Je te fiche mon billet de ma mauvaise humeur !
Fiches « S » Qui es-tu ?
Vous avez dû le remarquer tout le monde parle de la « Fiche S », mais personne ne sais vraiment ce que dit cette « Fiche S ». Tout le monde en fait un amalgame de tout et de n’importe quoi ; surtout sur les réseaux sociaux ou nous pouvons y lire de grosses conneries, ou les incultes foisonnent.
La fiche « S » est un outil de renseignement de surveillance mis à la disposition des forces de l’ordre et des autorités judiciaires; elle permet de retracer les déplacements des personnes présentant un risque potentiel pour l’ordre public. Une fiche de suivi pour "établir la traçabilité du parcours de ceux qui peuvent se livrer à des activités criminelles.
Pour tout vous dire, il n’y a pas que la fiche signalétique « S », mais d’autres aussi importantes.
Il y a des nombreuses catégories de fiches d’un seul et même fichier, vieux de quarante ans, celui des personnes recherchées (FPR). Créé en 1969, il rassemblerait les noms de plus de 400 000 personnes en 2010, aussi bien des militants altermondialistes que des membres du grand banditisme, d’évadés de prison ou encore des mineurs signalés pour fugue.
En France, une fiche S est une fiche signalétique du fichier des personnes recherchées. La lettre S est l'abréviation de « sûreté de l'État ». Les fiches S sont principalement émises par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI).
« AL » pour les aliénés,
« E » pour la police générale des étrangers,
« IT » pour les interdits de territoire,
« M » pour les mineurs en fugue,
« PJ » pour ceux recherchés par la police judiciaire,
« R » pour l’opposition à la résidence en France,
« S » pour sûreté de l’Etat,
« T » pour les débiteurs du Trésor,
« TE » pour l’opposition à l’entrée en France,
« V » pour les évadés.
Le fichier S comprend 16 niveaux de classification qui, plus que la dangerosité des individus,
vise à indiquer la marche suivre pour les forces de l'ordre lorsqu'elles entrent en contact avec la personne fichée. Exemple : ne rien faire, relever l'identité des accompagnants etc.
Toute personne qui dispose d'une fiche « S » ne fait pas forcément l'objet d'un suivi personnalisé (filatures, écoutes...) et n'est pas forcément un terroriste en puissance. Peut être fichée une personne qui fréquente une mosquée réputée salafiste, un individu signalé par les services de renseignement étrangers, des personnes ayant voyagé dans un pays en guerre.
C’est quoi une « Fiche S » :
Comportement suspect ou signalement par un tiers d’une personne :
Nom, Prénom, Date de Naissance, Photo, Code de la fiche.
Vérification des données par l’état-major.
Réception de la fiche S par le service central de documentation criminelle.
Le FSPRT, l’autre fichier antiterroriste
Il existe par ailleurs un autre fichier dont le rôle, contrairement aux « fiches S », est entièrement dévolu à la lutte contre le terrorisme : le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui selon les services du gouvernement, comptait près de 20 000 individus, dont 77 % d’hommes en février 2018.
Ce fichier, qui ne recense que des individus radicalisés, a été créé suite aux attentats de Charlie Hebdo, et les inscriptions se font surtout sur la base des informations à la disposition des services de renseignement. L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) se
Fiche FPR :
Enregistrement au fichier des personnes recherchées
Copie au système d’information Shengen. Accessible à toute autorité. La fiche sonne, la personne peut suivre son voyage, ou être arrêté.
Bon dimanche à vous tous
Jean Olmini
Le 08 avril 2018