Marche citoyenne du Front de gauche le 5 mai 2013 à Bastille
Sur l'Europe, le Parti de Gauche et le Parti communiste français, mais aussi Christian Piquet, ex NPA, ainsi que toutes les composantes du Front de gauche, ont la même vision d'une Europe des peuples qui serait au service du plus grand nombre et non de l'oligarchie capitaliste.
Les propositions du Front de Gauche pour changer d'Europe : http://www.lepartidegauche.fr/arguments/argument/1288-les-propositions-du-front-de-gauche-pour-changer-deurope
Ce n'est pas "une idée 100% Mélenchon", comme j'ai pu le lire dans un commentaire sur ce site "qui viendrait du débat sur Maastricht". Je rappelle que le PCF avait appelé à voter Non au référendum sur Maastricht. J'avais moi-même milité afin d'en expliquer les raisons. Mais de fait, le discours du parti communiste n'était pas toujours compris et était bien sûr ringardisé par les médias mainstream. Nous étions passéistes, nous ne voulions pas prendre le grand train de l'histoire...
En fait, nous critiquions déjà le caractère uniquement tourné vers la liberté de circulation des capitaux et antisocial - harmonisation par le bas du droit du travail, des salaires, etc... - de l'Europe qu'on nous présentait comme l'Europe des peuples et de la paix.
On voit aujourd'hui ce qu'il en est, et une majorité de français et de françaises l'ont compris en 2005, lorsqu'ils ont rejeté à 54,65% des suffrages le Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE). Mais l'histoire suit son cours et nous nous trouvons à présent face à une Europe anti-démocratique dirigée par des technocrates non élus, formés au sein (et délégués par) des grandes banques privées internationales (Goldamn Sachs, Lehman Brothers, etc...)
Vidéo, Front de gauche pour changer d'Europe (2009) : http://www.dailymotion.com/video/x8o6vt_front-de-gauche-pour-changer-l-euro_news
Le repli nationaliste, l'abandon de la monnaie unique - qui pourrait être monnaie commune - pour faire face à ce monstre du libéralisme, qu'est devenue l'Europe de Maastricht, du TCE et du Traité e Lisbonne, est-il la meilleure voie?
Si on regarde ce qui se passe aujourd'hui, et notamment le retour de l'extrême-droite partout en Europe provoquée par ces politiques austéritaires antisociales et dévastatrices pour le monde du travail, le nationalisme, fut-il de gauche, est-il vraiment à même de nous sortir de l'ornière?
Les conséquences de ces politiques libérales - plaçant la recherche du profit, de la plus grosse marge, du plus fort taux d'intérêt avant toute autre considération - sont les mêmes à des degrés divers pour tous les peuples d'Europe. La Grèce, l'Espagne et le Portugal en ressentent aujourd'hui les effets de façon plus précoce que nous français ou que les allemands, mais à la fin, si nous n'arrivons pas à changer le cours des choses, nous serons tous mangés par l'ogre financier et son pendant, lorsqu'il se sent menacé, le fascisme.
Le fascisme qui se nourrit du nationalisme et d'une prétendue supériorité d'un peuple sur les autres (les grecs sont fainéants et fraudeurs, les espagnols n'ont pas su négocier le virage, les personnes immigrées n'ont pas la bonne religion, les roms sont sales et dangereux, etc...), voire d'une "race" sur les autres.
Ne vaut-il pas mieux alors envisager un réveil des peuples européens - déjà en marche : de nombreuses manifestations ou actions citoyennes se font jour dans toute l'Europe contre l'Europe du fric et du profit, contre la destruction de l'environnement qu'elle génère - pour une Europe de la solidarité entre les citoyens et entre les peuples, une Europe refondée par les peuples, dans le sens du progrès social et du partage des richesses?Pourquoi pas? La Révolution française, la Révolution russe et bien d'autres ont été l'oeuvre de peuples à l'intérieur de leurs frontières, puis ont résonné dans le monde entier. Pourquoi, au XXIème siècle, ne pas concevoir un changement majeur de système à l'échelle d'un continent?
Qu'est-ce qui nous empêche - sinon une allégeance au grand capital - de rêver, de penser et de lutter pour une autre Europe, qui soit non pas une addition de particularismes nationaux (ne nous garantissant en rien la fin du capitalisme), mais une Europe des peuples, aux cultures différentes certes, mais coopérant au plan économique dans l'intérêt du plus grand nombre et pour la préservation de l'environnement? Une Europe écosocialiste...
Ce changement emmené par la deuxième puissance du continent, la France, ne serait-il pas de nature à changer la face du monde? Et à éloigner le spectre du fascisme?
Car la (notion de) Nation n'est pas intrinséquement liée à (la notion de) la souverainté. Qu'on compte simplement les gouvernements dans l'histoire moderne se revendiquant de la défense de la Nation et qui n'ont que faire de la souveraineté du Peuple. Gouvernements d'union nationale - "ni gauche, ni droite" - comme celui de Vichy en France entre 1940 et 1944, comme celui d'Hitler et de l'Allemagne nazie, et toute la cohorte de gouvernements nationalistes en Amérique du Sud (Chili, Argentine, etc...)... Des dictatures qui, non seulement n'avaient que faire de la souverainté populaire - elles étaient intraitables avec leurs opposants favorables à une véritable souverainté/participation du peuple aux desseins de la Nation -, mais en plus faisaient allégeance aux puissants de ce monde - pays et consortiums industriels et financiers.
Il y a bien sûr eu aussi des révolutions marchant derrière le drapeau de la Nation. La Révolution Française et les révolutions qui ont éclaté contre le colonialisme en Inde (1930), en Algérie, au Vietnam, à Cuba... par exemple. Mais la souveraineté du peuple, effective au moment des évènements, se trouve aujourd'hui encore gravement réduite et menacée par les représentants des Etats-Nations et reste l'une des bastilles à prendre sur l'oligarchie.
Comme mes ami-e-s et camarades du FdG, je ne suis pas fondamentalement contre l'idée de Nation, mais je veux pointer le risque bien réel - dont il est question ici: http://blogs.mediapart.fr/blog/jeanne-llabres/230813/les-hommes-sont-capables-de-se-construire-un-monde-meilleur - de la résurgence d'un nationalisme à des années-lumières d'une quelconque souveraineté populaire.
La souverainté populaire pouvant et devant être revendiquée par les peuples eux-mêmes, non seulement au niveau national mais aussi aux niveaux d'un ou plusieurs continent(s) et de l'humanité toute entière.
Documents annexes
Page Facebook "Front de gauche pour changer d'Europe" : https://www.facebook.com/frontdegauche
Page Facebook "L'humain d'abord, programme du Front de gauche" : https://www.facebook.com/pages/Lhumain-dabord-programme-du-Front-de-gauche/213414992054583?ref=stream&hc_location=stream
Députés pour changer d'Europe
Patrick Le Hyaric, député européen: http://www.patrick-le-hyaric.eu/
Elu député au Parlement européen le 7 juin 2009, Vice-président du groupe gauche unitaire européenne
Membre de la commission emploi, affaires sociales, de la commission agriculture et développement rural
Membre de l’assemblée parlementaire euro-méditerranée
Jean-Luc Mélechon, député européen : http://europe.jean-luc-melenchon.fr/
Quelle Europe nouvelle pour sortir de la crise? : http://patrick-le-hyaric.fr/forum-quelle-europe-nouvelle-pour-sortir-de-la-crise-compte-rendu/
Relance? http://patrick-le-hyaric.fr/relance/
Il a été fait grand bruit, ces derniers temps, sur la reprise en France et en Europe. Si tel était le cas, nous serions évidemment les premiers à nous en réjouir. Et s’il suffisait au gouvernement de diffuser des messages de confiance, tout irait bien.
Le projet du PCF (Front de gauche) pour refonder l'Europe : http://www.pcf.fr/42836
La BCE doit prêter directement aux Etats :
http://www.pcfpierrebenite.com/pages/Programme_du_Front_de_Gauche_la_crise_lEurope_et_la_BCE-5963590.html
Front de gauche, article Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_gauche_%28France%29, dont le soutien de personnalités au Front de gauche...