Sans doute l'aurez vous remarqué, mais en ce moment, sur Médiapart, ceci étant la conséquence mécanique (action/réaction en effet... ‘'mécanique‘' !) de ‘'la crise de la dette'' (‘'comment !!!!... quoi !!!!, nous rabâche par exemple Marie Caroline Porteu tout au long de ses billets et de ses commentaires fougueux, vous ne comprenez pas que la dette, c'est les banques, les banques pour qui prêter est le moyen de s'en foutre plein les poches ?''), les ‘'banquiers'' n'ont pas vraiment la cote (c'est vous dire leur ‘'futur'' si, un jour, la révolution triomphe !). Si encore, s'agissant desdits ‘'banquiers'', tous ceux qui (évidemment à charge !) instruisent aujourd'hui leur procès, faisaient le distinguo (pourtant élémentaire -sans compter que, du point de vue de la révolution qui reste à faire... y compris dans les banques - !- il serait salutaire qu'il -ce distinguo- fût fait !) entre les ‘'responsables'' (par exemple ceux qui, en se foutant pas mal de tout ce qui leur était dit sur la débilité congénitale de l'€ tel qu'il a été conçu, l'ont parrainé sans sourciller et, au contraire, en saluant avec lui ‘'un grand pas pour l'Europe'' ! -je parle donc de toutes les équipes dirigeantes de toutes les banques), et ‘'les petites mains'', je veux dire tous ceux (et toutes celles) qui (ne faut-il pas qu'ils -elles- croûtent ? ; et que, par leurs revenus, leurs dépenses, leurs impôts... , ils -elles- fassent croûter tous ceux qui, sans eux -sans elles- ne pourraient plus... croûter ? -ici, je vais même jusqu'à penser aux... ‘'restau. du cœur'' !), tous les jours vendent leur force de travail aux établissements (les banques) de ces... ‘'responsables'' !
A cet égard (comme si l'exemple de cette catégorie de ‘'banquiers'' pouvait prouver que pour être salarié d'une banque, pour autant, ça ne signifiait pas qu'on ne pouvait pas être tout aussi ‘'responsable'' de la crise que ceux qui en sont les VRAIS responsables), qu'on ne vienne pas me parler des traders : pour n'être pas moins responsables que les VRAIS responsables dans le désastre que l'on connait
aujourd'hui (en effet !), ce qui n'en est pas moins vrai est que leur responsabilité dans ce désastre est d'une tout autre nature que celles des dirigeants des banques.
N'est-ce pas, imaginons que, ceci étant justement de la responsabilité des VRAIS responsables des banques, elles (les banques), ceci
en raison de l'organisation qui devrait être la leur (cette organisation renvoyant à la claire compréhension de leur rôle, absolument central, dans le capitalisme comme système de la production monétaire généralisée), soient telles que :
1° au plan des économies nationales, le chômage systémique ne serait plus qu'un ‘'horrible'' souvenir,
2° au plan de l'économie internationale, enfin (enfin !), les échanges entre les pays porteraient sur des équivalents économiques (d'où
la fin de ce qui, aujourd'hui, fait le substratum des relations Nord/Sud, savoir -ben oui !- ‘'la guerre des civilisations''),
3° enfin, au plan du fonctionnement général de l'économie, la spéculation qui n'aurait pas été supprimée (éradiquer la ‘'connerie'' -et donc celle de ceux qui prennent leur pied en ‘'spéculant''- voilà bien un projet auquel l'intelligence -l'intelligence !- ne doit certes consacrer aucune de ses forces : en effet, elle a bien mieux à faire !) serait CONTENUE dans des limites économiquement et donc socialement
acceptables (sans plus pouvoir mordre en aucune manière sur l'économie réelle, les plus-values des imbéciles chanceux seraient payées par les moins-values des imbéciles qui le seraient moins... et basta !),
-franchement, comment concevoir que, le capitalisme fonctionnant désormais sur ces bases, le trader aurait encore la possibilité de se rêver (et de faire rêver les pauvres... d'esprit -ne soyons pas vulgaire !) comme LE ‘'nuisible'' emblématique du système ?
Sauf qu'ici, on l'aura compris, reste l'essentiel, savoir LE problème de dire (et d'abord de comprendre !) ce que doit être l'organisation des banques à la fois au plan des économies nationales et au plan de l'économie internationale ; et sauf que la solution de ce problème requiert que, d'abord, ce qui soit su soit ce que, réellement (et non pas seulement en des torrents de mots vides de sens) il en est de la monnaie.
A cet endroit, que le lecteur se rassure, mon intention n'est nullement de me lancer dans une telle explication. Je ne dirai qu'un chose : non (non !), la monnaie N'EST PAS ce qu'en dit par exemple Marie Caroline Porteu (si encore elle était la seule à dire ce qu'elle dit !) : non, la monnaie n'est pas cet actif que, si communément, tout le monde se représente comme, face aux biens réels ; ou que, non moins communément, tout le monde se représente comme la contrepartie que, en fonction de leurs critères (au premier rang desquels celui de la
rentabilité) les banques, acceptent ou non d'avancer contre remboursement à la ‘'production'', c'est-à-dire aux ‘'entreprises'' petites et grandes, à l' ‘'Etat'' avec ses ‘'fonctionnaires'' (d'où, en raison des intérêts qui sont dus aux prêteurs, l'enrichissement des banques -ne sont-elles pas, nous dit-on par ailleurs, en mesure d'imposer leurs conditions léonines aux emprunteurs), etc, etc...
Pourquoi la monnaie n'est pas ce qu'en dit donc par exemple Marie Caroline Porteu ?
Eh bien parce que, si la monnaie était ce qu'elle dit qu'elle est, savoir un ACTIF (quand elle dit cela, elle confond monnaie et capital monétaire ; or, évidemment, ça N'EST ABSOLUMENT PAS la même chose), l'impossible serait que le capitalisme pût être dit en crise (ceci alors même que -regardons le monde autour de nous- la crise du capitalisme, c'est, à chaque coin de rue, et tous les jours que dieu fait !!!!) : la monnaie comme actif pouvant toujours être mise en rapport avec les biens réels (d'où les prix des biens), impossible en effet de JAMAIS pouvoir conclure à un quelconque déséquilibre de l'économie : n'est-ce pas, oui ou non, quand bien même les prix peuvent être ‘'à un niveau anormal'', que des prix existent, et qu'existant, ils disent l'équilibre d'une offre et d'une demande, cela ne signifie-t-il pas aussitôt que l'économie est... équilibrée ? (!!!!).
Sauf que, les objectifs de la révolution étant, répétons-le, l'éradication du chômage et l'égalité des échanges internationaux, s'agissant de ce qu'il doit en être de la monnaie et, disons, de la ‘'logistique de la monnaie'' que ces objectifs impliquent, ce que je dirai sera aussi ceci :
il faudra qu'à l'intérieur de chaque pays, les banques soient ‘'départementalisées'' (en 1°, un ‘'département'' qui sera dédié à la création monétaire, en 2°, un ‘'département'' qui sera dédié au capital fixe des entreprise, en 3° enfin, un ‘'département'' qui sera dédié à l'amortissement de ce capital ), et qu' ‘'à l'international'', une banque ‘'supranationale'' soit créée, banque qui, grâce à la monnaie
internationale, pourra assurer la bonne gestion (le fonctionnement équitable et non conflictuel) de la mondialisation.
Quoi !, comment !, ceci alors même que la départementalisation des banques nationales permettra l'éradication du chômage (et donc la fin de la crise du capitalisme) et que la mise en place d'une banque ‘'supranationale'' permettra qu'enfin les relations internationales puissent être vraiment équilibrées, ce que d'aucuns diront est que ces mesures ‘'ne sont pas révolutionnaires'' ? Ceci au (très grave !) motif qu'il n'y
aura pas là matière à ce que l'on danse la carmagnole ? Allons donc !...
Ah oui, décidément, la révolution, la VRAIE, n'étant certainement pas celle des révolutionnaires...‘'réactionnaires'' (à la lettre ceux qui ne font que cela : réagir mécaniquement à l'action du capitalisme tel qu'il dysfonctionne aujourd'hui -quant à réagir pertinemment à cela, ça c'est une autre paire de manches !), elle ne requerra pas que l'on brûle les banques (et en passant -aucune omelette ne se faisant en effet sans que quelques œufs soient cassés- quelques banquiers) ; ce qu'elle exigera c'est que les banques (qui évidemment continueront d'exister -ceci sauf à ce que l'humanité en revienne au temps où la monnaie n'existait pas, c'est-à-dire à un temps d'il y a sans doute quelques milliers d'années) soient révolutionnées, ceci ainsi que, plus haut, j'ai rappelé qu'elles doivent l'être.
Jean Tramuset