Chapitre 2 - 25 décembre, pages 43 à 78
TITRE : LE ROMAN POLICIER
Bernard a emporté dans ses bagages quelques livres de Platon sur lequel il réfléchit depuis longtemps. Tout au long du séjour, bien que le livre sur lequel les huit invités soit tout autre, Platon sera la lecture privilégiée de Bernard et l’objet de soupçons de toutes sortes, dont nous reparlerons. Pour l’heure, c’est le livre imposé qui pose question : Les « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, rebaptisé depuis peu « Ils étaient dix ». La façon dont l’exemplaire destiné à Bernard lui est parvenu n’est pas non plus sans nous étonner : Qui ? Comment ? Pourquoi ?
Une autorité non identifiée semble vouloir régenter la vie du petit groupe, ce qui inspire à Bernard une grande méfiance, allant jusqu’à soupçonner l’éventuelle complicité de tel ou tel participant ? Manipulation ? Ou paranoïa de l’intéressé ?
La connaissance entre les huit concurrents progresse peu à peu, mais aussi la tension entre certains, nommément Bernard et Pierre, supposé archiviste.
Le travail à exécuter est désormais clair : il s’agit de réécrire les « Dix petits nègres ». Mais cela n’a-t-il pas déjà été fait par un critique littéraire connu, doublé d’un brillant professeur d’université du nom de Prosper Bayard ?
Le deuxième flash-back, en fin de chapitre, est l’occasion de s’interroger sur les dérives de la littérature actuelle dont un symptôme déjà ancien pourrait bien être le mouvement appelé « nouveau roman ». Quelle fut la base théorique du « nouveau roman » ? Quelles furent ses fruits ?