Mon parcours
J'ai pour ma part eu à affronter l'adversité sous bien des aspects, une solitude infinie face à des choses qui m'arrivaient et ne comprenais pas, mais cette solitude immense qui elle aussi finalement a recouvert plusieirs aspects, m'a permis de chercher en moi les réponses.
Cela ne signifie pas que l'on devrait laisser un individu seul dans son brouillard, car la solitude pour ne pas dire le sentiment de rejet, est terriblement violent à vivre.
Toit au plus pourrait on dire que j'étais animée d'une vraie rage de vivre qui m'a portée, et aussi de certaines prédispositions naturelles à l'introspection, ce qui se vérifie par les potentiels que j'ai subitement développés depuis quelques quatre années maintenant, et qui ont toujours existe en moi à l'état embryonnaire, via des centres d'intérêt que je ne m'autorisais jamais à exploiter.
Observer, absorber, chercher à comprendre le pourquoi du comment, c'est je crois chez moi un état d'être. En réalité ce doit l'être chez tout le monde si l'on observe le tout jeune enfant, avec simplement des tendances plus marquées soit vers la contemplation et la rêverie tout comme l'introspection, soit vers l'action.
C'est ainsi que contemplative et interrogative j'ai aussi très jeune toujours cherché à comprendre mes parents, au travers leur propre histoire, pour mieux percevoir aussi pourquoi ils n'avaient pas toujours l'attitude que j'aurais espéré d'eux, autant que je scrutais mes propres rouages pour me permettre d'adopter la meilleure attitude en vue de ne pas leur déplaire tout en restant malgré tout fidèle à mes propres aspirations autant que possible.
Notre société broyée par ses reçus
J'ai donc petit à petit intégré aussi combien notre société était broyée par des reçus sklérosants, castrateurs, tout en luttant en permanence contre l'adversité qui semblait toujours revenir à la charge au moment précis où je recommençais juste à sortir enfin ma tête de l'eau.
Je lisais parfois des revues de psychologie, m'intéressais aux médecines alternatives, à l'histoire, d'autres cultures, aux phénomènes dits extraordinaires, aux religions d'une manière générale, cherchant des réponses sans même savoir lesquelles, à ce mystère qu'était ce monde fait de tant de diversité mais aussi de chaos et d'injustices sociales.
J'étais moi-même imprégnée du fait que sans doute, si l'on n'avait pas réussi socialement, c'était sans doute que l'on aurait dû mieux travailler à l'école.
Consciente pourtant que tout le monde n'avait manifetment pas les mêmes chances au départ. Mais de quelles chances parlons nous ? De la chance d'être intellectuellement plus doués, ou de la chance de bénéficier d'un environnement favorable ?
Était ce donc une raison suffisante pour dire qu'une personne qui avait moins de diplômes devait être payée au minimum, alors qu'elle accomplissait chaque jour une tâche dont la société avait besoin, juste parce que c'était donc tout ce qu'elle méritait ?
Et pourquoi donc certaines personnes devenaient violentes au point de tuer leur prochain ? Comment d'autres pouvaient elles mentir sans l'ombre d'un soupçon de gêne, escroquer de vieilles dames, trahir leurs amis, battre leurs enfants, et ce alors même que socialement elles jouissaient de l'approbation générale ?
Autant de questions, autant de recherches , au travers mes introspections, mes lectures diverses, jusqu'à cette fameuse période en 2021 où je décidais de visser mes boulons à la maison, et d'arrêter de répondre aux injonctions sociales pour me.consacrer exclusivement à ce qui m'appelait.
Tout le monde est intelligent et une bonne personne
Et c'est là, en développant les compétences que j'avais toujours senties au fond de moi, tout en poursuivant ma quête, que subitement tout s'est aligné dans ma tête comme une évidence, et qu'à ma grande surprise je réalisais que je faisais des bonds incroyables autant dans ma compréhension que dans mon expression créative et littéraire.
C'est aussi en retrouvant une confiance en moi que je ne me connaissais pas, par l'exploration approfondie de mes pensées d'enfant, que subitement je devins socialement une personne radicalement différente, quasi du jour au lendemain : de mutique je devins bavarde et ce, même au milieu de trente personnes que je ne connaissais pas et sans l'ombre d'un effort. Mieux, je pouvais comprendre les articles d'un quotidien comme le Monde qui me paraissait fermé.
C'est là que je compris qu'en réalité les difficultés d'apprentissages sont liées à des traumas relevant d'un modèle éducatif archaïque, et de frustrations refoulées mais aussi à la précarité, et que tout cela réuni contribuait à alimenter le chaos, tout comme la criminalité, la violence, et la manipulation. Que notre société fondée sur des valeurs économiques avait effacé l'humain, et ce faisant avait fini par se noyer dans un comportement de robot de plus en plus focalisé sur la matière et l'apparence, oubliant le lien, et perdant toutes ses valeurs en cours de route .
Et c'est là aussi que m'apparut évident le lien entre intelligence et empathie pour en arriver à nos deux hémisphères de cerveau et constater une autre évidence :
Notre société au modèle capitaliste attaché à la matière et au patrimoine, usait un maximum de son hémisphère gauche (masculin yang et siège de l'analyse du concret tout comme de l'ego) ,quand les valeurs, la réflexion autonome (créative donc), et l'empathie tout comme l'intuition dépendent de l'hémisphère droit (féminin, yin, et siège de nos émotions et de notre spiritualité).
L'homme est né bon par nature, la propriété privée le corrompt (Rousseau).
Il n'y a pas de puissance plus grande que l'amour (Einstein)
Tout était lié, j'avais trouvé le fil rouge , et tout le monde est bon à la base et intelligent, capable de réfléchir par lui même en étant social : c'est en nous, mais notre modèle est mal pensé, et pour cause il est dans le contrôle, alors que nous devrions être dans la confiance.
Du traitement des criminels
C'est là aussi que m'apparut évident, que notre.modele carcéral par la sanction (tout autant que notre modèle éducatif d'ailleurs), n'etait absolument pas efficient ni adapté.
Au demeurant, constatons -nous au quotidien son effet dissuasif ?
Non. La criminalité est en constante hausse, les prisons sont submergées, les tribunaux engorgés, les personnes libérées se retrouvent exclues ou récidivistes, tout cela à un coût et pas des moindres, mais le bénéfice net est zéro à tous les niveauw,, en plus de traiter l'humain d'une manière dont même les chenils ne le font pas avec des animaux, qui chaque jour bénéficient d'un accompagnant qui les caresse et les sort en promenade à l'air libre (autant que possible en tout cas)..
La seule réponse selon moi, en passerait par des soins adaptés dans un milieu favorable, milieu dans lequel les personnes concernées pourraient avoir des activités, autant pour justifier de leurs besoins, que de leur donner du sens et de contribuer à les instruire sainement, avec ateliers philo, créatifs et autres enseignements utiles au bien vivre ensemble mais aussi à développer son SOI.
Parce que notre société est profondément MALADE et cela tient à son raisonnement faussé dès l'enfance, et qu'en concentrant toute notre attention sur l'économie et l'apparence de réussite soxiale, tout le monde a été condamné à nourrir un hémisphère gauche et un ego, en déséquilibre total avec l'hémisphère droit , qui lui, fait de nous des humains empathiques et sociaux....
Ceci expliquant nos travers et dans les pires des cas, la psychopathie, la barbarie, mais aussi maladies dégénératives diverses comme la démence ou Alzheimer par exemple.
Je n'ignore pas que de nombreuses victimes se trouveront choquées de ce que je dis là,
Mais je suis victime moi même à bien des égards, je sais aussi quand on est impliqués directement combien on peut avoir envie de dégommer la tronche de ceux qui vous entraînent dans des souffrances parfois indescriptibles,
Mais je sais aussi que la guérison individuelle passe en réalité par la reconnaissance sociale de cette injustice et par, aussi, un accompagnent adapté (libre évidemment),
Et non par la sanction de l'auteur.
Je le sais, parce que c'est du vécu. Le pardon libère et il est fait pour se libérer soi -même et non l'auteur. Mais pour y être prêt, il faut envisager déjà d'accepter aussi cet accompagnement bienveillant. Ça n'exclue pas de désigner son agresseur à la justice, cela va de soi...
Une évolution de notre système judiciaire et carcéral serait à mon sens infiniment souhaitable, autant pour la manière dont sont pris en compte les criminels, que pour une réelle prise en charge de la victime.
Le système de suivi que je préconise pourrait sembler infiniment plus coûteux :il n'en est rien. En réalité, on peut espérer un rétablissement complet dans des valeurs en deux ans, peut être un peu plus de temps pour les ancrer comme des automatismes, mais quand on retourne une pleine lucidité de son esprit, on ne risque pas d'avoir encore de faire machine arrière.
Ce qui veut dire que les délais d'incarcerarions seraient bien moins longs avec des individus prêts à retrouver une vie active respectueuse : n'est ce pas la finalité ?
Et étant donné les nœuds familiaux et non dits transgénérarionnels qui nous gangrènent, envisager aussi une médiation judiciaire avant tout dépôt de plainte pourrait permettre dans certains cas de rétablir un dialogue avant d'engager la lourdeur judiciaire et des mécanismes complexes qui souvent ne tendent qu'à alimenter des haines.
Sachant que si la médiation se révèle impossible , alors seulement serait engagée l'enquête complète avant enregistrement de plainte.
Je me tiens prête à accueillir vos tomates et œufs pourris.
Merci quand même ;( !