Soit cette question que, dans une lettre que je lui avais adressée le 25/11/1997 (ça ne nous rajeunit pas !), arguments à l'appui (le premier ‘'concernant l'harmonisation des politiques économiques'', le second ‘'concernant la définition des parités de conversion des monnaies européennes en l'Euro‘'), j'avais posée à Dominique Strauss-Kahn (l'alors ‘'Ministre de l'Economie des Finances et de l'Industrie'' du Gouvernement Jospin) :
‘'Monsieur le Ministre, ... n'a-t-on pas ici, irrémédiablement enclenchée, et quand bien même l'Euro aura été installé, la dynamique de l'explosion de l'UEM ?''
Et soit, datée elle du 16/03/1998 (et sous le n° 003324), la réponse à cette lettre que, sur les instructions ‘'du Ministre'', ‘'Le Directeur du Trésor'' (à tout le moins l'un des Directeurs du Trésor) m'avait faite :
‘'... Comme vous le soulignez, la coordination des politiques nationales et la définition de règles communes à la zone euro sont en effet indispensables...
La France a sur ce plan obtenu des résultats importants depuis six mois. Il est désormais acquis que les ministres des finances des pays ayant adhéré à la monnaie commune se réuniront régulièrement... Nos partenaires se sont également engagés à ce que la mise en place de l'euro ne s'accompagne pas d'une concurrence fiscale entre les pays membres...
Enfin, le Gouvernement a fait inclure au mois de juin dernier un chapitre spécifiquement consacré à l'emploi dans le traité d'Amsterdam... les pays européens y ont décidé de la mise en place de <<lignes directrices pour l'emploi>> qui fixent des objectifs concrets...
(Pour sa part) la France a engagé un vaste plan destiné à soutenir la création d'emplois. Cette politique sera poursuivie et menée à bien dans les prochaines années...''
Soit maintenant la situation actuelle de l' ‘'Euroland'' (et avant tout -bien entendu !- des ‘'Eurolandais''), et en particulier celle de la Grèce (et avant tout des Grecs !), celle de l'Irlande (et avant tout des Irlandais !), celle du Portugal (et avant tout des Portugais !) : ‘'dans les yeux'', qui pourrait bien aujourd'hui ne pas dire que, TEL QU'IL A ETE INSTALLE (ceci moyennant l'action des plus hauts responsables -socialistes- français de l'époque), l'Euro est bien plus qu'un crime : il est une faute ; et quelle ! : à tous les problèmes monétaires qui se posaient déjà avant lui, tous comptes faits, n'a-t-il pas fait que cela : leur ajouter ceux, INSOLUBLES, de son IMPOSSIBLE gestion (voyez les FAITS !).
D'où cette première conclusion : aujourd'hui, le problème du PS n'est certainement pas ce que ‘'DSK'' a pu faire (ou non) dans une chambre d'hôtel de Manhattan le samedi 14/05 de l'an de grâce 2011 sur le coup de midi ; non, LE problème du PS (le VRAI !), c'est, DE FAIT, celui de son INCAPACITE à dire ce que pourrait bien être une véritable alternative (pas simplement une ‘'alternance'' !) à la politique absolument débile que ‘'la majorité présidentielle'' est en train de conduire à l'échelle du pays, et de défendre ‘'aux échelles'' européenne et internationale.
D'où cette deuxième conclusion : s'agissant de nos problèmes de ‘'mondialisés'' (ceux donc de tout les humains d'aujourd'hui), LA solution n'est certainement pas (ceci par exemple en 2012) de mettre la ‘'gauche'' à la place de la ‘'droite'' (la ‘'droite'' DONT le FN -à propos de ce dernier point, et je l'espère une fois pour toutes, ‘'on'' notera le relatif, et... ‘'on'' ne me fera pas de faux procès !) ; LA solution, NECESSAIREMENT, c'est PAR-DELA la ‘'droite'' et la ‘'gauche'' : LA solution c'est donc une AUTRE voie.
A cet égard, soyons clair : impossible bien entendu que cette ‘'autre voie'' ait quoi que ce soit de commun avec celle dite ‘'du Centre'', c'est-à-dire cette ‘'voie'' empruntée aujourd'hui par tous les misérables ‘'petits'' opportunistes déjà en train de négocier leurs strapontins ministériels : soyons sérieux !
Ce qu'elle est ?
De mon point de vue (et ceci pour répondre à l'invitation de François Bonnet -cf. ‘'l'affaire DSK : les deux erreurs du PS'', et donc, tout au moins implicitement : ‘'comment les réparer ?'') 3 choses :
1° une NOUVELLE analyse du capitalisme : en l'occurrence l'analyse d'AUJOURD'HUI du capitalisme tel qu'il (dys)fonctionne AUJOURD'HUI (nous ne sommes plus en 1860 !) ; et sanctionnant cette nouvelle analyse : le clair énoncé des QUELQUES mesures d'ordre SYSTEMIQUE permettant (donc) EFFECTIVEMENT de ‘'changer la vie'',
2° moyennant le plus large débat fondé sur le rejet PRINCIPIEL de tout a priori et de tout sectarisme, un consensus autour de cette analyse et de ces mesures,
3° ‘'sélectionnés'' par le procès même de la formation de ce consensus, des HOMMES (des FEMMES et des HOMMES -et non plus, n'en déplaise aux groupies, des ‘'championnes'' ou des ‘'champions'' ) auxquels incombera de faire en sorte qu'une majorité ‘'sociologique'' s'y rallie.
Vous savez quoi ? : tout autre solution ne sera que raccourci et donc échec programmé.
Jean Tramuset