Voici, aujourd'hui, le cinquième extrait de mon livre en cours de publication, intitulé : "L'enseignement laïque des origines du christianisme- dé-théologiser l'histoire".
Je ferai prochainement le point sur ce qui a déjà été mis en ligne sur mon blog de Médiapart, ainsi que sur les coordonnées des différents fichiers placés sur mon site perso et téléchargeables.
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La partie d'aujourd'hui est une introduction à une rétrospective assez longue de l'histoire de la recherche en la matière.
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On peut la télécharger, comme précédemment, à cette adresse :
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http://www.lelivrelibre.net/E.pdf
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Je ne mets donc pas ici la totalité de cette partie (plutôt brève: 6 pages format 14,5 x21) mais un résumé :
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Merci de votre attention
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jean-paul yves le goff
http://www.lelivrelibre.net
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résumé :
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"L'histoire conventionnelle des origines du christianisme, telle qu'elle est enseignée dans nos écoles ne constitue pas seulement une infraction au principe de laïcité. C'est, par dessus tout, une infraction au principe de vérité, au principe de scientificité, au principe d'historicité.
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Pour comprendre cet étrange phénomène, il faut savoir que tout se passe comme si la foi chrétienne qui relève pourtant de l'expérience vécue intime, dont le siège est le coeur de chaque individu, avait besoin de données historiques vérifiables par l'intelligence et estampillées par une institution représentant l'autorité.
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D'autre part, toute critique présentée par l'incroyant, ou le sceptique, et fondée dans le registre historique, est perçue par le croyant comme une remise en cause de sa foi religieuse, quand ce n'est pas comme une insulte ou une attaque.
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Il semblerait qu'aujourd'hui - ce ne fut pas toujours le cas - la présentation traditionnelle des origines du christianisme ne doive pas faire l'object du moindre soupçon.
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Pourtant, l'existence d'un Jésus historique n'est pas une exigence de l'histoire; mais c'est une exigence de la religion. Il semblerait qu'aujourd'hui, il faille, dès cet instant, l'histoire ait à se plier devant cette exigence religieuse. L'existence historique doit être présentée comme une vérité indiscutée parce qu'indiscutable.
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Toutefois, paradoxalement, une critique semble avoir acquis, subrepticement, droit de cité sans que,pour autant, personne ne veuille en mesurer les conséquences, c'est que Jésus de Nazareth n'aurait pas fondé le christianisme.
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Depuis les origines de la recherche scientifique sur les origines de cette religion, qui comme nous le verrons, remontent au protestantisme libéral allemand du début du XIXème siècle, une distinction avait été établie entre le "Christ de la foi" et le "Jésus de l'histoire". Les deux ne se confondent pas, sauf dans l'histoire conventionnelle. Dans l'histoire dé-théologisée, ce qu'il faudra arriver à poser comme questionnement, sans que les communautés chrétiennes, ne veuillent l'interdire en se prétendant outragée, c'est ceci :
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Le "Jésus de l'histoire" a-t-il donné naissance au "Christ de la foi" ? Ou bien le "Christ de la foi" a-t-il donné naissance au "Jésus de l'histoire" ?
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Dans sa biographie de Jésus, parue en 2007, Benoit XVI reprend les deux expressions, qui étaient tombées en désuétude, mais naturellement non sous la forme d'un questionnement, mais sous la forme d'une affirmation (et de quelques dénégations).
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Le positionnement du pape doit-il déterminer le travail des historiens, notamment dans une université laïque ?"
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