A quels dieux se vouer pour arrêter ce système de fous qu’est devenu la monnaie unique ? Quand la zone euro est en régression, l’Euro peut voir sa valeur monter. On est assis alors sur un tas d’or immangeable. On en comprend le mécanisme. Si les US veulent gêner les exportations de la zone Euros, hors zone Euro, ils achètent quelques liasses d’Euros, pour 1 000 milliards par exemple, ils perdront 1% s’ils revendent moins cher, soit 10 milliards de pertes et ils favoriseront leurs propres exportations. Ils peuvent gagner dans une telle opération 500 milliards d’exportations ou plus avec 10 milliards de mise en jeu. Cela sans compter qu’un simple coup de planche à billets peut largement faciliter la manip. On peut être terrifié par la simplicité d’une telle opération, et on comprend les raisons de notre étranglement. L’Europe n’a pas les moyens de réagir face à un pays, les US, dont la Banque Centrale est parfaitement unie à L’Etat US. L’Europe, quant à elle n’est ni un pays, ni une nation, et elle ne peut donc pas avoir une Banque Centrale unie à son Exécutif central, et cela par construction, puisqu’il n’y a en pas, d’Exécutif Central ! Et les pays, nations de l’Europe n’ont plus de monnaie qui leur soit propre. Dit comme cela on ressemble à des souris prises à la souricière ! On a été attiré par le fromage, sans prendre garde à la tapette.
Evidemment nous avons été trompés à l’insu de notre plein gré. Les US ont toujours été très forts pour manipuler les opinions publiques européennes. Ce sont eux qui nous ont vendu la monnaie unique. Pas directement. Mais ils n’ont eu qu’à convaincre quelques financiers européens de l’intérêt financier de cette opération pour eux-mêmes, pas pour les pays européens. Personne n’est idiot. L’affaire avait été lancée par Nixon en 1971, avec le décrochage du dollar par rapport à l’or. Le premier Européen à avoir été intoxiqué fut Giscard avec son fameux emprunt de 1973, qu’il avait, lui, accroché à l’or alors que le dollar en avait décroché, 2 ans avant. Il fallait le faire ! Il le fit ! Et il réussit à faire interdire les prêts de la Banque De France à l’Etat. Une réussite. L’emprunt rapporta aux banques 7 à 10 fois sa valeur nominale ! Giscard avait tout compris, et il n’était pas encore Président. Et voilà que Pompidou disparût. Un nouveau Président fût appelé à régner ! Mitterrand se profila, stupeur des US qui virent s’estomper les pots au lait de Pierrette. Ils montèrent alors quantités de manip pour mettre quelques boulets aux jambes de Mitterrand. L’un des plus savoureux fut celui de LEONTIEFF, récent lauréat, à l’époque, du Prix Nobel d’Economie. Pour son Programme Commun la gauche française voulut, être félicitée par LEONTIEFF, sans doute sous l’influence de quelques gauchos « Giscardisés ». La Gauche reçut son télégramme de « félochs » de la part de LEONTIEFF, sans se poser de questions. France Soir était encore en 1974 un grand journal du soir. 10 jours avant le 2ième tour de 1974 ; France Soir publia le télégramme, en première page, sur presque une demi-page avec un titre éloquent « WASSILI LEONTIEFF FELICITE LA GAUCHE » et dans l’article en première page, rien ne disait que WASSILI était Américain, professeur d’Economie de type libéral. Alors que pour l’opinion publique française, Wassili était largement associé aux stalo-léninistes. Le coup de 1974 fut bien ajusté. En 1981, le travail des US fut simplifié par la force abrasive de l’équipe des 35 heures. Elle ne pouvait que faciliter le partage du travail et l’agglomération des monnaies.
La monnaie unique fut vendue au titre de la paix en Europe. C’était impossible à arrêter. Les Profs de Fac se déchaînèrent. Les opposants à la monnaie unique étaient qualifiés d’être un peu bas du béret. Que pouvaient-ils opposer à la Paix ?
Evidemment la tapette de la souricière cachait le plan de bataille suivant : amplification des opérations financières puisqu’il n’y avait plus de limites physiques. Les dettes devenaient totalement artificielles. Vendre des dettes devenaient une industrie. Pour les vendre, il fallait les créer. Pour cela quoi de mieux que des Etats sans banque centrale ? Et la dette devenait un bien. Aujourd’hui les dettes mondiales s’élèvent près de 300 000 milliards de dollars, 4 à 5 fois le PNB mondial.
La dette est devenue un produit comme un autre. Mais cela ne sert qu’aux banquiers pour nous prendre quelques centimes et pouvoir se payer leurs sandwichs. Cela valait bien la disparition d’une cinquantaine de monnaies. Ca éclaircit la cuisine.