) ; 2° par <<l'émission des dérivés>> [les dérivés ne sont-ils pas ces instruments qui permettent aux spéculateurs de se couvrir contre les risques induits par l'endettement cumulatif (toujours... plus élevé, et donc ... toujours plus risqué) des états ? ceci à des coûts forcément toujours plus élevés ? et les <<dérivés>> étant <<émis>> par les banques privées, cela ne fait-il pas que, tout comme ''la banque'' au casino (Marie Caroline Porteu ne parle-t-elle pas ''d'économie casino'' ?), aujourd'hui, les banques privées gagnent ''à tous les coups'' ?]. D'où la conclusion de Marie Caroline Porteu : aujourd'hui, si l'on veut que le monde change, ce qu'IL FAUT, c'est que les états reprennent le pouvoir sur les banques.

Sauf que voilà...

Nos économies étant MONETAIRES (au sens où je l'ai expliqué -EXPLIQUE !- au début de ce billet), ce qui est clair n'est-il pas qu'AVANT de se poser la question de QUI émet la monnaie, évidemment, LA question de la création de la monnaie est d'abord (D'ABORD !) celle des VRAIES modalités de la création monétaire. N'est-ce pas, si ce que l'on dit est que, ''ONTOLOGIQUEMENT'', c'est-à-dire ''INDEPASSABLEMENT'', la production est monétaire, comment imaginer que la production monétaire, ce PUISSE être cela : le pouvoir de ''celui'' (par exemple ''les banques'', et... concurremment à elles, ... ''l'Etat'' !!!!) dont les apparences (les APPARENCES !!!!) peuvent nous donner à penser qu'en effet la création monétaire est de sa compétence sinon de son ressort ? ; encore une fois, que serions-nous fondés à penser d'un ou d'une qui nous ''expliquerait'' que : ''la gravitation universelle, c'est le pouvoir d'un quidam, entendons-nous, d'un quidam DE NOTRE CATEGORIE'' ?

Qu'on y réfléchisse, il n'est pas d'argument plus fort contre la ''thèse'' de l'émission de la monnaie par les banques (ça ne veut pas dire qu'il n'en est pas d'autres -et en particulier celui-là : qui dira jamais -Marie Caroline Porteu ? - que, juste après qu'elle a été produite, la production appartient EN TOTALITE aux banques ! Mais ceci est une parfaite CONTRE VERITE : et la part de cette production qui, NECESSAIREMENT, ira aux salaires de ceux qui l'ont produite : ne faut-il pas, dans l'intérêt même de ceux qui ont fait travailler les salariés, ces derniers reproduisent leur force de travail, ceci justement en ayant accès à LEUR part de la production ).

Par qui la monnaie se trouve-t-elle donc émise ?

Comme j'ai déjà essayé de le dire à Marie Caroline Porteu (hélas, ne dit-on pas qu'il n'est pas de pire sourd(e) que celui (celle) qui ne veut entendre), ceci précisément parce que l'émission de la monnaie NE PEUT avantager QUICONQUE, elle (l'émission de la monnaie) se joue NECESSAIREMENT entre les TROIS PÔLES fonctionnels (FONCTIONNELS !) du circuit économique : ''les... BANQUES'' (certes !), ''les ENTREPRISES'', et ''les TITULAIRES DE REVENUS (salaires ET profits)''.

C'est là où ce que l'on (Marie Caroline Porteu ?) va me dire c'est : ''mais si la création monétaire ne génère pas de conflit (ceci parce qu'elle ne donne l'avantage à aucun de ses protagonistes), comment expliquez-vous que le monde ne soit que cela : le lieu de... tous les conflits ?''

La réponse est : ''parce que la création monétaire -qui à elle seule ne génère aucun conflit- est elle-même DIRECTEMENT SOUMISE AUX LOIS DE LA PRODUCTION MONETAIRE''. Cela veut très exactement dire que, malheureusement, en l'état de la méconnaissance de ces lois, les ''responsables'' sont dans l'incapacité ABSOLUE de faire en sorte que la création monétaire soit telle que la production puisse être le fait de la TOTALITE de la main d'œuvre disponible. D'où le chômage MASSIF ; d'où... les conflits, c'est-à-dire, TOUS ceux que, de part le monde, l'humanité connaît, et au total... la Crise !

A ceci près que, s'agissant des causes profondes de ces conflits, ce qu'il FAUT aussi mentionner c'est la ''sphère'' de l'échange des productions nationales (l'économie internationale) ; ce qui ici est en cause (et qui est aussi à porter au débit des ''responsables''), c'est l'ignorance des LOIS de l'échange des productions nationales.

D'où la condition de la VRAIE révolution du capitalisme : la connaissances des LOIS selon lesquelles il fonctionne nationalement et internationalement.

Vous savez quoi Marie Caroline Porteu ? En effet, c'est ''au niveau''... des banques que nationalement et internationalement il faudra intervenir. Sauf qu'une fois qu'on a dit cela, ah ça oui, il en reste à dire !

Restant à votre disposition,

Jean Tramuset

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