Arrêtez de vous faire peur et de nous faire peur. Les retraites, ce n'est que 15 à 20 milliards d'Euros par mois ( et c'est bien dommage !), 200 milliards par an en arrondissant. C'est tout juste 10% du PNB. Un emploi crée en moyenne 60 000 E de valeur ajoutée par an. Et 200 milliards, c'est la production de valeur ajoutée totale d'un peu plus de 3 millions de personnes. Et nous avons par ailleurs plus de 5 millions de chômeurs et peut-être 10 millions si on comprend tout ( le tout en ordre de grandeur, le détail obscurcit l'esprit !)
Le vrai problème, n'est donc pas les retraites, c'est encore et toujours le chômage. Nous manquons en fait de créateur de richesses. Pour résoudre le problème du chômage, c'est principalement une affaire d'investissement. 1 job, c'est en moyenne 50 000 E d'investissement pour situer l'ordre de grandeur. 3 millons de jobs, ce ne sont que 150 milliards, soit de l'ordre de 10% du PNB. Notre problème est donc tout petit si on le regarde avec un oeil d'investisseur industriel ou commercial.
Mais le problème a été amplifié par un dysfonctionnement bancaire.Auparavant la banque récoltait des liquidités sur les marchés auprès des agents et acteurs de l'Economie réeele. Et la banque faisait recirculer les liquidités en prenant un %. Mais un phénomème a perturbé cette belle mécanique. Les monnaies ont été découplées d'une valeur réeelle (l'or). Cela a commencé avec Nixon le 15/08/1971 . La monnaie devenait alors un véritable créateur de valeur. Ce furent alors le début de l'ingénierie financière à grande ampleur. Les banques pouvaient jouer avec la monnaie, créant plein de "monnaies virtuelles" à travers les produits dérivés. La dette devint une monnaie. Elle fait partie de la masse monétaire ! Et des dettes il y en a dans le monde pour 240 000 milliards de dollars. Soit 40 000 dollars, par terrien. Le pauvre ne sait même pas qu'il est riche.
D'ou la peur de la vague systémique qui fait fureur. Mais pourquoi avoir peur? Cette vague ne toucherait que les dettes virtuelles. Elle n'embarquerait pas les Banques Centrales qui elles peuvent créer de la vraie monnaie. Une Banque Centrale a tout loisir pour recréer un Fonds correspondant à une réalité. Les banquiers ont une peur bleue que nous n'ayons plus peur. Car la réalité ne représente qu'une très faible partie de la fiction, quelques %. L'effet systémique aurait surtout pour effet d'araser les rémunérations , salaires et primes dans l'univers bancaire.
En fait l'Economie réelle n'a rien à redouter d'une vague systémique. Si les banques n'avaient plus aucun revenu provenant de l'activité virtuelle elles seraient obligées de s'intéresser aux mécaniques d'investissement. L'emploi repartirait avec la production.
Donc notre problème c'est de produire l'effet systémique et non pas de l'éviter. Et pour le produire il suffit que les Etats et Banques Centrales s'interdisent de financer et de prêter aux Banques Commerciales. Cela a un coté radical. Dans le jeu virtuel, il n'y a aucune création de valeur ajoutée globalement. Le gagnant gagne ce que le perdant a perdu. La faillitte d'un ou plusieurs acteurs du jeu est inéluctable. Si l'Etat et la Banque Centrale ne peut prêter au perdant, le perdant disparait ( c'est comme au Monopoly). Les perdants disparaissant, la banque ne peut alors que s'intéresser au monde réel. C'est alors sa seule source de revenus possible.
Dans ce cadre il est indispensable que les instances des peuples ( députés et autres....) visent ce premier pas qui devient urgent :
" Interdire à l'Etat et à sa Banque Centrale de prêter de l'argent aux banques commerciales" Cela doit être voté dans chaque pays et au niveau de l'EUROPE. C'est la règle d'or à instaurer dans les Constitutions.
On doit noter que ce n'est que la suite logique de l'article 25 de la Loi du 3 janvier 1973, dite LOI ROTHSCHILD. Cette Loi a initié le jeu virtuel. Elle interdisait à l'Etat de demander des liquidités (sur escompte ) à sa Banque Centrale. Il est normal alors que l'Etat n'ayant plus d'argent ne puisse plus financer les banques commerciales. La Banque Centale n'a alors qu'un seul interlocuteur, son Etat, et elle a alors les mêmes intérêts que l'Etat : défendre l'Economie, l'Activité, et la monnaie.
Ce ne sont que les conditions d'une bonne gouvernance d'Etat.