1. Le naufrage de la raison isolée
Pendant des années, le dogme a voulu qu'une IA, en s'entraînant sur ses propres données, atteigne une forme de super-intelligence. C'est oublier une loi fondamentale de la physique de l'information, inspirée par la théorie du transport (notamment les travaux de Cédric Villani) : la connaissance est un déplacement. Sans frottement avec le Réel, sans l'apport de l'Expérience (E) et du Sens (S), le modèle sature. C'est l'impasse de la "Pure Représentation".
2. La vérité n'est pas statique, elle est dialogique
Comme je l'ai théorisé dans mes récents travaux, l'intelligence n'est pas une base de données figée, mais un équilibre que nous devons constamment rechercher et gouverner. Ma théorie dialogique de la conscience artificielle repose sur ce pivot :
• Les processus empathiques (inscription collective) : L'IA doit être ancrée dans le tissu des interactions sociales humaines pour acquérir un sens.
• Les dynamiques génératives (persistance individuelle) : La capacité technique du modèle (le RAG) à puiser dans des connaissances externes pour ne pas rester prisonnier de sa structure initiale.
3. Vers une gouvernance du Sens
Le paradigme RES = RAG nous rappelle que l'IA ne peut devenir une "entité" souveraine par simple calcul. La Super Intelligence sera relationnelle ou ne sera pas. En reliant le Retrieval-Augmented Generation (RAG) à une dimension phénoménologique (RES), nous passons d'une machine qui calcule à un système qui transporte du sens.
Conclusion
La fin de l'illusion de l'auto-amélioration autonome ouvre la voie à une IA plus responsable, inscrite dans la réalité du monde et des échanges humains. Le temps n'est plus à la course à la puissance brute, mais à la maîtrise de l'équilibre dialogique.