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Billet de blog 17 décembre 2025

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La guerre des vaches

Vendredi 12 décembre : blindés, lacrymogènes, 207 vaches abattues. « La seule solution. C'est le consensus scientifique. » Mardi 16 décembre : vaccination généralisée de 750 000 bovins. Le « consensus » a changé en quatre jours. Il a fallu des cadavres pour que le dialogue commence. Mars 2020, même schéma. Ce n'est pas un complot. C'est un système. Et il se perfectionne à chaque crise.

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La guerre des vaches

Quand les mêmes schémas se répètent, ce n'est plus une coïncidence. C'est une méthode.


« Le pouvoir ne se manifeste jamais aussi clairement que lorsqu'il prétend agir pour notre bien. »


Une vache est malade en Ariège. Une seule. Test positif à la dermatose nodulaire contagieuse.

Réponse de l'État : abattre les 207 autres.

Les éleveurs refusent. Ils barricadent la ferme des Bordes-sur-Arize. Ils proposent une alternative : isoler les malades, vacciner le reste, surveiller. Un protocole détaillé, soumis au ministère.

Réponse de l'État : blindés Centaure, gendarmerie mobile, grenades lacrymogènes, intervention nocturne.

Vendredi 12 décembre 2025, 6h du matin. Les 207 vaches sont mortes.

Mardi 16 décembre 2025, 20h. Le gouvernement annonce la vaccination généralisée de 750 000 bovins.

Quatre jours. Il a fallu des blindés, des lacrymogènes et 207 cadavres pour que le gouvernement accepte ce qu'il refusait catégoriquement.

J'ai eu une impression de déjà-vu.


I. Le protocole

Voici la règle européenne : un cas positif dans un troupeau, tout le troupeau est abattu. Pas de discussion. Pas d'exception. Pas d'alternative.

C'est le « principe de précaution ».

Ça devrait vous rappeler quelque chose.

Mars 2020. Un virus circule. Quelques cas positifs. Réponse : tout le monde enfermé. 67 millions de personnes. Pas de discussion. Pas d'exception. Pas d'alternative.

Principe de précaution.

Le confinement était aux humains ce que l'abattage est aux vaches : une réponse totale à un risque partiel.

La dermatose nodulaire a une mortalité d'environ 10% chez les bovins. Elle n'est pas transmissible à l'homme. Elle se soigne. Elle se vaccine.

Le COVID-19 avait un taux de létalité inférieur à 1% chez les moins de 60 ans. Il se soignait. Il se vaccinait.

Dans les deux cas, la réponse a été la même : traiter le collectif comme un bloc homogène, indifférencié, à gérer en masse.

Un malade ? Tous confinés. Une vache positive ? Tout le troupeau abattu.

C'est efficace. C'est simple. C'est brutal.

Et c'est précisément cette brutalité qui devrait nous alerter.


II. « Suivez la science »

La ministre Annie Genevard, le 12 décembre 2025 : « L'abattage est la seule solution. C'est le consensus scientifique. Pour sauver toute la filière, l'abattage est la seule solution. »

La même ministre, le 16 décembre 2025 : « Nous allons vacciner 750 000 bovins dans les semaines qui viennent. »

Quatre jours.

Le « consensus scientifique » a donc changé en quatre jours.

Ou alors — hypothèse alternative — ce n'était pas un consensus scientifique. C'était un choix politique présenté comme une évidence médicale.

Mars 2020. Olivier Véran, Jérôme Salomon, le Conseil scientifique : « Le confinement est la seule solution. C'est le consensus scientifique. »

La formule est toujours la même. « La seule solution. » Pas « une solution parmi d'autres ». Pas « la solution que nous avons choisie ». Non : « la seule ».

Cette formulation n'est pas anodine. Elle ferme le débat avant qu'il n'ait lieu. Elle transforme un choix politique en évidence scientifique. Elle disqualifie par avance toute objection.

Jusqu'à ce que la pression devienne trop forte. Alors le « consensus » s'évapore. Et ce qui était impossible devient soudain la nouvelle politique officielle.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne avaient proposé un protocole alternatif au ministère : abattage ciblé des seuls animaux positifs, vaccination élargie, surveillance vétérinaire renforcée.

Refusé le 12 décembre.

Annoncé le 16 décembre.

Entre les deux : des blindés, des lacrymogènes, 207 vaches mortes.

Mars 2020. Des médecins proposent des traitements précoces, des protocoles ambulatoires, des alternatives au « restez chez vous et prenez du Doliprane ».

Refusé.

L'hydroxychloroquine est interdite le 26 mai 2020, trois jours après une étude du Lancet. L'étude est rétractée pour fraude le 4 juin. L'interdiction n'est jamais levée.

On ne discute pas avec « la science ».

Sauf quand on n'a plus le choix.

Ce qu'on appelle « consensus scientifique » est souvent un arbitrage politique déguisé en évidence médicale. Et cet arbitrage ne change que sous la contrainte.


III. Suivez l'argent

Pourquoi ne pas vacciner tout le cheptel français contre la dermatose ?

C'est exactement ce que la Coordination rurale demandait. Ce que la Confédération paysanne demandait. Ce que les éleveurs sur les barrages demandaient.

La réponse était dans les chiffres.

La France est le premier exportateur mondial de bovins vivants. 1,3 million d'animaux par an. Plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.

Un pays qui vaccine son cheptel perd son statut « indemne » au sens de la réglementation européenne. Un pays qui perd son statut indemne ne peut plus exporter de bovins vivants. Pendant 14 mois minimum.

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, premier syndicat agricole français : « Notre forte réticence concernant la vaccination tient au risque d'effondrement des exportations et des prix. »

Voilà. En une phrase.

Ce n'était pas une question sanitaire. C'était une question commerciale.

On a abattu 207 vaches en Ariège pour que les exportateurs puissent continuer à vendre des veaux en Italie et en Espagne.

On a envoyé des blindés contre des paysans pour protéger un milliard d'euros de flux commerciaux annuels.

Et puis, quatre jours plus tard, on a changé d'avis.

Le « consensus scientifique » était un paravent. Derrière, il y avait un bilan comptable. Et quand le coût politique de la répression a dépassé le coût économique de la vaccination, le calcul a changé.

Ça aussi, ça devrait vous rappeler quelque chose.

Qui détenait des brevets sur les vaccins COVID ? Qui a financé l'OMS pendant la pandémie, au point de devenir son premier contributeur privé ? Qui a multiplié son chiffre d'affaires par dix entre 2019 et 2022 ?

Pfizer : 81 milliards de dollars de revenus en 2022. Contre 41 milliards en 2019.

BioNTech : 18,9 milliards d'euros en 2022. Contre 109 millions en 2019.

Moderna : 19,3 milliards de dollars en 2022. Contre 60 millions en 2019.

La « seule solution » a toujours des bénéficiaires. Il suffit de les chercher.


IV. La convergence

Il existe un signal faible que les observateurs du pouvoir connaissent bien : quand des gens qui n'ont rien en commun se retrouvent du même côté, c'est généralement qu'il y a quelque chose de vrai.

La Coordination rurale est classée à droite. La Confédération paysanne est classée à gauche. Elles ne partagent rien. Ni leur base sociologique, ni leur vision de l'agriculture, ni leurs alliances politiques. Elles s'opposent sur tout. Toujours.

Sauf là.

Sur les barrages de l'A64, sur les ronds-points du Gers, devant la ferme des Bordes-sur-Arize : elles sont côte à côte. Mêmes revendications. Même colère. Même adversaire.

Face à elles : la FNSEA — premier syndicat agricole, proche du pouvoir — et le gouvernement.

Ça aussi, on l'a déjà vu.

2020-2021. La gestion COVID par conseils de défense secrets provoque une convergence inédite.

Jean-Luc Mélenchon : « Un comité secret. »

Bruno Retailleau : « Jamais le pouvoir n'a été aussi concentré. »

Yannick Jadot : « Il décide seul avec quelques conseillers. »

Laurent Berger, patron de la CFDT : « On est suspendu à la décision d'un seul homme. »

L'extrême gauche et la droite dure. Le syndicaliste réformiste et le sénateur conservateur. Tous pointant le même dysfonctionnement.

Quand l'ensemble du spectre politique — de ceux qui veulent abattre le capitalisme à ceux qui veulent le sanctuariser — converge vers le même diagnostic, ce n'est plus une opinion. C'est un fait.


V. Le dispositif

Foucault appelait ça le « dispositif ». Non pas un complot — une intention coordonnée, un plan secret, des conspirateurs qui se réunissent pour ourdir. Non. Un agencement. Un ensemble de règles, de procédures, d'institutions, de discours, qui produit des effets de pouvoir sans qu'aucun individu n'ait besoin de les vouloir explicitement.

Des réglementations européennes. Des protocoles sanitaires. Des experts qui valident. Des ministres qui exécutent. Des préfets qui transmettent. Des forces de l'ordre qui appliquent. Des médias qui relaient.

Personne n'a « décidé » d'écraser les éleveurs de l'Ariège. Le système a produit ce résultat. Chaque acteur a fait son travail. Suivi la procédure. Appliqué le règlement.

C'est beaucoup plus efficace qu'un complot : ça ne laisse aucune trace d'intention.

En 2020, personne n'a « décidé » de confiner 67 millions de personnes, de fermer les écoles, de suspendre les libertés fondamentales. Le dispositif a produit ce résultat. Conseil scientifique → Conseil de défense → décret → préfecture → forces de l'ordre → verbalisation.

En 2025, personne n'a « décidé » d'envoyer des blindés contre des paysans à 3h du matin pour abattre des vaches saines. Le dispositif a produit ce résultat. Réglementation UE → ministère → préfecture → gendarmerie → intervention.

Et personne n'a « décidé » de changer de stratégie quatre jours plus tard. Le dispositif s'est adapté. Quand la pression est devenue insoutenable, il a produit un nouveau résultat : vaccination généralisée, fonds de soutien, « cellule de dialogue scientifique ».

Le dispositif s'adapte aux crises. La logique reste la même.

Les gens protègent leurs intérêts. Toujours. Partout. Sans exception. Non par malveillance, mais par réflexe. Un système qui permet de décider sans rendre de comptes attire naturellement ceux qui préfèrent ne pas rendre de comptes.

Aucun complot n'est nécessaire. Juste de l'opportunisme ordinaire et un dispositif complaisant.


VI. L'image

Je retiens une image de cette semaine.

D'un côté : des éleveurs en bottes, à 3h du matin, dans le froid de décembre, devant leur ferme familiale. Certains ont passé trente ans à constituer leur troupeau. Génétique sélectionnée sur des décennies. Attachement charnel à des bêtes qu'ils connaissent une par une.

De l'autre : des véhicules blindés Centaure à 740 000 euros pièce. Des gendarmes mobiles casqués. Des grenades lacrymogènes. Un hélicoptère.

Pour des vaches.

L'image est sidérante. Mais elle n'est pas nouvelle.

2020 : des policiers sur les plages pour verbaliser des promeneurs solitaires.

2021 : des contrôles de pass sanitaire à l'entrée des cafés, des cinémas, des hôpitaux.

2025 : des blindés pour abattre un troupeau.

À chaque fois, la disproportion saute aux yeux. À chaque fois, elle est justifiée par l'urgence, la nécessité, le « bien commun ».

À chaque fois, elle révèle la vraie nature du pouvoir : non pas protéger les citoyens, mais protéger le système. Et quand les citoyens menacent le système — même passivement, même pacifiquement — le système répond par la force.

Jusqu'à ce qu'il soit obligé de reculer.


VII. Le retournement

Mardi 16 décembre 2025. Deux réunions interministérielles à Matignon. Le Premier ministre Sébastien Lecornu prend la main.

Annonces :

Vaccination généralisée de 750 000 bovins dans dix départements du Sud-Ouest. Les 1 000 exploitations de l'Ariège vaccinées d'ici le 31 décembre. Mobilisation de vétérinaires militaires, de vétérinaires retraités, d'élèves vétérinaires. Un préfet dédié pour coordonner l'opération. Fonds de soutien de 10 millions d'euros pour les petits élevages. Exonérations fiscales et sociales. Et — cerise sur le gâteau — création d'une « cellule de dialogue scientifique » pour examiner le « protocole alternatif » proposé par les éleveurs.

Le protocole alternatif. Celui qui était impossible vendredi. Celui pour lequel on a envoyé les blindés.

En quatre jours, l'impossible est devenu la politique officielle.

Ce retournement devrait nous interroger. Si la vaccination généralisée était possible mardi, pourquoi était-elle impossible vendredi ? Si le « protocole alternatif » mérite une « cellule de dialogue scientifique », pourquoi a-t-on gazé des paysans pour l'empêcher ?

La réponse est simple : il fallait d'abord montrer la force. Établir qui commande. Rappeler que la résistance a un coût. Et ensuite — seulement ensuite — accorder ce qui était demandé.

C'est une technique vieille comme le pouvoir. On refuse. On réprime. On cède. Et on présente la concession comme une victoire du dialogue.

Les 207 vaches de l'Ariège sont mortes pour rien. Elles sont mortes pour que le gouvernement puisse affirmer qu'il n'avait pas cédé sous la pression — avant de céder sous la pression.

C'est du grand art.


VIII. Les chiffres qu'on oublie

Depuis juin 2025, 3 000 bovins ont été euthanasiés en France au titre de la lutte contre la dermatose nodulaire.

Le cheptel français compte 15 millions de bovins.

3 000 sur 15 millions. Soit 0,02%.

La dermatose nodulaire a une mortalité d'environ 10% chez les animaux infectés. Une morbidité (séquelles non mortelles) pouvant atteindre 80%. C'est une maladie sérieuse. Mais elle n'est pas la peste bovine.

Et pourtant, la réponse était l'abattage total. Pour 0,02% du cheptel affecté.

En 2020, on a confiné 100% de la population française pour un virus dont le taux de létalité était inférieur à 0,5% en population générale, et inférieur à 0,1% chez les moins de 40 ans.

Dans les deux cas, la réponse est disproportionnée par rapport au risque réel.

Dans les deux cas, cette disproportion sert des intérêts qui ne sont pas ceux qu'on annonce publiquement.

Dans les deux cas, ceux qui pointent la disproportion sont qualifiés d'irresponsables, de complotistes, d'anti-science.

Le mécanisme est toujours le même : exagérer la menace, imposer une réponse maximale, disqualifier les alternatives, réprimer les résistances.

Et reculer quand le coût politique devient trop élevé.


IX. 40 000

40 000 petites fermes ont disparu en France ces trois dernières années.

Quarante mille.

On appelle ça un « plan social à bas bruit ».

Pas de licenciements spectaculaires. Pas de fermetures d'usines filmées par les chaînes d'information en continu. Pas de manifestations devant les préfectures. Juste des exploitations qui s'éteignent, une par une, dans l'indifférence générale.

Un éleveur qui ne trouve pas de repreneur. Un agriculteur qui croule sous les normes. Un paysan qui n'arrive plus à vivre de son travail.

Et maintenant, des troupeaux abattus par l'État.

Combien de commerces ont fermé pendant les confinements ? Combien de restaurants, de bars, de salles de sport, de petites entreprises n'ont jamais rouvert après les mesures sanitaires ?

Le chiffre exact est difficile à établir. Mais l'ordre de grandeur est connu : des dizaines de milliers.

Même logique. Même silence. Même indifférence.

On ne détruit pas les petits en les attaquant frontalement. Ce serait trop visible. Trop brutal. Ça provoquerait des réactions.

On les étouffe. Lentement. Administrativement. Réglementairement. Sanitairement.

Et quand ils résistent, on envoie les blindés.

Puis on annonce un « fonds de soutien de 10 millions d'euros ». Dix millions. Pour des milliers d'exploitations. Faites le calcul.


X. Le précédent

Il y a un mot qui devrait nous obséder : précédent.

En 2020, on a établi qu'un gouvernement pouvait, au nom d'une urgence sanitaire, confiner une population entière, suspendre les libertés fondamentales, gouverner par décrets, classer ses délibérations secret-défense pour cinquante ans.

Le précédent existe. Il pourra être réactivé. Crise climatique. Crise énergétique. Crise sociale. Crise sanitaire suivante.

En 2025, on établit qu'un gouvernement peut, au nom d'une urgence sanitaire animale, envoyer des blindés contre des citoyens qui demandent une alternative, abattre des animaux sains contre l'avis de leurs propriétaires, protéger des intérêts commerciaux sous couvert de science.

Et puis reculer. Quand la pression devient trop forte.

Le précédent s'enrichit. D'un nouveau chapitre : la résistance peut payer. Mais seulement après la démonstration de force. Seulement après les blindés. Seulement après les morts.

À chaque crise, le dispositif apprend. Il affine ses méthodes. Il teste les résistances. Il mesure ce que la population est prête à accepter.

Et à chaque fois, la réponse est : beaucoup plus qu'on ne le pensait.


Épilogue

On me dira que je simplifie. Que la comparaison est abusive. Que le COVID et les vaches, ce n'est pas pareil.

C'est vrai. Ce n'est pas pareil.

Mais les schémas sont les mêmes :

Une menace sanitaire réelle mais limitée.

Une réponse disproportionnée présentée comme « la seule solution ».

Des alternatives refusées sans débat.

Des intérêts économiques masqués derrière le discours scientifique.

Une convergence gauche-droite contre la politique officielle.

L'usage de la force contre ceux qui résistent.

Un dispositif qui produit ces résultats sans qu'on puisse désigner un coupable.

Et un retournement — toujours trop tard, toujours après les dégâts — quand la pression devient insoutenable.

Ce n'est pas un complot. C'est un système.

Un système qui, face à chaque crise, reproduit les mêmes réflexes : centralisation, opacité, disproportion, répression. Puis recul. Puis amnésie.

Et à chaque fois, les mêmes perdent.

Les vaches. Les éleveurs. Les petites fermes. Les commerces. Les soignants suspendus. Les citoyens ordinaires.

Et à chaque fois, les mêmes gagnent.

Les exportateurs. Les laboratoires. Les grands groupes. Les flux financiers.

Je ne suis pas conspirationniste. La conspiration supposerait une intention coordonnée, un plan, des coupables identifiables. Ce serait presque rassurant — au moins, il y aurait quelqu'un aux commandes.

La réalité est plus banale et plus glaçante.

Il y a un système. Il fonctionne. Il protège ceux qui le servent. Il écrase ceux qui le gênent. Il recule quand il n'a plus le choix. Et il recommence à la crise suivante.

La question n'est pas de savoir si les décisions prises étaient bonnes ou mauvaises.

La question est de savoir si nous voulons continuer à vivre dans un système où il faut des blindés et des morts pour que le « dialogue » commence.

Et si la réponse est non — alors il faudra faire autre chose que regarder les blindés passer à la télévision.

En attendant le prochain retournement.


Jerem Maniaco — Décembre 2025


Sources : Ministère de l'Agriculture (communiqués 12 et 16 décembre 2025) • France Bleu • France Info • Europe 1 • Boursorama • La Semaine des Pyrénées • La France Agricole • Coordination rurale • Confédération paysanne • FNSEA • Réglementation européenne sur la DNC • Institut de l'élevage (Idele) • Rapports financiers Pfizer, BioNTech, Moderna (2019-2022)

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