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Billet de blog 11 février 2013

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Une Vraie Règle d'Or : ETAT et BANQUES CENTRALES NE PEUVENT PLUS PRETER AUX BANQUES

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Arrêtez de vous faire peur et de nous faire peur. Les retraites, ce n'est que 15 à 20 milliards d'Euros  par mois ( et c'est bien dommage !), 200 milliards par an  en arrondissant. C'est tout juste 10% du PNB.  Un emploi crée en moyenne 60 000 E de valeur ajoutée par an.  Et 200 milliards,  c'est la production de valeur ajoutée totale d'un peu plus de 3 millions de personnes. Et nous avons par ailleurs plus de 5 millions de chômeurs  et peut-être 10 millions si on comprend tout ( le tout en ordre de  grandeur, le détail obscurcit  l'esprit !)

Le vrai problème, n'est donc pas les retraites, c'est encore et toujours  le chômage. Nous manquons en fait de créateur de richesses. Pour résoudre le problème du chômage, c'est  principalement  une affaire d'investissement.  1 job, c'est en moyenne 50 000 E d'investissement pour situer l'ordre de grandeur. 3 millons de jobs, ce ne sont  que 150 milliards, soit de l'ordre de 10%  du PNB.  Notre  problème est donc  tout petit si on le regarde avec un  oeil d'investisseur industriel ou commercial.

Mais le problème a été amplifié par un dysfonctionnement bancaire.Auparavant la banque   récoltait des liquidités  sur les marchés auprès des agents et acteurs de l'Economie réeele. Et la banque faisait recirculer les liquidités en prenant  un %. Mais un phénomème a perturbé cette belle mécanique. Les monnaies ont été découplées d'une valeur réeelle (l'or). Cela a commencé avec Nixon le 15/08/1971 . La monnaie devenait alors un véritable créateur de valeur. Ce furent alors le début de l'ingénierie financière à grande ampleur. Les banques pouvaient jouer avec la monnaie, créant plein de "monnaies virtuelles"  à travers les produits dérivés. La dette devint une monnaie. Elle fait partie de la masse monétaire ! Et des dettes il y en a dans le monde  pour 240 000 milliards de dollars. Soit  40 000 dollars, par terrien. Le pauvre ne sait même pas qu'il est riche.

D'ou la peur de la vague systémique qui fait fureur. Mais pourquoi avoir peur? Cette vague ne toucherait que les dettes virtuelles. Elle n'embarquerait pas les Banques Centrales qui elles peuvent créer de la vraie monnaie. Une Banque Centrale a tout  loisir  pour recréer  un Fonds  correspondant à une réalité. Les banquiers  ont une peur bleue  que nous n'ayons plus peur. Car la réalité ne représente qu'une très faible partie de la fiction, quelques %. L'effet systémique aurait surtout pour effet d'araser les rémunérations , salaires et primes dans l'univers bancaire.

En fait l'Economie réelle n'a rien à redouter d'une vague systémique. Si les banques n'avaient plus aucun revenu provenant de l'activité virtuelle elles seraient obligées de s'intéresser aux mécaniques d'investissement.  L'emploi repartirait avec la production.

Donc notre problème c'est de produire l'effet systémique et non pas de l'éviter. Et pour le produire il suffit que les Etats et Banques Centrales s'interdisent de financer et de prêter aux Banques Commerciales. Cela a un coté radical.  Dans le jeu virtuel,  il n'y a aucune création de valeur ajoutée globalement. Le gagnant gagne ce que le perdant a perdu.  La faillitte d'un ou plusieurs acteurs du jeu est inéluctable. Si l'Etat  et la Banque Centrale ne peut prêter au perdant, le perdant disparait ( c'est  comme au Monopoly). Les perdants disparaissant,  la banque ne peut alors que s'intéresser  au monde réel. C'est alors sa seule source de revenus possible.

Dans ce cadre  il est indispensable que les instances des  peuples ( députés et autres....)  visent ce  premier  pas qui  devient  urgent :

" Interdire à l'Etat  et à sa Banque Centrale de prêter de l'argent aux banques commerciales" Cela doit être voté dans chaque pays et au niveau de l'EUROPE. C'est la règle d'or à instaurer dans les Constitutions.

On doit noter  que ce n'est que la suite logique de l'article 25 de la Loi du 3 janvier 1973, dite LOI ROTHSCHILD. Cette Loi a initié le jeu virtuel. Elle interdisait à l'Etat de demander des  liquidités (sur escompte ) à sa Banque Centrale.  Il est normal alors que l'Etat n'ayant plus d'argent ne puisse plus financer les banques commerciales. La Banque Centale n'a alors qu'un seul  interlocuteur,  son Etat, et elle a alors les mêmes intérêts que l'Etat : défendre l'Economie,  l'Activité, et la monnaie.

Ce ne sont que les conditions d'une bonne gouvernance d'Etat.

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