Jérôme Lagasse

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Billet de blog 17 février 2016

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Contribution de ROUSSEAU dans le débat portant sur la déchéance de natioanlité

Dans "du contrat social", Rousseau dans le paragraphe suivant expose son analyse sur l'attitude et les mesures qu'il conviendrait selon lui de à prendre à l'encontre de ceux qu'il qualifie de malfaiteurs c'est-à-dire ceux qui attaquent le droit social. Cet extrait m'a paru surprenant d'actualité dans le débat de la révision constitutionnelle qui vise à introduire la déchéance de nationalité.

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Réferences de cette citation : FOUCAULT, Sécurité, territoire, population, édition Le Seuil, 2004, p55, note 24

Oeuvres complètes, Paris, Gallimard ("Bibliothèque de la Pléiade"), t. III, 1964, p. 376 - 377

"[...]  tout malfaiteur attaquant le droit social devient par ses forfaits rebelle et traître à la patrie, il cesse d'en être membre en violant ses loix, et même il lui fait la guerre. Alors la conservation de l'Etat est incompatible avec la sienne, il faut qu'un des deux périssse, et quand on fait mourir le coupable, c'est moins comme citoyen que comme ennemi. Les procédures, le jugement sont les preuves et la déclaration qu'il a rompu le traité social, et par conséquent qu'il n'est plus membre de l'Etat. Or comme il s'est reconnu tel, tout au moins par son séjour, il en doit être retranché par l'exil comme infracteur du pacte, ou parl a mort comme ennemi public; car un tel ennemi n'est pas une personne morale, c'est un homme, et c'est alors que le droit de la guerre est de tuer le vaincu."

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