COMMENT LE SYSTÈME PROTÈGE SES LOUPS
272 400 victimes. 3 % de condamnations. Ce n'est pas un bug.
« La loi protège tout le monde, surtout ceux qui la font. »
— Proverbe sicilien
272 400 victimes de violences conjugales enregistrées en France en 2024. Le chiffre a doublé depuis 2016. 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Derrière ces chiffres, des visages. Une femme de 34 ans, trois enfants, qui a porté plainte quatre fois avant d'être tuée. Une autre qui a obtenu une ordonnance de protection — son ex l'a retrouvée quand même. Une troisième dont l'agresseur a écopé de huit mois avec sursis. Il vit toujours dans la même rue.
Maintenant, faites le calcul avec moi.
Sur ces 272 400 victimes, une sur six porte plainte. Soit environ 45 000 plaintes.
Sur ces 45 000 plaintes, 72 % sont classées sans suite. Faute de preuves. Parole contre parole. Insuffisance de caractérisation. Soit environ 12 600 affaires qui vont plus loin.
Sur ces 12 600 affaires, une partie se règle par « mesures alternatives » — rappel à la loi, médiation, composition pénale. Le procès correctionnel, c'est pour les autres.
Quand il y a procès, le taux de condamnation atteint 90-95 %. Impressionnant, non ?
Sauf qu'il faut refaire le calcul depuis le début.
272 400 victimes. Environ 8 000 condamnations effectives. Soit 3 %.
Trois pour cent.
Autrement dit : 97 % des auteurs de violences conjugales ne seront jamais condamnés.
Ce n'est pas un dysfonctionnement. C'est une architecture.
I. Pourquoi elles ne portent pas plainte
La question est mal posée. On devrait demander : pourquoi porteraient-elles plainte ?
Regardons ce qui attend une femme qui décide de signaler les violences qu'elle subit.
Premier obstacle : le commissariat. Les mains courantes qui « minimisent régulièrement » la qualification des faits, selon le rapport du Sénat. Les policiers qui demandent « mais vous êtes sûre ? », « il avait bu ? », « vous l'aviez provoqué ? ». Le sentiment de devoir prouver qu'on est une vraie victime avant même d'être entendue.
Deuxième obstacle : l'isolement. 65 % des victimes de violences conjugales ont été violentées plus d'une fois. Ce n'est pas un accident. C'est un processus. Le prédateur isole d'abord. Il coupe les liens avec la famille, les amis, les collègues. Il contrôle l'argent, le téléphone, les déplacements. Quand la violence explose, la victime est seule. Et porter plainte contre quelqu'un dont on dépend économiquement, socialement, parfois légalement — c'est sauter sans parachute.
Troisième obstacle : les enfants. 47 % des homicides conjugaux ont lieu au sein de couples mariés. Mariage signifie souvent enfants. Et les victimes savent ce que le système fait aux mères qui accusent : on les soupçonne d'instrumentaliser les enfants, de vouloir nuire au père, de mentir pour obtenir la garde. Le syndrome d'aliénation parentale — concept sans fondement scientifique — est encore invoqué dans les tribunaux français pour discréditer les mères.
Quatrième obstacle : la peur. 41 % des victimes de féminicide avaient déjà signalé des violences antérieures. Mains courantes. Plaintes. Certaines avaient obtenu des interdictions de contact, des interdictions de se rendre au domicile. Sept auteurs d'homicide conjugal faisaient l'objet de telles mesures au moment des faits.
Le message est clair : porter plainte ne protège pas. Parfois, ça tue.
Alors pourquoi s'étonner que cinq femmes sur six préfèrent le silence ?
II. Pourquoi les plaintes sont classées
Près de trois plaintes sur quatre pour violences conjugales ne donnent pas lieu à poursuites.
Le motif principal : « infraction insuffisamment caractérisée ».
Traduction : on ne peut pas prouver.
Et c'est là que le système révèle son architecture. Parce que les violences conjugales, par définition, se passent à huis clos. Pas de témoins. Pas de caméras. Pas de traces — ou des traces que le temps efface.
Le droit pénal français repose sur un principe : la présomption d'innocence. L'accusation doit prouver. Le doute profite à l'accusé.
Ce principe est juste. Dans l'abstrait.
Dans le concret des violences conjugales, il produit un résultat prévisible : la parole de la victime ne suffit jamais.
Il faut des preuves. Mais quelles preuves ? Les certificats médicaux ? Il faudrait que la victime aille aux urgences après chaque coup — ce qu'elle ne fait pas, parce qu'elle a honte, parce qu'elle minimise, parce qu'elle croit encore que ça va s'arranger. Les témoignages ? Le prédateur a isolé sa victime, il n'y a pas de témoins. Les SMS (textos) menaçants ? Il suffit de menacer à voix basse.
Le système exige des preuves qu'il sait impossible à produire. Puis il classe sans suite faute de preuves.
C'est élégant, si on y réfléchit.
Le système peut dire : « Nous appliquons le droit. La victime n'a pas prouvé. » Et le prédateur rentre chez lui.
III. Pourquoi le nombre de victimes augmente
Le chiffre a doublé depuis 2016. +100 % en huit ans.
Deux hypothèses circulent.
Hypothèse optimiste : les victimes parlent plus. La libération de la parole post-MeToo, le Grenelle des violences conjugales de 2019, la sensibilisation médiatique — tout cela encouragerait les femmes à dénoncer ce qu'elles subissaient en silence.
Hypothèse réaliste : les violences augmentent réellement.
Le sociologue Éric Macé propose une lecture plus fine. Ces violences ne sont pas l'expression du patriarcat triomphant. Elles sont le symptôme de sa crise.
Des hommes formatés depuis l'enfance pour dominer se retrouvent face à des femmes qui refusent d'être dominées. La conjugalité égalitaire exige négociation, compromis, contrôle émotionnel — exactement ce que leur socialisation leur a appris à mépriser. Face à ce « conflit de rôle de genre », certains répondent par ce qu'ils connaissent.
Plus les femmes résistent, plus les hommes frappent.
L'augmentation des plaintes n'est pas un signe de progrès. C'est le symptôme d'une guerre de tranchées. Les victimes parlent plus parce qu'elles ont moins à perdre — le vieux contrat conjugal qui garantissait la sécurité en échange de la soumission n'existe plus. Mais les prédateurs n'ont pas reçu le mémo. Ou ils l'ont reçu et ça les rend furieux.
IV. Le circuit de l'impunité
Résumons le parcours d'un auteur de violences conjugales dans le système français.
Étape 1 : Il frappe. Sa conjointe ne porte pas plainte (5 chances sur 6).
Étape 2 : Si elle porte plainte, l'affaire est classée sans suite (72 % des cas).
Étape 3 : Si l'affaire n'est pas classée, elle fait l'objet d'une « mesure alternative » — rappel à la loi, stage de sensibilisation, médiation (40 % des affaires poursuivables).
Étape 4 : Si elle va au tribunal, il est condamné (90-95 % des cas)... à une peine d'emprisonnement avec sursis total (54 % des condamnations).
Étape 5 : S'il prend du ferme, la durée moyenne est de 8 mois.
Bilan : Sur 100 auteurs de violences conjugales, 97 ne seront jamais condamnés. Sur les 3 qui le sont, 2 n'iront pas en prison. Le dernier fera quelques mois.
30 % des auteurs de violences conjugales ont déjà été condamnés pour des faits de violence. Le taux de récidive spécifique est de 15 %. Sans prise en charge adaptée, il monte à 45 %.
Le système ne punit pas. Il gère un flux.
Il absorbe les plaintes. Il en classe la majorité. Il en traite quelques-unes pour l'exemple. Et il recycle les auteurs dans la société, prêts à recommencer.
V. À qui profite l'impunité ?
Question naïve : pourquoi le système tolère-t-il cela ?
Réponse cynique : parce que les bénéficiaires du système sont aussi ceux qui le dirigent.
Regardez la composition des institutions qui font la loi, l'appliquent et la jugent. Regardez qui siège à l'Assemblée, qui dirige les parquets, qui préside les tribunaux correctionnels. La parité progresse, lentement. Mais le pouvoir reste majoritairement entre les mains de ceux que le système protège.
Ce n'est pas un complot. C'est plus simple que ça. C'est un angle mort collectif.
Les hommes qui conçoivent les lois n'imaginent pas ce que c'est de rentrer chez soi en ayant peur. Les magistrats qui classent sans suite ne voient pas le visage de la victime — ils voient un dossier incomplet. Les policiers qui demandent « vous êtes sûre ? » ne pensent pas à mal — ils appliquent une culture professionnelle qui doute par défaut des victimes.
Personne ne décide consciemment de protéger les prédateurs. Mais le résultat est là : 97 % d'impunité.
Robert Hare, le spécialiste mondial de la psychopathie, a fait une observation troublante : un CEO (Chief Executive Officer / PDG) sur cinq présente des traits psychopathiques. Population générale : un sur cent. Surreprésentation multipliée par vingt.
Ce n'est pas un bug. C'est une fonctionnalité.
Le système sélectionne ceux qui n'ont pas de remords, qui manipulent sans scrupules, qui écrasent sans culpabilité. Il les promeut. Il les récompense. Et quand ils frappent leur conjointe, il regarde ailleurs.
VI. Le tarif
Parlons argent. Parlons peines. Parlons de ce que vaut un corps selon la justice française.
Viol : 15 ans de réclusion criminelle encourus. En théorie.
En pratique : 72 % des viols jugés sont « correctionnalisés ». C'est-à-dire requalifiés en « agressions sexuelles » pour éviter les assises, trop longues, trop coûteuses. Résultat : 1 à 2 ans de prison ferme. Quand il y a condamnation — ce qui arrive dans 3 % des cas.
Maintenant, comparons.
Escroquerie simple : 5 ans encourus + 375 000 € d'amende. Escroquerie en bande organisée : 10 ans + 1 000 000 €. Vol simple : 3 ans. Vol aggravé avec arme : jusqu'à 30 ans.
Vous avez bien lu. Voler un portefeuille avec un couteau peut coûter plus cher que violer une femme.
Un escroc qui monte une arnaque aux faux placements risque 10 ans ferme. Un violeur qui détruit une vie en sort avec 18 mois, parfois avec sursis.
En 2023, un homme a été condamné à 12 mois de prison pour avoir commandé trois smartphones avec une fausse carte d'identité. La même année, des violeurs ont écopé de peines similaires pour avoir détruit des vies entières.
Le message est clair : en France, l'argent vaut plus qu'un corps. La propriété vaut plus que l'intégrité.
Ce n'est pas un accident. C'est un choix législatif. Un choix qui dit, en creux, ce que notre société considère comme vraiment grave. Toucher au patrimoine, c'est sacré. Toucher au corps d'une femme, c'est négociable.
Et ce n'est pas fini.
Les peines de moins de deux ans ? Bracelet électronique. Le violeur rentre chez lui. Il dort dans son lit. Il peut croiser sa victime au supermarché.
Les peines plus longues ? Allègements. Remises de peine automatiques. Libération conditionnelle aux deux tiers. Un condamné à six ans peut sortir en quatre. Un condamné à trois ans peut n'en faire que deux.
Et en prison ? Les violeurs sont protégés. Isolés des autres détenus. Quartiers séparés. Surveillance renforcée. Parce que les autres prisonniers — voleurs, dealers, braqueurs — considèrent les violeurs comme la lie de l'humanité. La justice les protège de ceux qu'elle a elle-même condamnés.
Résumons : un violeur condamné à 18 mois ne met pas les pieds en cellule. Un violeur condamné à six ans sort en quatre, dans un quartier protégé. Et pendant ce temps, sa victime vit avec 80 % de risques de PTSD (trouble de stress post-traumatique), des séquelles cérébrales visibles à l'IRM (imagerie par résonance magnétique), et 50 % de chances de tenter de se suicider.
Comment voulez-vous que le viol soit pris au sérieux avec des peines pareilles ?
La réponse est simple : on ne veut pas qu'il soit pris au sérieux. Le tarif dit tout.
VII. La petite mort
Parlons de ce qu'on ne dit jamais.
80 % des victimes de viol développent un état de stress post-traumatique. Pour les traumatismes en général, le taux est de 24 %. Le viol est trois fois plus destructeur que la moyenne des violences.
70 % des victimes de viol sont en état de sidération au moment des faits. Incapables de crier, de fuir, de se débattre. Le corps se fige. Le cerveau disjoncte. C'est un mécanisme de survie — et c'est exactement ce que la justice leur reproche ensuite. « Pourquoi n'avez-vous pas crié ? Pourquoi n'avez-vous pas fui ? » Parce que le cerveau humain ne fonctionne pas comme dans les films.
Les études le montrent : le traumatisme du viol a autant d'impact psychologique que celui des tranchées de la Première Guerre mondiale. Les séquelles sont visibles par IRM — diminution du volume de certaines structures cérébrales, dysfonctionnements des circuits émotionnels et de la mémoire. Ce ne sont pas des métaphores. Ce sont des lésions.
50 % des victimes de viol ont tenté de se suicider.
Les psychiatres qui travaillent avec ces victimes utilisent un terme : elles se perçoivent comme des « mortes-vivantes ». Réduites à des objets. Leur vie devient un enfer qui peut durer des années, des décennies, parfois toute une vie.
23 % seulement des victimes reçoivent une prise en charge spécialisée. En moyenne au bout de dix ans.
Dix ans.
On appelle ça une « petite mort ». Mais il n'y a rien de petit là-dedans. C'est un meurtre au ralenti. Un meurtre dont la victime doit porter le cadavre.
VIII. Une proposition
Alors voici ce que je propose. Pas une « piste de réflexion ». Pas une « mesure à étudier ». Une proposition.
Le viol doit être puni comme un meurtre.
La logique est simple. Un meurtre, c'est la destruction définitive d'une vie. Un viol, c'est la destruction définitive d'une vie — mais la victime doit continuer à vivre avec les ruines. C'est pire, en un sens. Le mort n'a plus à souffrir. La violée, si.
Les séquelles sont à vie. Les flashbacks, les cauchemars, l'incapacité à faire confiance, la peur permanente, les conduites autodestructrices, les tentatives de suicide. Ce n'est pas « un mauvais moment à passer ». C'est une condamnation à perpétuité pour la victime.
Pourquoi le violeur s'en tirerait-il avec moins ?
En droit français, le viol est puni de 15 ans de réclusion criminelle. Le meurtre, de 30 ans — perpétuité avec circonstances aggravantes. La loi dit donc qu'une vie détruite de l'intérieur vaut deux fois moins qu'une vie détruite de l'extérieur.
C'est une décision. Elle peut être changée.
IX. Pourquoi ça n'arrivera pas
Je ne suis pas naïf. Cette proposition ne sera jamais adoptée.
Parce que ceux qui font les lois sont majoritairement ceux que les lois protègent. Parce que reconnaître le viol comme équivalent au meurtre, c'est reconnaître l'ampleur du carnage. C'est admettre que des centaines de milliers de meurtres au ralenti sont commis chaque année sur le territoire français. C'est transformer un « problème de société » en épidémie de crimes contre l'humanité.
Personne n'a intérêt à ça. Surtout pas ceux qui bénéficient du système actuel.
Alors on continuera avec les téléphones grave danger, les bracelets anti-rapprochement, les stages de sensibilisation. On continuera à classer la majorité des plaintes. On continuera à condamner une infime minorité des auteurs. On continuera à appeler ça « la justice ».
Mais au moins, maintenant, c'est dit.
Le viol est un meurtre. La loi devrait le reconnaître. Elle ne le fera pas. Et ce refus en dit plus sur notre société que tous les Grenelle du monde.
X. Ce que font les autres — et pourquoi ça ne suffira pas
Pendant que la France protège ses loups, d'autres pays ont choisi une autre voie.
Suède, 2018. Après l'acquittement de trois hommes qui avaient violé une adolescente avec une bouteille jusqu'au sang — le juge ayant estimé qu'elle « participait avec un consentement implicite » — le pays a réformé sa loi. Désormais, tout acte sexuel sans consentement explicite est un viol. Résultat : en un an, les condamnations pour viol ont augmenté de 75 %. De 190 à 333. La loi a changé. Les condamnations ont suivi.
Espagne, 2016. Cinq hommes violent une jeune femme de 18 ans pendant les fêtes de San Fermín. Ils filment. Ils partagent les vidéos sur WhatsApp. Ils s'appellent eux-mêmes « La Manada » — la meute. Premier verdict : neuf ans pour « abus sexuel ». Pas viol. Faute de preuve de violence. Le pays explose. Des millions de femmes dans la rue. La Cour suprême requalifie en viol : quinze ans. En 2022, l'Espagne adopte la loi « Solo sí es sí » — seul un oui est un oui.
France, 2025. Il aura fallu l'affaire des viols de Mazan — un homme qui a drogué sa femme pendant dix ans pour la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet — pour que le Parlement vote enfin l'inscription du consentement dans la définition du viol. Unanimité au Sénat. Octobre 2025.
La loi est votée. Problème réglé ?
Non.
Parce que la loi ne change rien si la culture judiciaire reste la même.
Décembre 2025. Affaire Ary Abittan. Une femme de 23 ans accuse l'humoriste de l'avoir violée. Après deux ans d'instruction, les juges reconnaissent que la plaignante souffre d'un stress post-traumatique « indiscutable ». Ils prononcent quand même un non-lieu. Motif : « infraction insuffisamment caractérisée ». Confirmé en appel en janvier 2025.
La plaignante fait une tentative de suicide le lendemain du non-lieu.
L'acteur remonte sur scène. Brigitte Macron, en coulisses, traite les militantes féministes qui protestent de « sales connes ».
Voilà la France de 2025. Un pays qui vote une loi sur le consentement à l'unanimité. Un pays où 70 % des affaires de viol sont classées « non-poursuivables ». Un pays où la Première dame insulte celles qui osent encore se battre.
La nouvelle loi ne changera rien. Parce que le problème n'est pas dans le Code pénal. Il est dans les têtes. Dans les commissariats qui demandent « vous êtes sûre ? ». Dans les tribunaux qui reconnaissent le traumatisme mais classent quand même. Dans une société qui préfère protéger ses loups plutôt que d'admettre leur nombre.
Quand un pays décide de prendre le viol au sérieux, les condamnations augmentent. La Suède l'a prouvé.
La France a voté une loi. Elle n'a pas encore décidé de la prendre au sérieux.
Épilogue
Les 272 400 victimes de 2024 ne sont pas des accidents. Les 97 % d'impunité ne sont pas des bugs. Les 107 féminicides ne sont pas des « drames familiaux ».
C'est le produit d'un système. Un système qui forme ses loups, protège ses diplômés, et laisse les survivantes se débrouiller avec leurs ruines.
Cet article repose sur des données officielles — ministère de l'Intérieur, ministère de la Justice, INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), rapports du Sénat, études psychiatriques sur le PTSD.
Les chiffres sont là. Les sources sont vérifiables. Le constat est accablant.
La seule question qui reste : combien de temps encore ?
Jerem Maniaco
Auteur | Expert en Manipulation & Psychologie Stratégique | Consultant en Influence et Perception
Décembre 2025
Sources
- SSMSI (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure), « Les violences conjugales enregistrées par les services de sécurité », 2024-2025
- Ministère de la Justice, Infostat Justice n°159 et n°164, « Le traitement judiciaire des violences conjugales et sexuelles »
- INSEE, « Violences au sein de la famille — Sécurité et société », 2021
- Sénat, Rapport « Violences envers les femmes et les enfants : un confinement sans fin », 2020
- Enquête CVS (Cadre de vie et sécurité), ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), 2011-2018
- Dr Muriel Salmona, « Impact des violences sexuelles sur la santé », Mémoire Traumatique et Victimologie
- Enquête IVSEA (Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte), 2015
- Burgess & Holmstrom, études sur le RTS (Rape Trauma Syndrome / Syndrome traumatique du viol), 1974-1976
- INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), « Troubles du stress post-traumatique », 2016
- Möller et al., étude sur la sidération des victimes de viol, Suède, 2017
- Amnesty International, « Parlons de consentement — Les lois relatives au viol en Europe », 2020-2024
- Robert Hare, études sur la psychopathie et le leadership
- Éric Macé, Centre Émile-Durkheim, études sur les violences conjugales