Jean TRAMUSET

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Billet de blog 18 décembre 2012

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A nouveau (toujours !) sur la Duplication de l'Endettement Transnational des Pays (la DETP)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avant propos

La crise de la dette continuant naturellement de faire rage (en voilà une d’ ‘’affaire’’, et quelle !), qui ne conviendra qu’aussi peu que ce soit, il FAUT absolument que la Duplication de l’Endettement Transnational des Pays (DETP –cf. mes deux billets datés 11/05/2012 et 19/07/2012) se sache. D’où cette nouvelle tentative d’une extrême simplicité : là où, le 19/07 dernier, j’allais chercher midi à quatorze heures, ce midi- là, aujourd’hui, je me contente de le chercher à… midi. D’où le fait que, me semble-t-il, je le trouve ; et que, me semble-t-il aussi, chacun/chacune  pourra en faire autant ! 

Pour simplifier, disons que le monde consiste en 2 pays : d’un côté, le pays A, de l’autre le pays R (R comme ‘’Reste du monde’’).

Supposons maintenant que R prête 100 à A.

A cet endroit, attention (ATTENTION !),

1° R ne faisant que prêter à A, la contrainte étant donc ici que l’on ne parle que des 100 que R met à la disposition de A (ceci voulant dire que si, dès ici, l’on envisageait le remboursement par A de ces 100, ce remboursement impliquant la ‘’sur charge’’ du paiement par A des intérêts qu’au titre de son emprunt, A devra payer à R, cela serait totalement hors sujet),

2° le ‘’cadre’’ de ce prêt étant celui de l’économie internationale (savoir celui des échanges ''A EGALITE'' entre les pays -sinon, si, quand on parle d’échange entre les pays, il n’y avait pas échange ‘’à égalité‘’ entre les pays, c’est qu’alors (voyez la définition d’un échange !), a) il n’y aurait pas… échange entre les pays ( !!!!), b) la problématique étant pourtant celle des relations inter-pays (donc internationales), parler ici (et ailleurs !) d’ ‘’économie internationale’’ n’aurait tout simplement… aucun sens !),

s’ensuit que R prêtant 100 à A, cela, en vertu des règles de l’échange, requiert que, dans cette opération, ni A ni R ne prennent le pas sur l'autre.

OR,

R prêtant à A, A se trouvant de ce fait crédité de 100 par R, qu’en est-il de la ‘’contrepartie’’ de R ?

Ce sont les faits (les FAITS !) : cette contrepartie consistera en un ‘’IOU’’ (un ‘’I Owe You’’ – en français : un ‘’Je Vous Dois’’) d’un montant de 100.

Sauf qu’alors, la conclusion est au-dessus de toute contestation :

1° R ne recevant de A qu’un IOU de 100 contre 100 en espèces sonnantes et trébuchantes, clairement (non ?) ça n’est pas assez ;

2° A recevant 100 en espèces sonnantes et trébuchantes contre un IOU de 100, cela, cette fois, et non moins clairement (non ?), c’est trop.

D’où ce que, rigoureusement, il MANQUE pour que, R prêtant 100 à A, c'est-à-dire, A recevant 100 de R, et R recevant un IOU de 100 de A, l’échange entre A et R en quoi le prêt de R à A consiste (et DOIT consister –sinon c'est la fin de l'économie), puisse en effet être un échange :

1)      par A : la remise de 100 à R,

2)      par R : la remise d’un IOU de 100 à A.

OR cela correspond exactement au remboursement par A à R d’un emprunt de 100 contracté par A auprès de R.

A empruntant 100 à R, tout est donc exactement comme si, sachant que cette opération doit être un parfait échange (des fonds contre une reconnaissance de dette), en réalité, ce qu’il manque pour que tel soit le cas est que A rembourse un emprunt de 100 à R.

A empruntant 100 à R, A se trouvant donc endetté sur R de 100 en raison de cet emprunt de 100 qu’il vient de faire à R, A, en outreCONTINUERA donc à être endetté à hauteur de l’emprunt de 100 qu’il aurait dû rembourser à R pour que son emprunt fût ce qu’il doit être, savoir un échange. D’où l’imparable conclusion : quant A emprunte 100 à R, aussitôt, c’est à hauteur de 200 (100 qu'il vient d'emprunter + 100 qu'il n'a pas remboursés) qu’il se retrouve endetté vis-à-vis de lui !

Naturellement, c’est là où ce que l’on va me dire c’est : ‘’hé ! mais si A empruntant 100 à R, ce qu’il faudrait fût qu’en même temps, A remboursât R, alors, R ne pourra jamais rien prêter à A ! En général, personne ne pourra jamais rien prêter à personne !’’

Or si, à cela, ce que je réponds, c'est ceci : ‘’hé ! mais si A empruntant 100 à R, alors c’est à hauteur de… 200 (200 !) qu’il se retrouve endetté à hauteur de R, vous, vous trouvez ça normal ?’’

 Vous savez quoi ? Eh bien que ces aberrations (non ?) de l’économie internationale telle qu’elle (dys)fonctionne aujourd’hui sont la conséquence directe de l’inexistence d’une véritable monnaie internationale, c'est-à-dire d’une monnaie qui ne soit d’aucun pays, qui soit gérée (de sa création à sa destruction) par une banque supranationale, et qui ne circule QUE dans l’espace des relations ENTRE les pays.

C’est là où l’on me permettra de m’adresser aux gestionnaires de gauche ET à ceux situés à la gauche de la gauche (les ‘’atterrés’’) : ‘’vous voyez bien qu’il est une autre solution à la crise de la dette que celle de l’austérité et/ou de la relance, l’une et/ou l’autre ne pouvant, à terme, qu’aggraver… la crise de la dette’’ !

Jean Tramuset

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