Imaginez que vous deviez 100 € à Machin. Vous lui donnez un billet de 100 €. Etant entendu que ce billet de 100 € est une créance (de 100 €) que vous détenez sur, disons, ‘’la banque’’, pourquoi peut-on dire que, Machin se trouvant maintenant détenteur d’une créance de 100 € sur ‘’la banque’’, il se trouve, par vous, parfaitement payé (de la créance qu’il avait sur vous) ?
Pour (bien) le comprendre, imaginons ceci : que pour payer Machin (sur qui, donc, vous avez une dette de 100 €), vous lui donniez une créance SUR VOUS d'une valeur de 100 €. Sauf que, si, pour payer ses dettes, ‘suffisait d’émettre des créances sur soi (en clair, dire : ''je dois tant''), évidemment, ça se saurait ! Bref, quand on paye Machin à qui l'on doit 100 € en lui disant : ''je vous dois 100 €'', on NE le paye PAS !
Ici, étant entendu que tout le monde peut émettre une dette (c'est-à-dire une créance sur soi), commençons par convenir qu’une dette émise par ‘’tout le monde’’ sur soi soit une dette ‘’du 1er degré’’ ; et qu’une dette émise par une ‘’banque’’ sur elle, soit une dette ‘’du 2ème degré’’. Aussitôt, on aura le critère des VRAIS (ou PARFAITS) paiements : ils s’agira de paiements qui auront été faits au moyen de dettes ‘’du 2ème degré’’, c'est-à-dire de dettes émises sur elles-mêmes par ‘’les banques’’.
La preuve que, ceci pour revenir au tout début de ce billet, Machin étant payé par vous au moyen d’un billet de 100 €, il aura été parfaitement payé ? Eh bien, imaginez que contre ce billet, Machin aille se faire payer par son nouveau débiteur (‘’la banque’’) : contre ce billet, ce qui lui sera remis sans qu’il puisse rien trouver à y redire ne sera-t-il pas… un billet de 100 € ? (!).
Ici, vous savez quoi ? Eh bien qu’en économie internationale ou transnationale (on n’est plus d’individu à individu, mais de Pays à Pays), mutatis mutandis, c’est le même tabac : un pays A se trouvant endetté vis-à-vis d’un pays R, il ne pourra s’acquitter VRAIMENT de sa dette que s’il s’en acquitte au moyen d’une créance NON PAS sur lui-même (ça, c’est à la portée de tous les pays –d’où… là où en est l’économie internationale !), mais d’une créance qui, NÉCESSAIREMENT, devra être une créance sur une banque située AU-DESSUS des banques nationales. Bref, si l’on convient de continuer à analyser les dettes en fonction de leur ‘’degré’’ (cf. supra), ce que l’on devra dire des paiements internationaux est que, ceux-ci devant être faits au moyen de dettes émises sur elle-même par une banque située au-dessus des banques nationales, car telle est la condition pour qu'ils soient de VRAIS paiements, ils devront être faits au moyen de dettes ‘’du 3ème degré’’.
Sauf que, y’a pas photo !, on est bien loin (à mille lieues !) d’en être là : les paiements internationaux ne sont-ils pas imperturbablement pensés comme pouvant être réglés en $ (la monnaie NATIONALE des États-Unis), en € (la monnaie ‘’NATIONALE’’ de l’Europe, etc., etc.) ? Et en ce sens, ce que l’on DOIT dire n’est-il pas que, par les temps qui courent, TOUS les paiements internationaux sont de FAUX paiements ? Que, donc, EN EFFET, en dehors de toute rhétorique, les temps qui courent sont des temps ‘’épouvantables’’ ?
Une preuve supplémentaire ?
Or, les paiements internationaux étant faits en devises nationales, ce qu’alors on DOIT dire n’est-il pas que toutes les réserves en monnaies nationales accumulées par tous les pays de par le monde sont de FAUSSES réserves ? Que donc, lorsque TOUS les pays monétisent leurs économies nationales à partir de ces (FAUSSES !) réserves, ce qu’ils font, c’est littéralement ‘’n’importe quoi’’ ?
Sauf que ça n’est pas tout !
Ici, imaginons que le pays A emprunte 100 au pays R en sa monnaie nationale (mettons qu’il s’agisse du $). Et envisageons le remboursement par A à R des 100 qu’il (A) lui a empruntés.
Ne sommes-nous pas en économie internationale ? En toute rigueur, donc, ceci ainsi que nous l’avons vu, A remboursant R, il devrait le payer avec une dette ‘’du 3ème degré’’, c’est à dire (cf. supra) de la monnaie internationale émise par la banque (internationale) située au-dessus de toutes les banques nationales.
Ici, toute la question est celle du financement par A de la créance en monnaie internationale sur la banque internationale qui, pour lui, ainsi que nous l’avons vu, est le seul moyen de vraiment payer R.
Or si l’on dit qu’aussitôt que, en sa monnaie (ceci compte tenu 1° du taux de change de la monnaie de A en la monnaie internationale, et 2° du taux de change de la monnaie de R en la monnaie internationale), A a produit l’EQUIVALENT de 100 $ EN MONNAIE INTERNATIONALE, A, par un simple jeu d’écriture (100 $ en monnaie de A étant tant d’unités de monnaie internationale, et donc une créance de tant d’unités en monnaie internationale sur la banque internationale –ceci sachant en outre qu’une telle créance de tant en monnaie internationale, c’est, encore une fois par le taux de change entre la monnaie internationale et la monnaie de R, 100 $) dispose de cette créance ; d’où le fait que, pour payer R, il suffira à A de lui transmettre cette créance.
Sauf que voilà : ‘’par les temps qui courent’’, l’économie internationale n’a ni LA banque internationale, ni LA monnaie internationale dont, ‘’ontologiquement’’, elle a besoin (sur ce point, cf. à nouveau supra).
S’ensuit que A devant rembourser sa dette en monnaie de R, ce qu’il DEVRA faire sera ceci : 1° produire ‘’en interne’’ (en sa propre monnaie) l’équivalent de 100 $, 2° changer cette production interne contre 100 $, 3° payer (enfin !) 100 $ à R.
Si donc l’on compare les coûts d’acquisition des monnaies qui permettront à A de rembourser à R l’emprunt de 100 qu’il a contracté auprès de lui en sa monnaie, ce que l’on trouve dans le 1er cas (celui d’un remboursement moyennant une banque internationale et une monnaie internationale), c’est… un jeu d’écriture, c'est-à-dire : ZÉRO, et dans le 2ème cas (celui d’un remboursement sans banque internationale ni monnaie internationale), c’est 100 (c’est la 2ème étape –notée ci-dessus 2°- du paiement sans banque internationale ni monnaie internationale).
D’où la conclusion :
-A devant rembourser 100 à R, et A remboursant AVEC une banque internationale et AVEC une monnaie internationale, son remboursement lui coûtant 100, il n’aura bien été endetté que de 100 (normal !) ;
-A devant rembourser 100 à R, et A remboursant dans un système SANS banque internationale NI monnaie internationale, ce remboursement lui coûtant donc… 200, c’est au-dessus de toute contestation : il aura été endetté de… 200 !
Bref, c’est la Duplication de l’Endettement Transnational des Pays (DETP –comme si leur endettement simple n’était pas suffisant !) ; et donc le Double Paiement des Intérêts Transnationaux (DPIT -chaque année, à la charge de toutes les économies nationales, dommage pour les chômeurs !, des milliards de $ de paiement extérieurs totalement indus) ; c'est donc quelque chose d’absolument anormal ; et donc quelque chose dont ce que l’on peut dire est que, à l’heure de l’austérité sur toute la ligne (combien de MILLIONS de chômeurs en Grèce, en Espagne, en Italie, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne… , et de part le vaste monde), la documentation INLASSABLE devrait être un IMPERATIF CATEGORIQUE, voire CITOYEN.
C’est là où, vous, ch’sais pas, mais, moi je pense au ‘’petit jeu’’ auquel, pour fêter ''ça'' (''çà'', c'est à dire les 5 ans de Mdpt, ‘’LE média que son INDÉPENDANCE rend SEUL à même de dire ce que les citoyens DEVRAIENT savoir’’), la rédac convie les ‘’abonné-e-s’’.
Vous savez quoi ? Eh bien quand, moi, je pense à ce ‘’petit jeu’’, je pleure…
JT