Je te fiche mon billet de ma mauvaise humeur !
Ô rage et désespoir, massacre des Kurdes par l’armée Turques.
Que fait l’Europe, que fait la France ? La question est posée !
L’offensive au Kurdistan Syrien par la Turquie, Inacceptable !
Un peu d’histoire.
Les Kurdes, qui forment le plus grand peuple apatride au monde, sont écartelés entre quatre pays : l'est de la Turquie, le nord-ouest de l'Iran, le nord de l'Irak et l'est de la Syrie. Si le terme Kurdistan – littéralement « pays des Kurdes » est régulièrement employé, le Kurdistan en tant qu'État unifié aux frontières internationalement reconnues n'existe pas.
La Première Guerre mondiale vient de s’achever. Les vainqueurs se partagent les dépouilles de l’empire ottoman. Aux Britanniques, reviennent la Palestine et l’Irak ; aux Français, le Mont Liban et la Syrie.
Kurdistan syrien est une région par voie de conséquence, autonome qui se situe au Moyen-Orient et se trouve dans le nord et le nord-est de la Syrie. Région historiquement peuplée par les Kurdes, et incluse dans l’État syrien par les autorités françaises après la Première Guerre mondiale.
Le 17 mars 2016, les Kurdes de Syrie proclament une entité « fédérale démocratique » dans les zones contrôlées et qui comprennent notamment les trois « cantons » kurdes d'Afrine, de Kobané et de la Djézireh, dans ce qui était jusqu'à présent une zone d’« administration autonome ».
Nous vivons une tragédie au bout du monde, nous qui sommes assis, bien lotis dans notre fauteuil à regarder le carnage de cette guerre, Turco-Kurde.
Que faisons-nous ! À part de faire des moulinets et dire « nous sommes embarrassés » avec une voix éphémère. Un silence désobligeant !
Nous avons donné un blanc-seing à ce nouveau Sultan fasciste de l’empire Ottoman.
La Turquie membre de l’Otan, offre l’accueil, l’hospitalité à une base militaire américaine, qui de surcroît les États Unis ne sont pas près d’abandonner. Mais le plus scandaleux c’est le chantage du Président Erdogan qui reçoit des milliards de l’union Européenne, pour retenir sur son territoire, les réfugie Syriens, et si nous ouvrons un peu trop notre gueule, menace de tout lâcher.
Comme le raconte admirablement Franz-Olivier Giesbert dans le point de cette semaine. « Pour ne rien arranger, la Turquie disposera bientôt d’un troisième moyen de pression que nos dirigeants à courte vue n’ont pas encore perçu mais que leur couardise permet à Erdogan de mettre en place : quand son armée aura « remplacé » partout en Syrie les Kurdes par des islamistes…/…Elle pourra y établir des élevages de djihadistes qui viendront chez nous commettre des attentats. Etc. »
Le président Macron s’est réveillé il y a quelques jours ! Jeudi, le président français avait reçu des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour leur témoigner « la reconnaissance de la France pour leur rôle dans la lutte contre Daech ». Après avoir lutté contre les djihadistes de l’EI, les Kurdes syriens, qui forment l’ossature des FDS, sont désormais confrontés à l’offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens.
Le président Erdogan a réprimandé son homologue français Emmanuel Macron, lui reprochant tout particulièrement sa proposition de « médiation » entre les Kurdes syriens et la Turquie. « Qui es-tu pour évoquer une médiation avec une organisation terroriste ? »,
Le vice-premier ministre Bekir Bozdag sur son compte Twitter a écrit, « Ceux qui s’engagent dans la coopération et la solidarité avec les groupes terroristes contre la Turquie../..Risquent de devenir, tout comme les terroristes, une cible de la Turquie »,
Nous disons à la France : « reste où tu es, tu n’as rien à faire en Syrie », a tonné Engin Altay, député du Parti républicain du peuple.
Je ne ferais pas preuve de lâcheté, comme l’ont fait certains à une autre époque pour le génocide des Arméniens. Je dis au Président Macron « Tapez du point, bordel ».
Notre force à nous, pauvres péquins que nous sommes, c’est notre stylo, de pouvoir dénoncer, le fascisme ! Despotisme.
Source : Le Monde, Libération, Le Parisien, wikipedia, Le Point.
Bon dimanche à vous tous
Jean Olmini
Le 1er avril 2018