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Billet de blog 2 avril 2015

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du tweetisme . . au trollisme

N'allons pas chercher plus loin ce que nous pouvons trouver en nous-mêmes : le ridicule des attitudes et le désir infantile d'épater. Ah, comme il est bon de tenir la dragée haute à un contradicteur devant un public admiratif ! ( Extraits de "Tous fous" de Georges Picard )

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Illustration 1
© jef safi

co~lapsus photo (cc) jef safi / flickr 

Exhibitions médiatiques

N'allons pas chercher plus loin ce que nous pouvons trouver en nous-mêmes : le ridicule des attitudes et le désir infantile d'épater. Ah, comme il est bon de tenir la dragée haute à un contradicteur devant un public admiratif ! Comme il est gratifiant d'être écouté et applaudi ! Comme le cirque social des compliments et des récompenses réconcilie l'individu qui en est la vedette avec le genre humain qu'il maudissait peut-être une heure auparavant ! Nous avons besoin d'être léchés et caressés comme des chiots par leur mère, rien de tel pour notre ego. Les hommes ont sans doute peur de la mort, mais plus d'un a su la recevoir le sourire aux lèvres, se sachant regardé et admiré. Et lorsque nous ne parvenons pas, par nos mérites ou par ceux qu'on nous attribue, à obtenir une gratification pour notre vanité, nous n'hésitons pas à nous faire haïr sciemment par des attitudes arrogantes et querelleuses, ou par toutes sortes de provocations imbéciles visant à capter l'attention du public.

Tout cela marque depuis toujours le jeu social mais, avec les moyens modernes de communication comme on dit, nos sociétés sont devenues le champ clos de toutes les vanités médiatiques. Il est presque plaisant d'assister à ces spectacles de Grand-Guignol dont on se demande si les acteurs sont conscients du rôle ridicule qu'ils tiennent, à moins qu'il n'y ait plus de ridicule à tenir, ce qui serait pire. Or, c'est justement cette banalisation du jeu vaniteux qui aboutit au renversement des valeurs traditionnelles. Le plus fou, aujourd'hui, n'est pas le m'as-tu-vu, mais le modeste, pauvre pantin sans ressort, homoncule vanné, avorton sans souffle.Idéal de l'époque : ne pas avoir de complexes. (...)

De tout temps, la folie majoritaire a soulevé les protestations d'une minorité qui se croyait sage, et qui l'était parfois. Notre époque démocratique a ceci d'amusant qu'elle fournit une pâture à peu près inépuisable à la mauvaise humeur des gens de bon sens. Mais elle a aussi cela d'intéressant qu'elle donne à chacun la liberté d'y être indifférent. Au fond, sa folie est bonne fille. (...)

Extraits de "Tous fous" de Georges Picard  


Articles et commentaires d'un cas d'école où ce sont les partis pris et commentaires, médiatiques et trolliques, qui constituent une inépuisable pâture à la mauvaise humeur . . et non pas les analyses, géopolitiques en l'occurence, qu'on adhère ou pas, peu ou prou, à telles ou telles :

« Informer, et d'autant plus dans une époque comme la nôtre, inédite et incertaine, ce ne peut être se satisfaire d'automatismes de pensée ou de réflexes idéologiques. C'est au contraire affronter le réel dans sa complexité, sans impasse ni aveuglement » (Francois Bonnet)

Chiche Mdp . . chiche !

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