Le bruit de l'open-space gêne les salariés, après un an de silence, ou de bruits familiers en télé-travail.
Mais dans l'espace urbain, quid de la pollution sonore ?
Il y a trois ans, j'ai fait quelques voyages à Paris pour achever un cycle d'études, afin de pouvoir présenter un doctorat.
Dans cette ville que j'ai tant aimé arpenter dans les années 70, étudiant avant les années Chirac, je ne me suis pas reconnu.
J'ai tenu trois jours : le niveau de pollution sonore auquel les Parisiens se sont habitués, graduellemelnt, me stupéfie.
J'ai habité Paris jusqu'en 1992, pour partir à la campagne élever mes filles loin de ce stress.
Corollaire : les Parisiens sont totalement isolés dans l'espace urbain, même les transports en commun. Des écouteurs vissés dans leurs oreilles, es yeux rivés à leur smartphone, chacun dans une bulle d'autisme électronique. Il est pratiquement impossible d'adresser la parole à quelqu'un, par exemple pour demander son chemin.A part les SDF, quand ils ne dorment pas.
Mais cet isolement est directement lié à la pollution sonore omniprésente.
L'open-space a bon dos. J'ai travaillé dans la salle d'étude de l'école d'architecture Paris-Villette : 500 étudiants par moments. A côté de la rue, un murmure studieux. Et on pouvait parler, même avec "l'Ancien", comme ils m'appelaient.
Les années Delanoë et Hidalgo ont fait du dégât. Je relis "La Ville des fous" de Michel Bataille (1965)
Billet de blog 8 septembre 2021
Ils redécouvrent la pollution sonore...
« De retour après un an et demi de désertion des bureaux, les salariés ont perdu l’habitude de supporter l’environnement de travail » Avec le retour sur site, le bruit parfois irritant de l’open space devient une préoccupation pour les entreprises." Chronique Le Monde.fr
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