Je te fiche mon billet de ma mauvaise humeur ! Ne touche pas à mon Foie Gras !
Ô rage ! Ô désespoir ! N’ai-je donc vécu que pour cette infamie ? Voilà-t-il pas qu’une start-up, Gourmey, invente et fabrique du foie gras de synthèse, conçu en laboratoire. Bigre !
Fondée en 2019, la Start-up Gourmey a implanté son entreprise au Génopole d’Evry (structure et anime un pôle de recherche en génomique et sciences de la vie ; favorise l’essor des biotechnologies par la création.)
Alors que la production de foies gras faits débat, la jeune pousse Gourmey mise sur la viande de synthèse. « Elle vient de lever 10 millions de dollars. Objectif : ouvrir cette année un atelier de production de foies de gras de culture en plein Paris. » (Start. Lesechos)
Produit festif depuis des décennies, comment légitimer un processus de fabrication conçu in vitro ? Ça ne nous donne pas envie d’en manger. À part ceux qui mangent de tout et n’importe quoi.
Nous, dans le Sud Ouest, notamment en Gascogne, nous avons une histoire, ça signifie qu’elle adhère la terre. Traditionnelle, un patrimoine ancestral ; comment pouvons-nous détruire cette richesse.
Querelle du gavage des oies et des canards à foie gras, le Gers dément l’accusation de maltraitance. « La défense de l’animal, si elle devient sectaire et dogmatique, mènera notre agriculture à sa perte ».
L’appellation foies gras synthétique ne peut pas s’appeler foies gras ! La surprise a été énorme et a surpris beaucoup d’éleveurs, gaveurs, surtout pour les Gersois.
« Depuis plusieurs années, les conditions d’élevage des canards et des oies, notamment leur gavage nécessaire pour obtenir du foie gras, font l’objet de polémiques. La production est désormais bannie en Californie et la commercialisation le sera à partir de 2022 à New York. Gourmey se verrait bien proposer aux restaurants concernés par ces interdictions une nouvelle option : le foie gras cellulaire. » (Start. Lesechos)
Y aura-t-il un jour du caviar synthétique ? Posons-nous la question, de savoir si nous devons dans le futur manger du synthétique !
Oui ! Évidemment, il faut préserver la cause animale, les producteurs et éleveurs pratiquent un gavage raisonnable ; ce ne sont pas des grosses industries, mais de milliers de petits paysans.
En 2019, la production française de foie gras était de 18 818 tonnes selon le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG).
Gardons-nous de ne pas tout détruire, de préserver l’authenticité, dans notre société où la sensation des choses l’emporte habituellement sur la réalité, il est plus que jamais important de démêler le faux du vrai.
(Source : La Dépêche du Midi, Start. Lesechos, Start-up Gourmey
Bon dimanche
Jean Olmini
Le 1er août 2021