Nous avons besoin de philosophie politique.
Malgré une surabondante production, Edgar Morin s'est à peu près abstenu de parler de spiritualité, de religion, de Dieu. C'est, à mon avis, l'un des deux points faibles d'une œuvre par ailleurs d'une exceptionnelle importance.
Dans le dernier numéro hors-série que lui consacre Sciences Humaines (n° 30, août-septembre 2024), en réponse à Samuel Lacroix et Jean-François Dortier, voici ce qu'il dit là-dessus. Peu de mots, mais essentiels...
"Je crois, comme Spinoza, que la créativité est dans la nature et ne peux croire à un Dieu créateur extérieur au monde. Si ce Dieu existait, je me demanderais qui l'a créé. Plus progressent les connaissances sur le monde, plus progressent les énigmes et le mystère. Il en va de même pour la vie. Je crois au mystère, inconnaissable, inaccessible à nos intelligences, peut-être sensible dans l'effusion mystique. Il est autour de moi, il est en moi. Il est partout."
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Nous avons besoin de philosophie politique.