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Billet de blog 11 décembre 2012

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dans le grand silence des bombes

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10 décembre 2012 

 Jean Vincensini

DANS LE GRAND SILENCE DES BOMBES

Il y a eu en Corse entre 25 et 30 attentats en une nuit et l'on ne tardera pas à apprendre qu'ils sont noblement destinés à lutter contre la spéculation foncière, l’affairisme, le clanisme. On nous indiquera également que l'état français est responsable de ces attentas nuitamment commis par quelques héros  de l'ombre. Sous peu viendra la revendication.

Et rien, pas un mot ni sur MDP, ni ailleurs. Tout juste la rubrique des faits divers et l'habituelle mise à l'index des populations. Il est vrai que les corses savent beaucoup de choses. Ils en savent cependant beaucoup moins que les services de police  dont le métier est de savoir. Quant à la classe politique locale, elle se préoccupe des changements institutionnels, participe aux cortèges funèbres, honore de sa présence telle ou telle institution ad hoc une académie du corse copié collé de celle que  Richelieu avait imposée pourla France, suggère que pour être fonctionnaire  en Corse il soit nécessaire d'être bilingue (mais exclusivement franco-corse)...le reste à l'avenant

 Posons quelques questions aux responsables de tous les partis politiques, modérés ou pas, nationalistes ou pas, fillonistes et copéistes réunis,socialistes et communistes du nord comme du sud.

Faut-il accorder le droit de vote aux étrangers pour les municipales? En France ? Dans toutela France ? Et en Corse aussi ?

Si oui, à quelles conditions ?

Est-ce qu'il faudra pour des citoyens français remplir des conditions spécifiques(les mêmes que celles "réservées aux étrangers", ou d'autres, plus spécifiques encore) pour être inscrit sur les listes électorales corses? Si oui, que penser de la réciproque partout ailleurs en France?

Si un non corse vit en Corse depuis moins de 5 ans il ne pourra être inscrit sur les listes électorales (citoyenneté locale oblige), il faudra donc le radier. Pour l'inscrire où, puisqu'il ne vit pas ailleurs? Et pour les corses ne vivant pas en Corse depuis plus de cinq ans : ils demeureront inscrits sur les listes électorales? Faudra-t-il les radier eux aussi, ou bien leur corsitude leur servira-t-elle de sésame? On élira donc les maires  grâce à des voix de non résidents (réputés corses)   tandis que l'on interdira à certains résidents (réputés non corses) d'élire leur maire. A n'en pas douter nous entrons dans l'avenir à reculons.La Polognedu père Ubu "hic et nunc".

Est-ce que ce sont les mêmes mains qui écrivent  "les français dehors" et" les arabes dehors" et si oui, comme on le voit le long des routes, faut-il serrer ces mains là  et celles de ceux qui les comprennent quand ils ne les approuvent pas?

Je ne sais pas s'il existe un peuple corse, mais ce qui fait peuple et société, c'est le vivre ensemble fondé sur quelques valeurs simples "Liberté, égalité, fraternité" par exemple. Ce peuple là  (on pourrait dire qu'il est corse) souhaite savoir ce qu'en pensent ses élus.

Mais silence.

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