Fantômes Vivants
Quand le cauchemar est sans fin
Et d'un coup violent de son poing
M'envoie toutes sirènes hurlantes
Dans un lieu bien perturbant
Où des fantômes vivants
Bavent dans leur assiette y trempent leurs doigts
Ou piquent du nez dedans
Des fantômes pourtant qui vous parlent et respirent
Qui se traînent et qui rampent leur cercueil appelant
Alors même que leur âge et leur physique inspire
La vigueur et la jeunesse qui les rendraient puissants
Alors notre beau monde je peux vous le dire
Est en voie de se perdre dans une folle addicton
Celle du facile des gélules et celle de ne rien dire
Parce que dire c'est passible forcément de sanction
Quant à vouloir courage et volonté brandir
C'est trop dur c'est pas fun et on passe pour un con
Dans ce lieu aux parfums d'une mort trop précoce
Des âmes ont déjà renoncé à leurs vies
C'est l'image sans doute de ce qui nous aspire
Si pour vivre ujourd'hui il faut baisser le front.
Jeanete Carbuccia