J'invite les uns et les autres à faire preuve d'humilité. Nous sommes bien démunis face à ces vagues successives de variants du sars cov 2. L’humain "occidentalis" blanc et riche s'est, depuis le XXe siècle surtout, enorgueilli de maîtriser et assujettir la nature, comme il croyait dominer de toute la hauteur méprisante de son impérialisme l'humanité entière.
Je pense que le XXIe siècle est en train de lui donner tort.
Il a débuté avec des vagues successives d'attentats terroristes qui ont réduit considérablement nos libertés et il se poursuit par des vagues épidémiques que nos technologies ont bien du mal à contenir.
Et je ne parle pas du réchauffement climatique qui déferle déjà sur la planète avec ses vagues successives de chaleurs, de tempêtes, d'éléments qui se déchaînent sous nos yeux épouvantés.
Que dire des vagues de pollutions successives qui contaminent et polluent les océans, les rivières, les terres et l'air, au gré de la circulation de nos voitures pressées, des crachats putrides de nos industries, des explosions d'usines ou de centrales nucléaires, tout ce "magnifique" édifice de notre technologie, de notre "intelligence"s'écroule peu à peu... Pourtant c'était si beau, le monde avec toutes ces avancées technologiques ! Tout promettait d'être si beau !
Mais la croissance que l'on croyait éternelle de notre économie indispensable à notre avidité de matérialistes et de possédants a fait de nous des insatiables adictes en manque continuel.
Nous voilà avec les mains pleines de cendres, les yeux pleins de larmes. Nos jeunes souffrent de neurasthénie, nos dirigeants en profitent pour nous dérober nos libertés et notre intelligence, cassent notre bien commun que sont nos protections sociales et nos services publics. Notre esprit critique a disparu. Nous déplorons nos morts et nos regards hébétés cherchent en vain une porte pour d'échapper de ce cauchemar...
Alors ???
Trembler d'effroi en constatant impuissants que notre civilisation ne tient plus debout ?
Non!
Se reconstruire, ne pas suivre ce monde qui s'écroule comme un château de cartes.
Trouver des chemins à emprunter ensemble ou seuls vers la beauté en nous, la beauté dans le cœurs de ceux qui restent, la beauté des oasis de nature qui demeure.
Choisir avec soin les mots que l'on destine à l'ami de rencontre, à qui l'on offre comme des parures, les joyaux d'un cœur palpitant d'amour.
Travailler à construire, à faire vibrer à l'intérieur de soi le monde dont on rêve, le faire rayonner pour réchauffer les âmes blessées.
Chanter, danser, se réjouir de ce qui va surgir de nos élans, de nos mains ouvertes et de nos rencontres.
Apaiser notre mental en l'aimant et en le rassurant pour dire que le monde change. De ce qui se détruit apparaîtra, surgira un renouveau que nous ne voyions pas jusqu'alors.
Il reste encore assez de beauté, il reste encore assez d'oasis, il reste encore assez de beaux humains et de belles mélodies pour se réparer et puiser une nouvelle vigueur. Il reste assez d'espérance pour trouver l'énergie de reconstruire un autre monde de fraternité et d'amour. Commençons par le faire à l'intérieur de nous, de nos cœurs et de nos chagrins. Commençons par vibrer la joie et l'amour, le reste peu à peu viendra.
Emplissons-nous des lumières de la terre et du ciel pour les faire rayonner tout autour de nous.
Partons sur des chemins de rencontres.
Allez, le meilleur reste à créer !
Et des cadeaux surgiront sur nos routes.
Et des regards s'échangeront qui créeront de nouveaux liens, de nouvelles fraternités.
C'est je crois le sens de ces épreuves : é-preuve, faire preuve de ce que nous sommes réellement.