Je te fiche mon billet de ma mauvaise humeur ! Vous mangez Halal et Casher ? En voilà une bonne question !
Le ramadan qui a commencé, un mois observé comme "sacré" par les musulmans.
C’est un article du canard de la semaine dernière qui a épinglé ma curiosité. « Drôle de tambouille au rayon halal » L’article explique l’aubaine pour les grandes surfaces. Avec le ramadan, dont le rendement des rayons halal va être dopé ; en moyenne 40 % de vente sur un mois. « Les grandes enseignes se frottent les mains, d’autant que ce marché à fait un bon de 20 % ces cinq dernières années ».
Toutefois, même si l’article du canard est très intéressant; je me suis attardé en faisant des recherches sur un autre problème de plus dramatique. Les conditions d’abattage rituel Halal, j’ai fait une découverte surprenante ! • Halal", qui signifie "licite", est un principe religieux qui s'applique aux pratiques autorisées par l'islam. ". • Casher, en hébreu, (Kasher) signifie propre, bon, satisfaisant. La nourriture Kasher c'est l'alimentation permise et définie par la loi juive. Les deux rituels d’abattage ont d’ailleurs la même origine : le sacrifice par Abraham d’un de ses fils, Isaac selon les juifs, Ismaël pour les musulmans. De plus, l’islam reconnaît les codes alimentaires des religions juive et chrétienne qui la précèdent. Le judaïsme, lui, n’autorise pas ses fidèles à consommer de la viande halal !
Bien évidemment, que cela soit bien clair, je ne porte aucun jugement sur le fait de manger Hall ou Casher, il m’est arrivé d’acheter de la viande. Mais il est important de nous poser des questions sur la nourriture qui serait souillée après un abattage rituel. Halal ou Casher, l’impact l’abattage est un risque sanitaire s’il n’est pas conforme à notre système de protection de la santé.
- Les risques sanitaires liés à l’abattage Halal, Alain de Peretti, Docteur vétérinaire nous explique pourquoi personne n’en parle. « Ce tabou n’existe que parce qu’il est considéré comme islamophobe et raciste »
- D’un point de vue strictement alimentaire, est-elle vraiment dérangeante ? Plus j’avance dans mes diverses recherches, plus la viande halal et Casher ne cesse de créer la polémique et m’intrigue.
Éric Ospital artisan charcutier explique la méthode d’abattage. • « Quand un bœuf est saigné à vif, toute la merde qui est près de la gorge peut venir souiller le devant de l’animal (épaule, collier, poitrine) ». Les souillures peuvent provoquer des gros dégâts sanitaires. • Une régurgitation du contenu de l’estomac par l’œsophage, lequel se trouve anatomiquement juste à côté de la trachée. • L’animal continu de respirer, même très fort du fait de l’agonie qui peut durer jusqu’à un quart d’heure, et inspire ces matières souillées riches en germes de toutes sortes. • Ces matières inspirées jusqu’aux alvéoles pulmonaires larguent leurs germes dans le sang d’autant plus facilement que la paroi des alvéoles pulmonaires est très mince et que la circulation sanguine, rappelons-le, est toujours en cours dans cette période d’agonie, et même accélérée par le stress au niveau des organes essentiels. • Un risque énorme de contamination en profondeur de la viande est donc encouru. • Les risques de proliférations bactériennes, notamment la contamination de la viande par la bactérie E.coli. • Le retrait de la moelle épinière ou démédullation (Vache folle Le prion) est obligatoire. Le problème pour un particulier, ne sait quoi faire si ce n’est pas l’abattoir qui fait cette démédullation. Généralement pour l’Aïd-el-Kébir l’abattoir donne un conseil écrit certes mais faut-il savoir aspirer la moelle.
« La multiplication des cas de toxi-infections alimentaires est en tout cas prévisible, elle touchera surtout des non musulmans, inconscients de ces risques incontrôlés et dont les habitudes culinaires les amènent à consommer la viande beaucoup moins cuite. Alain de Peretti, Docteur vétérinaire»
Michel Courat, expert vétérinaire et membre de Eurogroup for Animals, met, lui, en garde contre l'absence d'étourdissement : "Comme l'animal est conscient, il faut faire vite : on tranche d'un seul coup jusqu'aux vertèbres, avec le même couteau.
Le règlement européen, CEE 853/2004, dans son annexe, chapitre IV intitulé Hygiène de l’abattage, paragraphe 7, alinéa (a) dit : « LA TRACHÉE ET L’ŒSOPHAGE DOIVENT RESTER INTACTS LORS DE LA SAIGNÉE. ( Mais avec une dérogation pour l’abattage rituel).
Les avis des autorités musulmanes divergent : à la Mosquée de Paris, le recteur Dalil Boubakeur est d'accord car "le rituel est alors fini" ; la mosquée d'Évry y est également favorable ; celle de Lyon, non. La Mosquée de Paris est même prête à accepter l'étourdissement avant l'égorgement, mais seulement s'il est "réversible".
Selon des estimations récentes, 50 % environ de la viande consommée est maintenant halal. De plus les industriels trouvent plus simple et plus profitable de n’avoir qu’une seule chaîne d’abattage : ainsi des bêtes entières qui seront consommées hors du marché halal sont néanmoins égorgées selon ce rite oriental.
- « 100 % des abattoirs d'Ile-de-France ne font que du halal ». Il est exact, mais à mettre en perspective, car il n'y a que quatre abattoirs dans la région, peu au regard des 278 abattoirs de France. 40 % d'entre eux ne pratiquent jamais d'abattages rituels. Si je comprends bien, cela sous-entend que de la viande vendue n’en est pas, ou bien toute la viande est halal ou Casher en Île de France ! Compliqué !
- Mange-t-on halal sans le savoir ? « C'est courant depuis une dizaine d'années", affirme Florence Bergeaud-Blackler. Aucun moyen, pour le consommateur, de connaître le mode d'abattage de la viande qu'il trouve dans son assiette. Cela tient à plusieurs facteurs. D'abord, il n'existe pas d'étiquetage "halal" obligatoire, car la réglementation européenne s'y oppose afin d'éviter toute stigmatisation de la communauté musulmane ».
- Y a-t-il du faux halal ? « Sûrement. "Certains produits commercialisés comme halal ne sont pas certifiés", explique Olivier Andrault, chargé de mission au sein de l'association UFC-Que Choisir, qui a récemment saisi la répression des fraudes et le ministère de l'Agriculture. Les "labels" halal sont délivrés par des organismes privés, parfois proches des mosquées, au gré de critères fluctuants. Même le terme n'est pas protégé, d'où des orthographes qui varient entre "halal" et "hallal". Le Conseil français du Culte musulman travaille bien depuis deux ans à l'élaboration d'une charte mais, comme il est lui-même en pleine crise de restructuration, son projet ne devrait pas voir le jour de sitôt ».
Tous ne sont pas pratiquants. Comme il y a des musulmans et juifs qui boivent de l'alcool interdit par leur religion ; tous ne mangent pas halal ou Casher, y compris les pratiquants.
En conclusion que cela soit Halal ou Casher, je pense qu’on transgresse le principe de précaution, pour respecter une pratique importée et irrationnelle, insoutenable sur tous les plans, basée sur une superstition archaïque d’un monde qui n’existe plus ! En tout état de cause faire bien cuire la viande Halal ou Casher !
https://www.60millions-mag.com/…/abattage-et-viande-halal-l…
Désolé de la longueur du texte, mais il est important d’expliquer le processus de ce rituel ancestral d’abattage, et sans vous parler aussi de la souffrance de l’animal.
Source : vigilancehallal. L’Obs, Breizh-info.com, Le Monde, 20 minutes, islam-et-verite.com, Le point, L’express, (Ufcm.fr)Union française des consommateurs musulmans, Le Figaro, Wikipédia.
Bon dimanche à vous tous.
Jean Olmini
Le 27 mai 2018