Je suis parfois surprise du manifeste manque d'imagination de nos élus, tout comme de celui du peuple d'ailleurs !
C'est d'autant plus surprenant que dans les faits, d'imagination nous ne semblons pas en manquer, dès qu'il s'agit d'inventer un tas d'objets ou de métiers dont l'utilité réelle dans nos vies m'échappe parfois, je dois bien le dire.
Mais là n'est pas tout à fait le sujet, et je vais poursuivre sur mon questionnement initial.
En août dernier, notre (regretté ou non) premier ministre François Bayrou, suggérait de supprimer deux jours fériés en raison d'économies drastiques à réaliser, et faisait un appel aux idées citoyennes pour éventuellement peaufiner l'idée ou encore en changer.
Ça a donné le tollé que l'on connaît, à la suite duquel invitant tous ses collègues et toutes tendances confondues à en discuter avec lui et proposer leurs idées, il s'est trouvé confronté a la simple censure.
En bref, chez nous quand on propose une idée, et que l'on n'est pas d'accord, nous ne savons rien faire d'autre qu'affirmer avec caractère notre désaccord. Aucun élu n'a échappé à ce constat des diverses lectures que j'ai pu faire dans la presse.
"Notre position est claire, ce sera NON"
ou bien
"Nous irons au-rendez vous, mais nous savons déjà que ça ne mènera à rien, quant au vote de confiance notre décision ne changera pas "
Tout au plus quand on demande pourquoi, savent ils répondre que l'on touche là aux droits des travailleurs. Mais cela, pas besoin d'être un énarque pour le voir.
Quant à la dette... il faut taxer les plus riches.
Je suis bien d'accord aussi sur le fait qu'il existe bien une profonde injustice au plan de l'équité de nos traitements devant les impôts.
D'accord cependant aussi sur le constat qu à priori elle devrait en réalité concerner tout le monde.
Et on aura beau objecter que les différents gouvernements précédents depuis bien longtemps, ont toujours pris leurs décisions à l'insu de notre plein gré, cela fait quand même quelques décennies que les mouvements sociaux se suivent et se ressemblent, et que ce constat relatif aux inégalités sociales tout comme la corruption de nos dirigeants, est toujours le sujet brûlant de tout lambda révolutionnaire qui se respecte.
Et en réalité, chacun retourne toujours aux urnes, sans penser à remettre le système en cause.
On imagine toujours que le prochain élu fera lui, les miracles que les autres n'ont pas su accomplir.
Et là, notre responsabilité tient du fait que nous nous complaisons à continuer d'attendre, qu'un homme ou encore une femme, un dieu donc, vienne nous sauver.
C'est exactement ce type de certitude ancrée qui a conduit le monde à la shoah, la même qui a dans d'autres pays conduit à l'élection de tyrans ou à leur maintient.
Ensuite, sans remettre en cause notre bien fondé à bénéficier d'aides diverses via nos cotisations sociales, il n'en reste pas moins non plus que ce système à mon sens et sans être économiste ne pouvait qu'être voué à s'effondrer, et que par ailleurs , des abus là aussi, il y en a eu à tours de bras, il faudrait quand même être lucide et objectif.
Donc, quand monsieur Bayrou a parlé de supprimer deux jours fériés, je n'ai au départ pas vraiment prêté attention au sujet.
Et puis est arrivé la question du vote de confiance, et j'ai stupéfaite lu comme tout le monde les réactions des différents partis.
Pour moi, cela relevait d'une cour de récréation, avec même un Olivier Faure qui se préparait déjà à prendre les manettes.
Je me suis posée deux minutes et ai réfléchi à cette question de jours fériés.
Je n'y connais certes rien en jeux d'écritures dans le domaine des entreprises, mais tout le monde sait plus ou moins qu'ils ont une logique défiant parfois la raison mathématique, et on le voit d'ailleurs à l'échelle des systèmes bancaires de prêts entre autres.
Donc, si nous supprimons deux jours fériés par an,
Évidemment, c'est râlant.
Mais, sachant qu'aujourd'hui le monde du travail tend à reconnaître qu'un employé reposé et a davantage de temps pour sa famille, est plus compétitif, plus impliqué et donc plus rapide et efficient, constat que certains ont mis en application en passant aux quatre jours de sept heures au lieu de des cinq jours, et sans baisses de salaires,
Pourquoi ne pourrait on pas en effet, supprimer ces deux jours fériés, et proposer aux salariés de toute entreprise en contrepartie, le droit ne serait ce qu'à une demi journée de repos supplémentaire par semaine (ce qui fait deux jours en plus par mois) avec possibilité soit de cumul, soit de poser à tour de rôle avant son week-end, et bien évidemment, sans réduire les salaires.
Évidemment l'astuce ne pouvant pas fonctionner dans tous les secteurs de la même manière, il n'appartindrait plus qu'aux penseurs à la tête du pays de trouver des compromis adaptés avec les différents secteurs concernés.
Franchement, si je me trouvais sur le marché de l'emploi, à choisir entre deux jours fériés par an, dont en réalité, on n'a que faire du caractère symbolique, soyons honnêtes, et un peu plus de vingt jours étalés sur l'année, mon choix serait vite fait.
Les habitudes on ne peut pas y toucher ! Sacrilège !
Cette posture sclérose les esprits et empêche d'avancer notre monde à mon sens .
La vie à mon sens, ce n'est ni la sécurité, ni les habitudes.
Mais c'est bien la raison pour laquelle nous sommes tous neurasthéniques, dépressifs, agressifs ou malades.
Mais il va de soi, que je dois être une grande utopiste un peu illuminée.
Idée du jour, bonjour.
Passez un bon dimanche.