Le communiqué de la CDIUFM relatif à la formation et au recrutement des enseignants est tout à fait savoureux.
La grande majorité de cette instance a opté dans l'enthousiasme pour la "mastérisation" de la formation des maîtres et l'intégration de celle ci au sein d'universités rendues de gré ou de force autonomes. Quand on sait ce que ladite mastérisation représente en termes d'ineptie organisationnelle, d'impossibilité de tout sérieux scientifique ( vous me rédigerez votre mémoire en trois mois, vous y ajouterez quelques UV, pendant ce temps vous gagnerez votre vie ) on se demande comment la CDIUFM a pu, avec la compicité de la CPU voire sous sa férule, accepter, tolérer,admettre,valoriser le type de formation actuellement en oeuvre.
Il se trouve que le Conseil d'Etat réveille la CDIUFM (pas encore la CPU mais la présidentielle approche et le vent fait se mouvoir le girouettes) . Que se produit-il donc? Nous allons conventionner, avec les présidents d' universités, avec les régions,avec les pouvoirs locaux , pour conquérir le saint graal de l'ajustement à leurs besoins et à leurs exigences.
Aux nombreuses féodalités dejà installées ajoutons celles ci.
II convient donc, contre cette logique mortifère, de mettre fin au plus tôt à la prétendue autonomie des universités, de faire obstacle à tout crin à la régionalisation de la formation des maîtres et de réinstituer dans le cadre national un grand service public de l'éducation de l'enseignement et de la recherche.
Bon, ce serait une (petite) révolution,enfin! Et sur qui compter pour la mener à bien ?
"Il n'est[toujours] pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour perséverer" Guillaume d'Orange(?)