Des cochons et des gnomes
Du fond de mes nuits agitées solitaire
Où des esprits malins me parlent et prolifèrent
Me tenant éveillée jusqu'à l'aube parfois
Il arrive que je sombre dans des rêves sournois
Inspirés par ces âmes perturbées délétères
Me plongeant dans des vies aux allures de mystères
Et je deviens Circée transformant en cochons
Pape évêques ou alliés peu importe leurs noms
A leur train désormais une queue en tire-bouchon
Mais il arrive aussi que parfois en colère
Car ces cochons tètus aux haleines de cimetière
Au lieu d'œuvrer ensemble à redorer leur image
Me poursuivent et me mordent jusqu'à me mettre en rage
Alors je suis Méduse et cette fois pas de quartier
Je les transforme tous en d'immobiles rochers
Si les rêves permettent encore parfois d'agir
C'est compter sans leur vice qui alors leur inspire
De ne plus se montrer que sous des airs gracieux
Et voilà que des elfes se mettent à me mentir
Mais le mensonge s'effrite vite il faut le dire
La vérité au galop s'empresse de revenir
C'est alors qu'à la douche je vais me dévêtir
Pour en me savonnant étonnée découvrir
Que des gnomes bien vilains sont planqués sous mes yeux
Mâtant mon popotin d'un air bien vicieux
D'un coup de jet et d'un seul je les fais disparaître
Quand donc viendront les fées pour célébrer des fêtes
J.Carbuccia