1 - Le monde étant réduit aux deux seuls pays A et R (R comme ce qu’il Reste du monde après qu’on en a retranché le pays A), r résidant du pays R prêtant 100 à a résidant du pays A, cela, concrètement, ne signifie-t-il pas que, au résidant a de A, le résidant r de R prête 100 en monnaie du PAYS R ? Et cela ne signifie-t-il pas, qu’en monnaie de R, un prêt de r à a tels que définis ci-dessus, c’est, de fait, un prêt du PAYS R au PAYS A ?
2 - Soit alors ce qu’il en est de cette opération, dans les comptes des PAYS A et R.
C’est la logique des ‘’Balances des Paiements’’ des pays (BdP dans la suite) au titre de telle ou telle période p, savoir de cet outil de la comptabilité (en partie double : le débit d’un compte, c’est le crédit d’un autre compte) qui, pour tout pays, donc aussi pour A et R, dit, à l’échelle de cette période, la nécessaire articulation de ses paiements internationaux débiteurs à ses paiements internationaux créditeurs : ce prêt (qui est un paiement : un prêt international de R à A, n’est-ce pas ce par quoi, de façon totalement satisfaisante, A paye R au-delà de ce que, en monnaie de R, les exportations de A vers R permettent à A de payer à R) conduisant à ce que, instantanément, R… retrouve les 100 qu’il a prêtés à A, il satisfait au schéma ci-dessous :

Schéma n° 1
3 - C’est dire que, le mouvement des 100 que ce prêt implique étant représenté par une flèche rouge, il satisfait à cet autre schéma :

Schéma n° 2
4 - Alors, et à cet égard, parlons d’une première ‘’face’’ de ce prêt, R prêtant 100 en sa monnaie à A, tout est exactement comme si… R n’avait pas prêté à A (!!!!).
5 - SAUF QUE, et ici, parlons d’une deuxième ‘’face’’ de ce même prêt, r ayant prêté 100 à a, a devant donc 100 à r, en conséquence (cf. le § 1 ci-dessus : ‘’un prêt de r à a, c’est de fait un prêt de R à A’’), et ceci en monnaie de R, le PAYS A se trouvera endetté de 100 vis-à-vis du PAYS R.
6 – Aussitôt, telle sera la question : r prêtant 100 à a en monnaie de R, comment, en même temps, A pourra-t-il ÊTRE endetté vis-à-vis de R (cf. la deuxième ‘’face’’ du prêt) et N’être PAS endetté vis-à-vis du même pays R (cf. la première ‘’face’’ du prêt) ?
7 - Or, si l’on dit que ce que R a prêté à A, c’est quelque chose qui, ceci au-delà de toute contestation, appartenait à R ?
8 - Concrètement, si l’on dit que ce que R prête à A, c’est 100 en monnaie de R, ces 100 étant la contrepartie d’une créance (de 100) de R sur A, ceci signifiant très clairement que les 100 que R a prêtés à A, c’est 100 que A détenait EN VERTU D’UN PRÊT de 100 que R lui a fait, A, dès lors, ayant pu utiliser les 100 de ce prêt pour payer 100 à R . Et en effet, R ayant prêté 100 à A, ces 100 n’ont-ils pas pu permettre à A de payer 100 à R SANS QUE ce que l’on puisse dire soit qu’en réalité, ce paiement de A ayant été financé par un prêt de R, ce paiement de A est un paiement de R’’ ? (ceci pour la raison évidente que, 100 avec lesquels A a payé R venant d’un prêt de 100 de R à A, il n’en restera pas moins que ce que A aura payé à R, cela lui appartiendra, et non pas à R !).
9 - Sauf qu’alors, R prêtant 100 à A, ces 100 venant d’un prêt que R aura fait à A, ils ne pourront, chez R, qu’être la contrepartie d’une créance de 100 de R sur A, c'est-à-dire, cette fois chez A, d’une dette de 100 de A sur R, et donc finalement d’un… prêt de 100 de R à A, étant entendu que, NÉCESSAIREMENT, ce prêt sera un AUTRE prêt de R à A. C’est que, si tel n’était pas le cas, le paiement de A que requiert le prêt de R à A ne pourrait plus être que… le remboursement par A à R du SEUL prêt (de 100) en lequel, alors, le prêt de 100 de R à A ne pourrait plus qu’être analysé, ceci faisant que R ayant prêté 100 à A, en résulterait que ce qui serait impossible fût que R… ait prêté 100 à A !!!!
10 - Soit alors cet AUTRE prêt de 100 de R à A, cet AUTRE prêt (cf. le § 8) étant tel que, si l’on considère le paiement de 100 qu’il permet à A de faire à R, c'est-à-dire les 100 que R recouvre sur A SANS QUE ce recouvrement soit le remboursement de ce prêt (sinon, cf. le § 9, à peine mis en place, le prêt de R à A serait un prêt instantanément remboursé, donc un prêt… qui n’en serait plus un !),ces 100 aient comme contrepartie chez A une dette de 100 sur R (c'est-à-dire, chez R, une créance de 100 sur A) ; et cet AUTRE prêt (que celui par rapport auquel on peut définir ce prêt comme ‘’AUTRE’’), commençons par le représenter (en bleu).

Schéma n° 3
11 - D’où, R prêtant 100 à A, le Schéma TOUT COMPRIS (= le Schéma n° 2 + le Schéma n° 3) de cette opération :

Schéma n° 4
12 - Aussitôt, la conclusion sera certaine : R prêtant 100 à A, c’est imparable, l’endettement de A vis-à-vis de R, sera de… DEUX fois le montant du prêt que R lui aura accordé ; il sera donc de… 200 (DEUX CENTS) !
13 – Ceux qui me lisent commencent à le savoir, c’est la Duplication de l’Endettement International des Pays (DEIP), duplication dont ce qu’il est facile de comprendre est que :
1° elle soit le 1er ressort de la crise dite ‘’de la dette’’,
2° si l’on considère toutes les effroyables politiques d’austérité qu’à l’échelle de la planète, tous les ‘’responsables’’ sont en train d’imposer à leurs administré-e-s pour sortir de cette crise, ce que l’on est absolument fondé à en dire (et à leur dire !) est qu’elles sont totalement ineptes.
JT