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Billet de blog 13 juillet 2015

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"Le vrai but du prêt d’argent n’est pas son remboursement avec un profit ; mais le prolongement indéfini de la dette afin de maintenir le débiteur dans un état perpétuel de dépendance et de subordination." ( Slavoj Žižek )

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Illustration 1
© jef safi

Athéna : de l'outrance . . à l'outrage 
photo (cc) jef safi / flickr 

Quid de la dette grecque ?

(...) La politique européenne vis-à-vis des pays très endettés comme la Grèce peut se résumer ainsi : « prolonger et faire semblant » (prolonger les échéances de remboursement et faire semblant que toutes les dettes finiront par être remboursées). Pourquoi l’illusion du remboursement est-elle si tenace ? Ce n’est pas seulement parce qu’elle rend le prolongement des échéances plus acceptable pour les électeurs allemands. Ce n’est pas non plus seulement parce que l’annulation de la dette grecque conduirait vraisemblablement d’autres pays, comme le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne, à faire la même demande. 

Non. C’est avant tout parce que ceux au pouvoir ne tiennent pas à ce que la dette soit intégralement remboursée. Les créditeurs et les gérants de la dette accusent les pays endettés de ne pas se sentir suffisamment coupables ; on les accuse même de se sentir innocents. Cette pression correspond parfaitement au Surmoi de la psychanalyse. Comme Freud l’avait très bien vu, le paradoxe du Surmoi est que, plus on obéit à ses exigences, plus on culpabilise. Imaginez un enseignant vicieux qui donne des tâches impossibles à ses élèves et qui se moque sadiquement d’eux lorsqu’ils sont saisi d’angoisse et de panique.

Le vrai but du prêt d’argent n’est pas son remboursement avec un profit ; mais le prolongement indéfini de la dette afin de maintenir le débiteur dans un état perpétuel de dépendance et de subordination. (...)"

Extrait de "Le 25 janvier 2015, nous sommes tous Grecs!" 
( Slavoj Žižek - L'Humanité.fr du 18 o1 2o15 )


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