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Billet de blog 14 septembre 2025

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Traversée de Désert

jeanettecarbuccia

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans ma vie au long cours j'ai traversé le désert 

Il s'appelle Solitude 

M'a enseigné les travers 

Celui d'un monde perdu dont tous les repères 

Éclatés ou vendus 

Nous poussent à tout contre-faire

J'y ai croisé Hercule

Retrouvé Gilgamesh 

Ils sont notre pendule

Notre Nord notre flèche 

J'ai rencontré aussi le diable Lucifer 

Pour comprendre abasourdie 

Que bien loin des enfers 

Il s'agit d'une etoile et qu'elle est une femme 

Bien loin d'une vieille fable en nous tous la flamme 

Trébuchant sur un oignon

Ça va vous paraître abscons 

Il m'enseigna pourtant qu'à l'instar de ses pelures

L'humain tout comme lui

Était fait de plusieurs couches 

Dont si on percait la nuit 

Elles nous rendraient à tous 

La fameuse boussole que nous avons perdue. 

Intriguée je suis allée trouver Bouddha 

Et ce vieux prince qui quitta un jour son palais 

Pour rencontrer le monde 

M'enseigna alors les lois du karma

Et celles aussi du Dharma 

Mais je ne comprenais pas 

Je tombai alors sur Napoléon 

Le tyran peu courtois ni enclin à la conversation 

D'un grand coup de gourdin me fit alors comprendre 

Que les morts ne parlent pas 

"Misérable femme que tu es !"

Ils poursuivent leur vie 

Leur âme engendrant 

De nouveaux corps de nouvelles vies 

Mais que tout un tas d'abrutis 

Les sollicitant pour éclairer leur vie

Ils ne pouvaient se reposer en paix 

Ce qui provoquait leur ire

Dieu là dessus tapa sur mon épaule

Je tombai alors sur mon derrière stupéfaite 

Découvrant qu'il n'avait pas plus de barbe que de préceptes

Qu'en réalité il était la flamme en chacun de nous 

Car l'Esprit est une femme 

J'en pris un sacré coup.

Comprenez bien ce que je vous dis !

Dieu en réalité a des milliards de visages. 

Il est toi il est moi il est Black ou chinois 

Il est elle il est mère il est fille ou grand mère 

Et la nature est sa seule loi 

Je mis je dois bien le dire 

Quelques jours à m'en remettre 

Quand Aphroditr qui passait par là

Me tapota sur la tête 

Me semonçant d'avoir pu comme les autres oublier 

La règle qui régit l'Esprit et l'humanité 

Notre flamme n'est peut être pas sexuée 

Mais pourtant elle est bel et bien genrée

Car la flamme si elle veut un jour connaître 

Le bonheur d'une vie incarnée

Doit alors se scinder afin de faire naître 

Son double et son contraire 

Masculin j'en devins toute verte 

Cette fois c'en était trop

Toutes ces informations me tournaient la tête 

Je pris la poudre d'escampette 

Ainsi que mon baluchon 

Me coiffai d'une casquette 

En vue d'une petite excursion 

À  la rencontré de Dame Nature 

Afin d'apaiser toute ma confusion 

Et c'est alors que je marchais reposée et à nouveau confiante

Ayant traversé quelques monts 

Que vers la nuit tombante 

Le Milan Royal vint me trouver 

M'invitant séance tenante par de grands cercles au dessus de moi 

A rejoindre son Assemblée

Sa famille juste après le bois 

Et c'est grâce à eux que je compris alors

Que l'Humain et je n'en reviens pas encore 

Tout comme l'oiseau 

Tout comme les animaux 

Est lui aussi doté d'un radar un sonar 

Une antenne 

Qui s'il n'était pas tocard 

Serait pour lui la chandelle 

L'éclairant dans les ombres de cette vie 

Et  l'informant même 

Quelques jours en amont 

D'un danger ou d'une gêne 

Heureusement que j'étais dehors !

Ma coupe à moi était pleine 

Notre Monde avait perdu le Nord 

Ne répétant que de vieilles rengaines 

Et bien sûr !

Chacun la sienne !

Mais cela ça irait encore 

Si ils avaient décidé un jour de se concerter 

Mais que nenni 

Chacun le nez bien relevé 

Fier et assuré 

Scrutant le ciel sans doute 

Au cas où une réponse s'y trouverait 

Assumant jusqu'au bout sa propre conviction 

Sans jamais une seconde douter 

Ni s'interroger 

Sur certaines incohérences ou même absurdités 

Un bon coup de pied dans le fion !

S'écria Zébulon tous ressorts dehors en poursuivant ses bonds 

M'indiquant au loin la tour de Babbel

Voilà pourquoi nous tournons en rond 

A qui a tort et qui a raison 

Personne ne voulant admettre sa propre imperfection 

Et noyés dans des tâches absurdes 

Courant dans tous les sens 

L'air important et mâture 

Regardant toujours sa montre 

A cinquante ans parfois encore en pleine adolescence 

Multipliant les contacts car c'est important de connaître beaucoup de monde 

Sans pourtant jamais s'écouter 

Parce que c'est sûr que ce n'est pas ce qui compte ...

Le désert de la solitude peut parfois être utile 

S'il n'est pas drôle tout le temps 

Avancer pas à pas 

Observer écouter 

La patience et la persévérance 

Finissent toujours par payer !

Quel bonheur alors de comprendre 

Que chaque instant est important 

Et que la vie a un sens 

Qu'au travers notre passage 

Et nos épreuves 

Des enseignements elle nous dispense 

A chacun les siens 

Ça va de soi ! C'est préférable pour qu'on avance

Sinon de quoi parlerions nous 

Si nous avions tous la même science ?

Jeanette Carbuccia

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.