Chrysanthèmes
Avançant dans le brouillard de mes pensées incertaines
Je tâtonne et trébuche chaque jour est une scène
Un théâtre une rixe une lutte et je saigne
La soutane est une robe instrument de la haine
Ils bâptisent ils recrutent sont rois de mises en scènes
Manipulent les cœurs de l'enfance incertaine
Et invitent à leur lutte de pouvoir et de haine
Dans un monde égaré qui périt et qui saigne
De leurs langues fourchues toujours la même rengaine
Qui trompe et qui nous tue m'a mise en quarantaine
Ces monstres rouges et blancs qui occupent l'avant-scène
Continuent sans relâche à semer leur gangrène
Eux mêmes aveugles et sourds ont choisi quarantaine
De leur vie pour la mort et gagner l'avant-scène
Avalés par un mythe le mensonge gangrène
Et condamnés au vice par la même rengaine
Nos esprits embrumés ont perdu leur antenne
La violence accomplit son lot de chrysanthèmes
Et le chaos nous crie de rompre cette chaîne
De dénoncer l'impie sur son trône sans gêne
Qui nous ment qui nous lie et puis qui nous enchaîne
Fait sombrer notre esprit pour un corps qui le gêne
Rendez nous à nos vies rendez nous nos antennes
Je veux cueillir la rose et non les chrysanthèmes.
Jeanette Carbuccia