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Billet de blog 13 juillet 2012

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La crise ''de la dette'' : pour en finir avec l'agit-prop

Jean TRAMUSET

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qu’on se le dise : s’agissant de la crise, tant que je serai abonné à Mdpt, jamais je ne laisserai Marie Caroline Porteu et ses fan(e)s raconter impunément ce qu’elle (ils) racontent…

Quoi ! pour sortir de là où nous ont conduits la crétinerie des banquiers, celle non moins abyssale des sociaux-libéraux, sans parler de celle pathétique des ‘’capitalistes’’ (n’auront-ils pas vendu à Marie Caroline Porteu et ses fan(e)s les cordes avec lesquelles... Marie Caroline Porteu et ses fan(e)s les pendront ?), ce qu’il faut c’est ‘’brûler les premiers’’, ‘’couper la tête des seconds’’, et (donc) ‘’pendre les derniers’’ ?

Mais une fois que les ilotes qui font ‘’fonctionner’’ le système auront été éradiqués et que MCP et ses fan(e)s seront aux affaires, i’ s’passera quoi ?

Pour le pressentir, commençons par revenir au substratum de la ‘’solution’’ préconisée par Marie Caroline Porteu, savoir à cette ‘’idée’’ que LE préalable est de ‘’reprendre le contrôle de la monnaie aux banques’’ : ‘’n’est-ce pas, nous dit-elle, une fois les banquiers passés au lance-flammes, ne pourrons-nous pas, enfin, financer l’économie ainsi qu’elle doit l’être, c'est-à-dire de telle manière que plus personne, non seulement chez nous mais où que ce soit sur la planète, ne soit au chômage ?’’

Sauf que voilà : ceci alors même que nos économies sont monétaires (ce sont les FAITS –et depuis belle lurette ! : elles ne fonctionnent pas sur la base du troc !), ce que l’on peut dire de Marie-Caroline Porteu est que, tout comme tous les révolutionnaires (on notera soigneusement l’absence de guillemets !) dont l’Histoire de TOUTES les révolutions passées nous permet aujourd’hui de le juger à bon droit, elle (Marie-Caroline Porteu) NE SAIT PAS ce que c’est que la monnaie.

A mon tour de ne pas savoir ce que je dis ? Mais ce que Marie-Caroline Porteu croit n’est-il pas que c’est la monnaie qui fait la production, c'est-à-dire l’emploi (d’où, le procès qu’elle fait aujourd’hui aux banques, au motif qu’ ‘’elles ne financent l’économie qu’à l’aune de ce seul critère : celui de leur rentabilité’’) ? ; or ce que l’on DOIT dire sur ce sujet n’est-il pas exactement le CONTRAIRE, savoir que c’est la production qui fait la monnaie !!!!

Ce qu’il faut comprendre par là ?

Eh bien qu’en économie RÉELLE (pas dans celle fantasmée par Marie-Caroline Porteu), la monnaie n’est que seconde (elle ne vient qu’ ‘’après’’) : elle NE FAIT PAS l’économie, elle la DIT !

D’où la conséquence (formidable !) : si, aujourd’hui, le capitalisme est en crise (et quelle !), ça n’est pas la monnaie qui est LA responsable (et, de proche en proche, les banques qu’il est si facile de montrer du doigt : ne sont-elles pas les ‘’commandantes’’ de la monnaie ?). Les VRAIES responsables, ce sont (évidemment !) les LOIS du fonctionnement du capitalisme, LOIS qui font qu’il NE PEUT que... dysfonctionner.

Ici, ceux qui me lisent commencent à le savoir, il me faudrait parler de l’économie nationale (‘’là’’ où se fait la production monétaire –c'est-à-dire la production comme la somme de toutes les productions libellées dès avant leur arrivée sur le marché en toutes les monnaies -$, €, Yens, Yuans…- de tous les pays), dont les lois sont celles de l’accumulation et de la suraccumulation du capital (d’où le chômage massif –c’est la ‘’dimension’’ nationale de la crise de la dette). Il me faudrait ensuite parler de l’économie internationale (‘’là’’ où s’échangent les productions nationales), dont les lois (équivalentes) sont celles de la Duplication de l’Endettement Transnational des Pays (DETP), ou du Double Paiement des Intérêts Transnationaux (DPIT) ; là, c’est facile à intuiter, c’est la ‘’dimension’’ internationale de la crise de la dette.

D’où la VRAIE solution à la crise du capitalisme :

-au plan des économies nationales, la révolution des Banques en tant qu’elles sont l’outil institutionnel de la monétisation du réel,

-au plan de l’économie internationale, la  révolution du (non) système monétaire international actuel par la mise en place d’une VRAIE monnaie internationale (LA monnaie des monnaies nationales, toutes les monnaies nationales devant bien entendu être maintenues), cette révolution permettant à son tour de… révolutionner les paiements internationaux (Sinon ?  Eh bien, comme le dira bientôt Marie Caroline Porteu : ‘’Maintenant, la France’’).

Si je peux être plus explicite quant à la ‘’vraie solution’’ ?

Et si, pour commencer, ‘’on’’ voulait bien se reporter à la plupart des billets de mon blog (plus de 80 à la date d’aujourd’hui), où, ‘’plus explicite’’, je vous l’assure sans me vanter, je le suis.

Bonne lecture ?

Jean Tramuset

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