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Billet de blog 21 mai 2018

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Critique anticapitaliste d'un anticapitaliste: Olivier Besancenot

Sur le fil des commentaires de la vidéo d'Usul sur le marxisme, après moults commentaires dépliant je l'espère correctement les analyses du réseau salariat et de Bernard Friot, j'ai posté cette analyse d'une courte séquence.

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Pour ajouter à la réflexion du fil, étant donné qu'Olivier Besancenot vient de sortir un bouquin qu'il présente comme une troisième voie en dehors du capitalisme et du capitalisme d'état qu'étaient les bureaucraties autoritaires du bloc de l'Est, cette vidéo que j'ai calé pour vous éviter la première partie qui ne parle pas du bouquin mais des luttes en cours (ce qui permet de ne pas trop entendre les grandes gueules...)

O. Besancenot, inquiet: "Trump me tétanise, il allume mèche après mèche" 14/05 © plouk ploukplouk

Et avec du coup les critiques suivantes:

1) Sur la propriété: comme expliquer plus haut, opposé public / privé n'est pas pertinent. Il ferait mieux de réfléchir en lucratif / d'usage. Cela lui permettrait de répondre aisément à la question des monopoles d'état pour les fonctions régaliennes (il est un peu gêné sur état-nation par exemple), la nécessité d'un marché des biens et services à prix libre (et d'éviter de dire des conneries du type "sortir de l'économie de marché"). Au point qu'il ne remet même pas en cause le fait qu'un intervenant parle de "nature humaine" pour la propriété... Et il parle du coup des "grands moyens de production". Et on fixe où la limite de petit, moyen, grand cher olivier ?

2) Sur le "règne de la liberté" qui est une réduction du temps de travail aliéné, olivier oublie tout simplement le terme aliéné. Du coup, en tant que travailleur, appartenant à la classe des travailleurs, il commet deux erreurs majeures: laisser penser que le travail est un quantum fini, et que donc il faut le partager. Et que le partage du temps de travail ne résout pas l'aliénation de la non maitrise de ce dernier. Heureusement qu'une intervention sur le sens du travail le ramène à la vrai question: l'aliénation, pas la durée... Il faut toujours défendre le travail, contre le capital.

3) Il ne voit pas ce qu'il y a déjà d'anticapitaliste ici et maintenant: il ne peut pas répondre autrement à des assertions du type: "on a pas trouver d'autre système". Alors que si. Et du coup il cherche à en inventer un. Au service de la classe ouvrière ou à son école ? Avec un peu d'humilité et une bonne lecture de l'histoire de la classe ouvrière, il est possible de répondre de façon beaucoup plus offensive. Encore faut-il ne pas voir qu'une seule classe, la dominante. Terrible constat pour un anticapitaliste.

4) Ce dont manque les travailleurs au chômage cher Olivier, ce n'est pas d'un emploi, et des solutions du type "on va créer ceux qui manquent en partageant le travail existant", mais d'un salaire, justement pour pouvoir travailler.

N.B.: A la première question il aurait pu répondre tout simplement que Marx décrit bien que ce sont les conditions matérielles qui créent le monde politique dans lequel nous sommes et qui structurent les individus.

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