Je crois que j'exprime dans un de mes précédents billets à quel point notre société était blindée de clichés sklérosants, notamment celui de la famille idyllique, mais aussi de la référence au patrimoine.
Deux chaînes qui nous entravent d'une manière qu'on n'imagine même pas, tant elles nous coupent du lien véritable mais aussi de notre véritable SOI, autant que cette propension à vouloir nous coller dans une case spécifique bien trop étroite pour nous : nous sommes bien plus que ce que nous croyons
Et s'il est bien un petit quelque chose au plan du lien que j'ai réussi, en dépit de certaines apparences sans doute, car pour l'heure voir mes enfants m'est défendu et leur est défendu sous peine de nous exposer mutuellement (je ne rentrerais pas dans les détails),
C'est je crois celui de mon lien à mes enfants .
Je leur ai donné cette liberté que je préconise mais qui induit un choix.
Je leur ai toujours dit aussi, que leur père comme leur mère ne les définissaient pas, et que si on voyait des défauts chez ses parents que l'on n'avait pas envie d'assumer eh bien on n'a pas à les assumer. Et je crois qu'ils l'ont très bien compris à un âge et une époque ou pourtant ce cuite de l'apparence est castrateur.
Tout individu a en réalité besoin de pouvoir s'inspirer de plusieurs personnes autour de lui, car aucun individu n'est le prolongement de ses parents .
Un individu est par lui même et il est multifacettes, c'est xe qui fait toute la complexité de notre véritable identité. La logique voudrait seulement que nos parents soient nos premiers éducateurs et guides, donc des premiers modèles inspirants, sauf qu'eux non plus n'ont pas eu les bons outils. Ils ont donc souvent été nos premiers bourreaux.
L'individu selon moi ne peut se construire de manière efficiente qu'en s'inspirant de plusieurs personnes (ou animaux ce en quoi je parlais des totems) car chaque personnalité montre toujours une part de forces et une part de faiblesses, et c'est en piochant chez les uns et les autres ce qui nous semble positif en réalité qu'on va se construire le mieux, en réalisant que ce qui nous plaît chez un tel ou une telle, est sans doute un attribut qu'on détient en soi, mais enfoui quelque part sous un tas d'erreurs éducatives, et qu'on développera sans doute nous.meme et à notre manière.
Et en cela, l'art est un excellent vecteur, dans toutes ses formes d'expression : il ouvre le champ de nos possibles, et par l'expression créative, la recherche personnelle au plus près de la manière dont NOUS on le sent et l'appréhende, va ... développer des neurones en même temps que notre curiosité qui est NATURELLE et donc... nous entraîner dans d'autres domaines, nous ouvrir d'autres portes etc ..
Raison pour laquelle je trouve regrettable que notre société ait banni activités manuelles et artistiques jusqu'au niveau des primaires maintenant, dont ce champ d'exploration qui est pourtant une base fondamentale à mon sens, se limite désormais à une petite heure par semaine.... peut être.
Mes enfants ont eu le droit et la liberté asse vite de s'affranchir de moi et ne pas me tenir la main. Mais aussi du même coup celui de s'assumer seuls, et dès leur majorité ils ont commencé à le faire magnifiquement selon moi.
Pas selon eux sans doute, car ils ont vu que la vie n'était pas aussi facile.. mais je ne pense pas qu'ils m'en tiennent rigueur du tout et savent très bien que si un jour ils sont réellement dans le besoin , une porte leur sera toujours ouverte ainsi qu'une oreille...si ils ont envie de se confier.
On n'a pas à s'approprier nos enfants et exiger leur allégeance, comme on n'a pas à se sacrifier éternellement pour eux quand ils sont adultes. Personne n'a à être l'esclave de personne.
C'était la petite parole du jour, bonjour