A Bernard Schmitt
Mise en garde
Attention (ATTENTION !), le ‘’référentiel’’ ici est l’économie dite ‘’internationale’’, c'est-à-dire l’économie de l’échange (l’ECHANGE !) des productions nationales (par ''opposition'', les économies ''nationales'' sont les économies où, avant d'être éventuellement échangées ''internationalement'', toutes les productions ''nationales'' -c'est à dire celles libellées en $, en €, en £, en Yuans, en Yens...- sont PRODUITES).
Entendons-nous, mon intention n’est pas ici d’argumenter ‘’pas à pas’’. A cet égard, ceux (et celles) qui, sur le sujet de la duplication de l'endettement, n’ont pas peur de se prendre la tête, ceux-là, dis-je, peuvent toujours se reporter aux deux billets intitulés : ''L'explication (la VRAIE !) de l'explosion des dettes ''souveraines'' (1), et ‘’L'explication (la VRAIE !) de l'explosion des dettes ''souveraines'' (2)’’ que j’avais postés le 4/11/11, et le 17/11/11.
Pour les autres, donc, simplement ceci, qui, montrant (dans le système actuel !) la profonde ASYMETRIE des relations entre pays prêteurs et pays emprunteurs, prouve de proche en proche, ceci ‘’en deux mots’’, qu’en effet, quand, aujourd’hui, l’économie internationale fonctionnant encore une fois ainsi qu’elle fonctionne, un pays A emprunte par exemple 100 à un pays R, A, en réalité se retrouve endetté (vis-à-vis de R) à hauteur de… 200 !
Soit le prêt pour 100 d’un pays R à un pays A. Naturellement, en résulte que, sur A, R se retrouve avec une créance de 100.
Soit maintenant, le remboursement par A à R de ce prêt de 100 que R lui a fait ; de ce prêt, ce remboursement n’en est-il pas l’opération RIGOUREUSEMENT INVERSE ? En toute rigueur donc (EN TOUTE RIGUEUR !), le remboursement par A des 100 qu’il a empruntés à R ne devrait-il pas aller avec le gain par lui (A) d’une créance de 100 (sur R) ? (ceci permettant que ce soit par une parfaite compensation que la créance de R sur A soit annulée par le remboursement de A). Or tel N'EST PAS le cas (A ne se trouve pas crédité sur R). Cela veut donc nécessairement dire que, ‘’quelque part’’, outre une première mesure de 100 que son remboursement à R lui fait perdre (ce qui est normal), A (ce qui est cette fois totalement anormal) perd une deuxième mesure de 100 : précisément les 100 correspondant à la créance de 100 sur R que, ainsi qu’on vient de le voir, son paiement à R NE lui a PAS apportés.
Une autre preuve ‘’en deux mots’’ du double endettement est celle… du double paiement des intérêts ‘’internationaux’’ (c'est-à-dire –cf. la ‘’mise en garde’’ ouvrant le présent billet-payés au titre d’un endettement INTERNATIONAL). N’est-ce pas, pour le pays débiteur d’intérêts, qu’est-ce que payer des intérêts internationaux sinon faire un échange (celui de son paiement contre l’extinction de sa dette d’intérêts) ET (EN MÊME TEMPS !), faire le contraire (le CONTRAIRE !) d’un échange, ceci parce que les devises qu’il paye EN INTERÊTS à son créancier, ces devises, son créancier ne les lui a jamais données (sur ce point précis, que le lecteur –la lectrice- compare le paiement d’intérêts avec le remboursement par le pays emprunteur des CAPITAUX que le pays qui est son créancier lui a prêtés, c'est-à-dire EFFECTIVEMENT remis). Et, en toute rigueur, que peut bien être un échange qui, EN MÊME TEMPS, n’est pas un échange, sinon un échange dont les deux termes (1° ce qui est apporté par le premier échangiste, et 2°, ce qui est apporté par le deuxième échangiste) sont apportés par un SEUL de ces deux échangistes (savoir, ici, le payeur d'intérêts).
D’où cette première conclusion : en effet, payer des intérêts internationaux, c’est bien les payer DEUX fois ! ; puis la conclusion de cette conclusion : quand un pays A est endetté de 100 vis-à-vis d’un pays B, en réalité, son endettement est de… 200 !!!!
‘’- So what ?’’ (comme le dirait un Anglais arrogant quand, jouant la carte de l’esbroufe, il essaierait de persuader un autre Anglais que ce que ce dernier lui objecte, qui est pourtant totalement fondé, ‘’ça ne tient pas debout !’’).
Mais, ceci jusqu’à dimanche en huit, ‘’nos’’ deux prétendants (vous voyez bien sûr qui je veux dire !) ne vont-ils pas s’empoigner comme deux chiffonniers à propos… de ‘’l’endettement de la France’’ ; le premier pour justifier l’austérité à tous les étages, quitte à creuser encore l’abîme séparant ceux qui ont du travail de ceux qui n’en ont pas (et à faire monter encore le FN) ; le second pour justifier… la relance, quitte cette fois à creuser encore… l’endettement (en ignorant bien sûr... qu’il est double !).
Vous savez quoi ? Et si, tous les deux (ainsi que leurs stafs d’ ‘’économistes’’ autoproclamés), à compter d’aujourd’hui, nous travaillions SERIEUSEMENT à nous donner les moyens de les renvoyer à l’école, je veux dire la VRAIE, celle où ce qui s’enseigne, c’est ce qui est VRAI (c'est à dire cela seulement qui pourra nous sauver) !
Jean Tramuset
Maintenant, deux choses :
1) un PS (c’est le cas de le dire !) : attention hein, pas de blague, c’est que ‘’là’’, ce qui est ‘’directeur’’, ça n’est plus l’économie (fût-elle scientifique), c’est la Morale, dimanche en huit, quoique le double endettement, i’n s’en doute même pas (si encore i'n’y avait que lui !) on vote Hollande ;
2) un ‘’appel’’ (aux vrais révolutionnaires) : et si, maintenant ce qu’avec moi vous chantiez, ce soit non pas seulement La Carmagnole, mais surtout ceci (cf. mon précédent billet) : ‘’Ni Le Pen, ni Sarko, ni Bayrou, ni Hollande, ni Mélenchon... ; oui (enfin !), la MODERNITE
Jean Tramuset