Vous voyez cet ‘'Abonné'' à Médiapart (depuis juin 2010 ; 44 ‘'billets'' ; 180 ‘'commentaires'' ; 1 ‘'édition'' ; 7 ‘'articles d'édition'') ? Cette ‘'autree''-là, qui l'est autrement plus (y'a pas photo !): ne l'est-elle pas (abonnée) ‘'depuis le début'' ? en moyenne, n'a-t-elle pas écrit 1,89 ‘'billet'' par semaine (je vous laisse faire le compte !) ? n'a-t-elle pas posté quelque quatre mille ‘'commentaires'' (je vous passe les ‘'détails''), une dizaine d' ‘'éditions'' (comptant chacune dix ‘'articles d'édition'' -une contrainte à la Pérec ?) ?... Etant bien entendu que, fort
heureusement pour Médiapart, il en est beaucoup (50 milliers ?) d'autres !
Sauf que voilà : franchement, depuis là où vous êtes (devant l'écran de votre machine connectée 24 heures sur 24 @médiapart.com -sinon, mon dieu, comment pourriez-vous encore vivre ?), quand, tous les jours, ‘'seconde après seconde'' (enfin, vous voyez l'idée !), hagard(e)s, vous regardez s'inscrire les titres des derniers ‘'billets'' (‘'DSK C KK'' -sic ! ; ‘'Pour une critique amoureuse'' -oui, là, on a plutôt envie d'aller voir ; ‘'Sarkozy : l'escalade dans la dénégation'' -là, non !, c'qu'on se dit c'est qu'ça sent le réchauffé ; ‘'Aceglop'' -gasp, kezako !- ... j'en passe et de bien plus recherchés !), et que, en ‘'descendant'' dans ces ‘'billets'', ce que vous voyez alors déferler, c'est la marée montante des ‘'commentaires'', vous ce que vous vous dites n'est-il pas ceci : ‘'soit ce que j'écris à Mdpt (des billets, des commentaires, des articles d'édition, des ‘'messages'' à ‘'la rédaction'' -à ce sujet, essayez donc de ‘'leur'' proposer des trucs qui ne vont pas dans leur sens, vous allez ‘'voir'' !) ; mais, la (seule) bonne façon de le voir étant évidemment de le voir comme moi je vois ce que les ‘'autres'' écrivent, comment puis-je encore croire que cela, il soit sensé ou ‘'important'' que je l'écrive ?''
A cet égard, soit le bilan de 3 ans (quatre ?) de Médiapart.
Attention, je ne parle pas ici de sa réussite en tant qu'entreprise de presse ‘'en ligne'' ! ; ni non plus de son succès s'agissant du forçage du sarkozysme : n'est-ce pas, le sarkozysme étant ce qu'il est (ni plus ni moins qu'une banale escroquerie -il ne fallait pas être grand clerc pour le présumer !), que, comme ‘'journal indépendant de tout pouvoir'', Médiapart l'ait acculé là où il (le sarkozysme) se trouve aujourd'hui acculé, cela ne relevait-il pas des tâches ‘'minimum'' (qu'on pense au minimum syndical) qu'il lui revenait d'accomplir ?
Non ! ce dont je parle c'est, eu égard au fait que s'étant avancé sur la scène médiatique sous la bannière d'un journal ontologiquement ‘'participatif'', là où, les contributions (‘'billets'', ‘'commentaires'', ‘'éditions''...) par construction non formatées de ses abonné(e)s aidant, ce qu'on eût pu attendre était que, s'agissant de révolutionner le capitalisme (la tâche de l'heure, non ?) Médiapart contribuât à faire éclore les idées nouvelles que, nécessairement (voyez l'histoire du XXème siècle), l'accomplissement de cette tâche historique requiert, eh bien, les résultats sont bien maigres. N'est-ce pas : oui ou non, après 3 ans (quatre ?) de Médiapart, ne sommes-nous pas toujours dans le modèle de ‘'la gauche comme ALTERNATIVE à la droite (et... réciproquement !)'' ; ceci ALORS MÊME que, pour la droite ET pour la gauche (ET pour... l'extrême gauche !) ce qui DOIT être vu comme FONDANT le capitalisme, c'est... la MÊME chose, savoir le marché ! (d'où le fait que, pour la droite, ce qu' ‘'il faut'', c'est le libéraliser ; et que pour la gauche, ce qu' ‘'il faut'', c'est le diriger). Or, soit l'ALTERNATIVE au ‘'corpus analytique'' (un bien grand mot !) qui dit que le capitalisme, c'est le marché : son premier pas ne DOIT-il pas consister en cette affirmation (le simple énoncé des FAITS !) : ‘'non, ceci puisque, lorsqu'ils se présentent sur le marché, les biens ont DEJA un prix, ce qui fonde le capitalisme, ça n'est pas le marché'' !
C'est là ou je voulais en venir : les ‘'billets'' s'ajoutant ‘'sédimentairement'' aux ‘'billets'', les ‘'commentaires'' aux ‘'commentaires'', les ‘'éditions'' aux ‘'éditions'', tout ceci EN PURE PERTE puisqu'au total (cf. immédiatement ci-dessus) nous ne sortons pas des vieilles idées (celles usées jusqu'à la corde) Médiapart (pourtant le summum de la démocratie participative -celle qui, en leur donnant la parole, fait
exister les ‘'individus'') n'est au fond que cela, un trou noir qui, jour après jour, semaine après semaine, année après année, absorbe les ‘'billets'', les ‘'commentaires'' et les ‘'éditions'' des abonné(e)s.
Maintenant, excusez-moi, mais si ça, ça n'est pas ‘'l'apothéose de la néantisation'' des Abonnées et tout autant des Abonnés !
Jean Tramuset