Ainsi donc, vous en êtes là :
- - pour l'un, ceci afin de faire triompher l'idée qu'en effet, les ‘'politiques'' se financent conformément à la Loi, à être prêt à faire passer en l'état, c'est-à-dire tissée de grossières injustices et d'une abjecte hypocrisie (laisser entendre que, sans le moindre problème, les salariés peuvent et pourront trouver à s'employer jusqu'à 62 ou 67 ans, en effet, quelle ‘'abjecte'' hypocrisie), la réforme des retraites concoctée par un Ministre soi-disant ‘'du Travail'', je veux dire un Ministre absolument incapable de faire que ‘'3 millions de personnes'' (encore ne sont-ce que des ‘'statistiques'' officielles) puissent ... travailler (et donc contribuer au rééquilibrage... des Caisses de retraite!);
- - pour l'autre (ceci afin de faire en sorte que le site d'information en ligne dont il est le fondateur atteigne rapidement son ‘'point mort''? -c'est-à-dire, à en croire ce ‘'spécialiste en nouveaux médias'' interviewé l'autre soir sur France Culture: 65000 ‘'abonnés'' -‘'contre à peine 30000 actuellement''), et ceci en dépit de la récente (cruelle) expérience du journal Le Monde - celui des ‘'sortants'' J.M. Colombani, A. Minc et... E.Plenel!- à, obstinément, continuer de croire qu'informer aujourd'hui ça ne peut être que cela: inlassablement, révéler les turpitudes des ‘'politiques''.
Comme si (respectivement) :
- - ce que tout le monde ne savait pas était que, même lorsqu'elle est conforme à la Loi (cf. à ce sujet, le très astucieux système de retraite que, de toutes couleurs politiques, les ex-présidents de La République, les ex-ministres, les ex-parlementaires, les ex-sénateurs... se sont soigneusement mitonnés), la façon dont au sens le plus large se financent les ‘'politiques'' n'est certes pas à l'abri de la critique,
- - ce qu'aujourd'hui, face à l'échec historique des ‘'politiques'', ce que tous les citoyens attendent de ceux qui prétendent les informer (en tout cas les informer ‘'citoyennement''), c'est bien entendu d'abord cela: des IDEES, je veux dire de vraies idées, c'est-à-dire (évidemment -voyez le lamentable état du monde), des idées effectivement à même de pouvoir changer leurs pauvres vies!
A cet égard, soit justement cette idée que, pour sortir de la Crise (‘'systémique'', tout le monde en convient !) dans laquelle le monde se trouve aujourd'hui plongé, ce qu'il faut c'est rompre avec la FAUSSE querelle du marché . Dite autrement, soit cette idée qu'en économie (c'est-à-dire là où se décide la vie concrète des citoyens), en réalité, le choix n'est pas entre régulation et dérégulation des marchés : le vrai problème est celui de la connaissance des LOIS qui, avant que les marchés ne fonctionnent (avant que les marchés ne fonctionnent ! : voyez le VRAI enseignement de Keynes, et non pas ce ‘'keynésianisme'' enfantin dont -à quel titre ?- tous les ‘'professeurs de marché'' nous rebattent les oreilles) , font de la production une production de très large sous-emploi (d'où, ‘'mère'' de toutes les difficultés, le chômage massif), et des ‘'échanges'' internationaux, des échanges dramatiquement inégaux (d'où, en effet à proprement parler, le pillage du ‘'Sud'' par le ‘'Nord'' -et donc, encore une fois, le lamentable état du monde) ;
Et dans la foulée, soit ces deux médications (tellement loin -à mille lieues !- de celles habituellement préconisées -et donc, à coup sûr, deux autres vraies idées) selon lesquelles, pour mettre un terme à la Crise, ce qu'en deux mots il faut c'est :
- - à l'échelle de toutes les économies ‘'nationales'' (c'est-à-dire ‘'là'' où se font toutes les productions -celles libellées en $, en €, en Yens, en £, en Yuans, en Pesos...), ‘'neutraliser les profits «rémanents» des entreprises'', savoir ces profits que les entreprises dépensent dans l'amortissement de leur ‘'capital fixe''(c'est qu'en effet, cette opération ayant l'insigne particularité de reconstituer automatiquement -et abusivement!- dans les comptes des entreprises les profits qu'elle leur coûte -ceci par définition du ‘'capital fixe''- ces profits, les entreprises se trouvent ipso facto dispensées de les produire; et donc de lancer les productions que leur formation nécessite : c'est le secret du chômage). Concrètement (impossible évidemment d'en dire ici davantage) cette ‘'neutralisation'' requiert de profondément modifier l'organisation des banques,
- - en économie internationale (c'est-à-dire ‘'là'' où s'échangent les productions ‘'nationales''), 1) réformer le paiement des intérêts INTERNATIONAUX (c'est qu'aujourd'hui, quand ils sont payés, ces intérêts, nécessairement, sont payés... DEUX fois -sur le site de ‘'Médiapart'', voyez mon blog du 7 juin 2010), 2) concevoir et mettre en place une vraie monnaie internationale (ceci pour faire en sorte qu'enfin les échanges internationaux puissent se faire entre équivalents économiques -et non pas en fonction des rapports de forces entre les pays).
Monsieur Sarkozy, et vous Monsieur Plenel (soyons sérieux, surtout vous !), se pourrait-il par hasard que ce que vous vous disiez ici soit qu'avec ces idées, ce dont les ‘'responsables'' et (surtout !) les médias disposent (naturellement sous réserve d'inventaire), c'est peut-être de l'opportunité de vraiment insuffler un nouveau cours à la Politique ? Qu'en conséquence, s'agissant de ces idées, ce que vous vous disiez soit que ce qui ‘'citoyennement'' s'impose maintenant c'est, stratégiquement, d'aider à sérieusement en entreprendre l'évaluation.
Jean Tramuset