BONJOUR, Monsieur le Président,
Je vous fais cette lettre, que vous lirez peut-être,
pour vous rappeler à la raison.
Il ne s’agit pas d’attaquer l’homme, cela ne mène à rien. Il ne s’agit pas d’une menace quelconque, je ne suis le porte-parole que de mon propre gouvernement. Il s’agit simplement de vous rappeler, en tant que citoyen, de ce que vos actes en tant que Président de la République ont des conséquences, et que, de ce fait, le pouvoir n’est pas vôtre.
Être Président de la République Française, cela ne signifie pas posséder le pouvoir.
Cela signifie que vous êtes dépositaire et garant du pouvoir du Peuple Français qui vous l’a, provisoirement, confié. Cela implique des droits, certes, mais surtout, SURTOUT, cela implique des devoirs et des responsabilités face au Peuple, que vous ne pouvez continuer à feindre d’ignorer.
Je ne suis pas de ceux qui, au lendemain de votre élection, ont crié à l’imposture. Le Peuple, abusé peut-être par votre science de la communication, vous a désigné pour porter ses espoirs et ses valeurs à la tête de l’Etat. A cela, je n’ai rien à redire. Toutefois, vous avez des comptes à lui rendre. Vous n’êtes pas parvenu à la fonction parce que vous avez raison, et les autres ont tort. De ce fait, Monsieur, rien ne vous permet de remettre en cause les fondements, les valeurs même de ce pays et de son Peuple.
Ainsi, lorsque vous bafouez sciemment les Droits de l’Homme, lorsque vous foulez au pied les libertés fondamentales qui sont les valeurs de la République par des lois iniques et de votre seul fait, -camouflées sous un semblant de démocratie, alors qu’il ne s’agit que de manipuler, contourner et expédier en douce des choses qui méritent un réel débat démocratique-, vous trahissez sans vergogne l’héritage des valeurs de la France dont vous êtes, je le répète, le dépositaire et non le possesseur.
Je me permets donc, Monsieur le Président, de mettre en relief vos actes et ces valeurs que vous ignorez, vous qui, grandiloquent, saveztout à la fois stigmatiser l’impolitesse et agonir d’injures les outrecuidants qui vous refusent le salut.
- Loi sur l’immigration et les tests ADN
- Loi sur la non-mixité possible dans les écoles
- Cadeau du paquet fiscal alors même que le pays ne répond plus aux critères européens fixés par Bruxelles
- Mise en place du fichier EDVIGE de fichage de tous les « dangers pour l’ordre public », partis politiques, syndicats, etc. et ce dès l’âge de 13 ans.
- Réforme de la Télévision publique et subornation direct d’icelle à l’exécutif.
- Réforme des syndicats, et musellement conséquent d’une partie d’entre eux. (Avec pour objectif à terme de supprimer le droit de grève ?)
- fusion de l’espionnage et du contre-espionnage : doit-on voir là une volonté d’espionner sur le Territoire national où agit généralement le contre-espionnage ?
- franchise médicale et déremboursements divers de médicaments + forfait hopitalier
- démentèlement du sytème de solidarité / maladie / retraites, etc.
- sanctions aux chômeurs qui ne trouvent pas d'emploi (les O.R.E)
- levée de la dispense de recherche d'emploi des plus de 58 ans
- non pénalités aux entreprises qui discriminent à l'embauche sur l'âge, la couleur de la peau, le handicap, etc
- non pénalités aux employeurs qui ne traquent pas les problème de harcèlement ou de souffrance au travail dans leurs rangs, qui licencient des + de 55 ans ou leurs salariés les plus fragiles et les moins réembauchables
- dérèglementation du temps de travail
- tentative de démentèlement complet du Code du travail
- quotas d'immigration "utile" et taux de reconduite à la frontière
- destruction progressive de la carte scolaire
- fermeture de classes, d'écoles, de maternités, d'hôpitaux, de tribunaux...
- non relogement des sans domiciles à qui on a promis un droit opposable au logement
- non pénalités aux communes qui ne construisent pas de logements sociaux
- non pénalités aux communes qui n'accueillent pas de migrants
- politique sécuritaire conçue sur la culture du chiffre et du résultat
- Ministère de l'immigration et de "l'Identité nationale"
Je passerai là vos contributions de Ministre de l’Intérieur, notamment celle qui tend à démanteler le droit de réunion, ainsi que celles de votre Cour partisane, - je pense surtout à M. Guaino, terreau nauséabond sur lequel ne sauraient éclore ni la liberté ni la justice, lorsqu’il fustige les organes indépendants et remet en cause leur existence.
Je vous invite donc, suite à cette énumération non-exaustive, à prendre connaissance de ceci :
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1789 :
Art. 1er. -
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Art. 2. -
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Art. 3. -
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, 1793
ART. 16.
La loi doit être égale pour tous.
ART. 17.
La loi ne peut défendre que ce qui est nuisible à la société ; elle ne peut ordonner que ce qui lui est utile.
ART. 18.
Toute loi qui viole les droits imprescriptibles de l'homme, est essentiellement injuste et tyrannique ; elle n'est point une loi.
ART. 19.
Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre la liberté publique et individuelle contre l'autorité de ceux qui gouvernent.
Toute institution qui ne suppose pas le peuple bon et le magistrat corruptible est vicieuse.
ART. 29.
Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Déclaration universelle des Droits de l’Homme, 1948 :
Préambule
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
[...]
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Constitution de la Ve république, 1958 :
Article 2 :
[...]La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité.
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.
[...]Je suis au regret, Monsieur le Président, de vous informer que vous ne respectez pas plusieurs des points énoncés ci-dessus, d’où mon appel à la raison.
Il est donc de mon devoir de citoyen de vous rappeler que, si le Conseil constitutionnel n’agit pas, il est fort possible que la France dont vous êtes le dépositaire fasse appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme afin de faire respecter les Droits inaliénables du Peuple Français et de l’Etre Humain.
Il n’est pas, pour moi, question de révolte, mais, période estivale approchant, je me permets de vous donner ces petits conseils de lecture pour vos devoirs de vacances, sur le yacht de vos amis :
De l’esprit des Lois, Montesquieu
Le Contrat social, et Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau
Discours de la servitude volontaire, Etienne de la Boétie
De la désobéissance civile, Henry David Thoreau
Car enfin, Monsieur le Président, vous vous doutez bien que vous ne pourrez vous permettre tous les outrages, toutes les humiliations sans que cela ne suscite de réactions. N’entendez-vous donc pas qu’en bas, le Peuple gronde et s’agite ? Il ne se laissera pas priver de ses droits, et tous vos subterfuges de communiquant n’y pourront rien. Vous serez bien avisé, en professionnel que vous êtes, d'en prendre bonne note. D'autres que vous, pratiquant l'arbitraire et la lettre de cachet, n'ont pu sauver leurs miches tant le Peuple manquait de pain. D'autant que vous ne pourrez sans doute pas compter sur les « amateurs » de la police et de l'armée comme vous les appelez pour protéger les vôtres.
Vous souhaitant d’entendre mon appel, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes plus citoyennes salutations.
Avec l'aimable collaboration de Grain de Sel et de Gwénael Glâtre.