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mimèsis▲catharsis . . photo (cc) jef safi / flickr
( jef safi : E≥M.C2 )
« On ne voit que ce qu'on regarde. [...] C'est le paradoxe de la perception. Mon corps est proximité du monde, il est vision, mais il est aussi relativisation, il est parole. Ainsi, quand je vois quelque chose, persuadé de toucher au coeur de l'objet, j'oublie que ce visuel est en fait enveloppé d'un "halo" d'invisible, celui de ma pensée et de mon désir, et que, sans doute, ils sont inextricablement liés et entretiennent entre eux des rapports de condition. [...] Tout se passe comme si mon pouvoir d'accéder au monde et celui de me retrancher dans les fantasmes n'allaient pas l'un sans l'autre. Davantage : comme si l'accès au monde n'était que l'autre face d'un retrait... »
( Maurice Merleau-Ponty - Le Visible et l’Invisible )
«[...] Les hommes se trompent en ceci qu’ils se croient libres, opinion qui consiste seulement en ceci qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes qui les déterminent. Cette idée qu’ils ont de la liberté vient donc de ce qu’ils ne connaissent aucune cause à leurs actions. Car quant à ce qu’ils disent, à savoir que les actions humaines dépendent de la volonté, ce sont des mots pour lesquels ils n’ont aucune idée. »
( Baruch Spinoza - Ethique II - Scolie de la proposition XXXV )