Je te fiche mon billet de ma mauvaise humeur !
Notre dame des Landes ! Viens chez moi j’habite à la ZAD !
Personnellement, il est toujours difficile étant soi-même néophyte du sujet, de se prononcer, de s’exprimer. Multiples points de vue, d’analyse confuse, dont les situations sont différentes pour en comprendre le labyrinthe.
Vu les circonstances d’empressement, d’une aptitude péremptoire, à vrai dire « Tueuse » pour certains personnages, qui actuellement sont en tension extrême sur la ZAD, qui non aucun droit sur ce terrain.
Hier, samedi à Nantes une manifestation aux soutiens des Zadistes a dégénéré Avec une incroyable tension, les protestataires ont lancé des projectiles ayant conduit les CRS à riposter avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Je trouve navrant que des voyous ne viennent là pour en découdre avec l’autorité ; et non pour défendre un idéal de société. Les Zadistes ont reçu hier des renforts de toute la France et des pays limitrophes. De 250 hier à 700 aujourd’hui, selon le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie.
La maire PS de Nantes, Johanna Rolland dénonce, dans un communiqué, « ces actes de violence » commis par des « individus et groupuscules dont c’est l’unique objectif ». Elle pointe « d’importants dégâts » dans le centre de Nantes, notamment sur les voies de tramway, et dans l’hyper-centre de Nantes.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Colomb, dénonce les "violences inqualifiables et les dégradations de commerces" commises "en marge des manifestations à Nantes et à Montpellier". 12 personnes ont été interpellées à Nantes, 51 à Montpellier.
La journée ce dimanche pourrait être à nouveau animée, cette fois-ci à Notre-Dame-des-Landes. Les Zadistes ont en effet lancé un appel à la résistance et au rassemblement contre les expulsions, ce dimanche. Le rendez-vous est fixé à 12h00.
Les quatre premières journées d’intervention ont été tendues, avec notamment des affrontements dans différents lieux de la ZAD. Une centaine de zadistes ont été blessés depuis le début. Ils veulent faire de NDDL le symbole d’une lutte contre l’État. Ils se battent pour autre chose que l’agriculture !
Entre « 80 et 100 blessés » sont à déplorer depuis lundi côté opposants, selon les zadistes.
Onze gendarmes blessés dans des heurts. Dix gendarmes blessés, brûlés par de l’acide.
Selon une source sûre, 4 000 grenades ont été tirées depuis le lancement des opérations d'expulsions.
Le ministre de l'écologie Nicolas Hulot ne se mouille pas trop ! " Il faut revenir dans le droit chemin, ne pas mélanger les postures, a indiqué "/ "Il faut distinguer ceux qui sont là pour en découdre de ceux qui sont là par sincérité intellectuelle."
Mais à qui appartiennent les terres de notre dame des Landes ?
Actuellement, le propriétaire des terres c’est l’État, qui a donc la délicate mission de les répartir et de valider la façon dont elles seront gérées.
Alors que les négociations pilotées par Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique démarre tout juste, les grandes manœuvres autour du sort des 1 650 hectares de la ZAD ont commencé, entre défenseurs d’un mode de gouvernance traditionnel et partisans d’un projet alternatif.
Le Premier ministre a promis que le bocage a vocation à retourner à l’agriculture et que l’État n’en resterait pas propriétaire. Déjà, le conseil départemental de Loire-Atlantique a demandé la rétrocession des 900 hectares qu’il possédait.
De l’autre côté, même si la surface est moindre 1,650 ha, la démarche a été lancée il y a un an par un groupe d’une trentaine d’ex-propriétaires opposés au transfert.
Il y a aussi les agriculteurs expropriés, que je nomme « les dépossédés » historiques, qui devraient logiquement récupérer leurs terrains. Ceux qui ont été indemnisés par Vinci pour un départ à l’amiable sont aussi en droit de revenir, en remboursant la somme perçue.
Quelle est la situation sur place ?
En espérant la décision du pouvoir, la vie paysanne ne s’est pas arrêtée en lieu et place. Selon la chambre d’agriculture, 28 exploitations, principalement de l’élevage, poursuivent leur activité, par des contrats et accords d’occupation précaires. Six installations ont même été officiellement recensées depuis 2008.
La chambre d’agriculture de Loire-Atlantique présidée par la FNSEA, ne souhaite pas que le cas de Notre-Dame-des-Landes soit traité différemment qu’une autre terre agricole du département. Pour le président Philippe Grosvalet : « sur le plan agricole aussi, les règles doivent désormais être respectées sur la ZAD » « L’agriculture est une activité économique et non d’entretien du territoire, juge Alain Besnier, le vice-président de la chambre de l’agriculture. C’est cette vision qui doit primer et non celle d’une idéologie»
Quel est le projet des agriculteurs de la ZAD ?
La chambre d'agriculture souhaite un mode de gouvernance traditionnel, alors que le mouvement anti-aéroport espère mener un projet alternatif. Ce sera à la préfète de Loire-Atlantique d'arbitrer. Les négociations se mettent en place au sujet de la propriété et de la gestion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Par contre le mouvement anti-aéroport réfléchit à un autre modèle qui laisse une place aux expérimentations en cours. L’objectif serait d’y faire perdurer « une agriculture paysanne bio, pourvoyeuse d’emplois et à l’échelle humaine », expliquait Vincent Delabouglise, membre de Copain 44 à l'AFP il y a quelques jours.
Il y a plusieurs dizaines de lieux en autogestion et des champs cultivés par les zadistes, dont beaucoup espèrent pouvoir rester. La préfète les a déjà invités à se régulariser.
L’espoir est de tirer profit de l’expérience du type Larzac, le collectif souhaite donc obtenir un « gel immédiat » et pendant deux ans de l’attribution des terres avec des conventions d’occupation annuelles.
Sources : Ouest France, La Dépêche du Midi, Libération, Le Monde, Actu. L'Éclaireur, BFM. CNews, France-info, LCI
Bon dimanche à vous.
Jean Olmini
Dimanche 15 avril 2018