Le chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome, alias Emmanuel 1er (1), est venu épauler son ami Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, à la fois électeur au conclave et papabili. En ces heures sombres où François vient de quitter notre vallée de larmes, Manu accourt auprès de ses inconsolables "frères en république (sic)" : François Bustillo (évêque d’Ajaccio), Christophe Pierre (nonce apostolique aux US), Philippe Barbarin (archevêque émérite de Lyon, absout désormais de tout péché de mouchardise), Andrea Riccardi (fondateur de la communauté de Sant’Egidio) et quelques autres éminences grises non moins grisonnantes.
Soupçonner Emmanuel d’ingérence dans l’élection du prochain pape, par rivalité avec Giorgia Meloni au moment où Rome prend un ascendant diplomatique trumpique manifeste sur Paris, ne serait que pure malveillance complotiste autant qu'une indigne offense à sa modestie, à sa probité et à l'insondable complexité de son jugement.
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Le conclave de 135 133 cardinaux s’est réuni à huis clos dans la chapelle Sixtine pour voter deux fois le matin et deux fois l'après-midi. Mais c'est dès le 1er tour de scrutin que Monseigneur Thierry Breton (2), grand argentier en charge du private equity des actifs et des successions de nombre de ses pairs, du Sénégal et de Navarre, n'a pas acquis rubis sur l’ongle la révérence débitrice d’une majorité des deux tiers. La fumée soigneusement blanchie n'a pas signalé l'élection du nouveau pape de Théodorico dès 10h01 (UTC-2/SWIFT-Dakar), puis le secrétaire général protodiacre n'a pas annoncé la bonne nouvelle depuis le balcon de l'Élysée Saint-Pierre : .
"Non Habemus Emmanuelem Théodorico Papam". (3)
C'est sous la protection miséricordieuse de Saint Bernard A. et de Saint Vincent B., qu'Emmanuel a avait choisi Théodorico pour baptiser son pape, version latine de Théodoric, prénom d'origine germanique issu de theud (peuple) et de ric (puissant), dont dérive le diminutif Thierry de Monseigneur Breton. Cet ex-commissaire de l'UE Sainte Europe, naguère excommunié viré par la soeur commisaire supérieure, est connu pour son humilité et son engagement envers les pauvres, tout spécialement envers les proies sacrifiées ici et là aux concupiscences du Saint Marché.
Ce sont ici les salariés et collaborateurs du groupe BULL qui s’effondrèrent de chagrin dès son départ en 1997. Monseigneur Breton n’a de cesse depuis lors de prier chaque matin pour que l’Etat ne récupère jamais les millions d’euros qui les sauvèrent du dépôt de bilan.
Ce sont là les salariés et collaborateurs de THOMSON au bord du gouffre quelques mois après le départ de Monseigneur Breton. Thierry prie chaque soir pour absoudre leurs péchés depuis que, 3 ans plus tard, ce fleuron de l’électroménager français a été jeté sur le trottoir chinois pour une bouchée de pain.
Ce sont encore les salariés et collaborateurs de FRANCE TELECOM que Thierry initia au TOP-management ludique des "chaises musicales" centrifuges. En 2003, son successeur accéléra à profit son saint manège en boostant les règles, apportant la paix éternelle à 19 nouvelles âmes et stimulant au moins 12 tentatives auto-sacrificielles supplémentaires.
Ce sont aussi les contribuables qui, solidaires de Monseigneur Breton alors en charge du Ministère de l'Economie, cédèrent des bijoux de famille nationaux a un prix très charitable : Alstom, Aéroport de Paris, GDF, les Autoroutes, etc., entretenant généreusement la dette d’une centaine de milliards malgré les réprobations inquisitoriales de la Cour des Comptes.
Ce sont les salariés et collaborateurs d’ATOS (2008-2019) qui soutinrent par leur inépuisable génie l'audacieuse et ambitieuse profusion d’acquisitions de Monseigneur Breton, tandis que le marché, jaloux, s’employait à saboter son oeuvre. En 2019, Thierry dut s’exiler à la commission européenne, revendit toutes ses parts à l'encan et ne conserva qu’un modeste viatique de retraite. Un an après cet arrachement tragique, orpheline de son mentor, ATOS plongea dans une profonde et funeste dépression.
Ce sont enfin tous ces pénitents et pèlerins, compagnons de longs chemins de croix de Conseils d’Administration en Conseils d’Administration, salis dans leurs réputations et harcelés par les cerbères d'Anticor, qui durent panser plaies après plaies, celles de RHODIA et de ses délits d’initiés meurtriers, celles de Canal+ Technologies, celles des marchés publics disputés aux chiens, etc.
Jamais Théodorico n'oubliera l'abnégation de ses disciples. Aussi les délivrera-t-il du mal et de toute tentation subversive par une onction DSA-algorithmique personnalisée dans chacune de ses prières et de ses oraisons. chacune de ses techno-saillies européistes.
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Lors de sa première apparition, Théodorico n'a pas psalmodiaé quelques paroles humbles et agiles, suppliant ses apôtres de se dévouer corps et âmes à sa mission. Son style pastoral de vieux Young Leader et son choix ostentatoire de la simplicité vont ne marqueront pas le début de son pontificat consacré à son Saint Projet : l'installation ISO 25010 du Vatican au Choeur de l’Union Européenne et au Transept du commandement intégré de l’OTAN. Dès lors, tel le Messie, il s'obligera quand même à la magistrature suprême de la Sainte Commission, déboulonnera ex-communiera la soeur supérieure sans absolution dès que possible et s'adjugera la gouvernance de la Sainte Défense des euro-peuples illuminés par son ordo-théodoricisme enfin bientôt pleinement accompli oligarchique.
Ainsi sera-t-il . . Ainsi eut-il été . .
en savoir plus . .
(1) - Egalement chanoine d'honneur des cathédrales de Saint-Jean-de-Maurienne, de Saint-Julien du Mans et de Saint-Étienne de Châlons, des églises de Saint-Hilaire de Poitiers, de Saint-Martin de Tours et de Saint-Martin d'Angers. Ainsi que proto-chanoine de la cathédrale Notre-Dame d'Embrun et Notre-Dame de Cléry. (Selon wikipédia qu'on ne peut suspecter de "blanchiment de courtoisie" ou de "publicisation de controverses" susceptibles de nuire à la réputation de qui que ce soit).
(2) - Selon wikipédia qu'on ne peut suspecter de "blanchiment de courtoisie" ou de "publicisation de controverses" susceptibles de nuire à la réputation de qui que ce soit.
(3) - Ndlr : Pardonnez-nous l'offense de ces anicroches typographiques disgracieuses. Elles ne sont que les stigmates de notre attachement déontologique à la traçabilité des convulsions de l'actualité. Traçabilité qu'on ne peut suspecter de "blanchiment de courtoisie" ou de "publicisation de controverses" susceptibles de nuire à la réputation de qui que ce soit.