L'écologie n'est jamais punitive . L'écologie, c'est l'écho du logis de la vie , l'écho de notre corps et celui de son berceau . C'est l'écho de et dans notre corps du champ de l'univers dans le champ de l'évolution . L'ajout du mot punition est la conséquence de l'application de concept moraux du bien et du mal , de culpabilité , et de croyances . L'exemple le plus frappant est l'appellation dont certains qualifient le virus de la covid 19 qui impacte aujourd'hui nos vies : " diabolique " . Un virus n'est jamais diabolique ou maléfique : il essaie tout simplement , selon le principe de la sélection naturelle, d''assurer et de pérenniser son existence . Il n'a également aucun intérêt ou desintérêt à maintenir son hôte en vie , et il n'a pas , contrairement à nous les Homo sapiens-sapiens ( qui savons que nous savons ) conscience de son existence et de sa disparition probable : il s'adapte aux circonstances par le jeu de la sélection et de mutations .
Pour revenir à l'écologie punitive , de quel cerveau mal intentionné , mal informé ou mal formé est-il né ? L'écologie n'est jamais punitive : c'est l'étude des milieux et des interactions qui s'y nouent . Accoler le terme punitive à écologie est la conséquence des concepts moraux qui irriguent , traversent et nourrissent la construction de nos pensées . C'est prendre un point de vue supérieur : celui d'un Dieu en dehors d'une nature , d'un jardin d'Eden . " Ecologie punitive " fait partie de la novlangue ambiante , conséquences des facilités de langage et des lacunes intellectuelles de notre époque : la répétition plutôt que l'analyse , l'interprétation et la correction . Tout comme la planète qui serait " à sauver " alors qu'il ne s'agit que de notre survie à assurer sur cette même planète . J'ai tant de fois lu et entendu ces expressions toutes faites que j'en ai souvent l'envie de me laver les yeux dans un paysage où les oreilles dans le bruissement des feuilles et les chants d'oiseaux .
Débarrassons-nous des concepts moraux de supériorité ou d'infériorité , préférons leurs ceux de différence et de diversité et observons . Moi l'animal doué de conscience , je m'imagine parfois comme un arbre dans une forêt . Je ne me penche pas pour trouver ma place , je ne me courbe pas pour laisser ma place : je me développe avec plus ou moins de succès en fonction des aléas de mon environnement , des capacités de mon espèce et des interconnexions qui en résultent . Enraciné au sol je cherche la lumière qui est nécessaire à mon développement , simplement . Et si une forêt paraît harmonieuse elle n'a pas la volonté de l'être . Nous rejoignons ici même l'essence de l'univers et de l'universel : l'harmonie musicale , visuelle , sensorielle . De combien de sens disposons-nous réellement , nous autres sapiens sapiens ? Et de quelles interactions sont-ils responsables dans la masse cérébrale qui est la nôtre et qui demeure un mystère encore pour la plus grande partie ? Prendre soin de son environnement , de son corps et de ses récepteurs c'est conserver et préserver des possibilités qui semblent infinies . Les conséquences de la modification de notre environnement , de notre propre fait , qui agit sur l'état global de notre propre corps récepteur-émetteur sont réelles . Il me paraît , en poussant la réflexion plus loin , que ce n'est ni bien ni mal , une simple conséquence de l'évolution de l'univers . Ainsi un OGM devient un OGE : organisme génétiquement évolué ( par réciprocité nous sommes nous les OGE humain des OGM ) et la "main "humaine n'est que le fruit de la " main " univers .
Laissons de côté la question vertigineuse du sens de l'univers et de la destinée .
Il apparaît alors que seule la souffrance et la douleur nous sont préjudiciables quand elles ne peuvent être maîtrisées . Préservons-nous donc au maximum de celles-ci avec toute l'énergie , tous les moyens et toutes les précautions dont nous disposons . C'est je pense l'axe majeur des réflexions et des actions qui deviendront primordiales dans les temps incertains qui nous attendent . Saisissons-nous de la balance avantages-inconvénients dans tous les domaines et toutes les temporalités . Autorisons le droit à l'auto l'euthanasie en pleine conscience et réglons le problème de la mort qui nous hante . C'est à ce prix que nous pouvons continuer à jouir de vivre , dans et par notre environnement , au moment de la réalité du changement climatique , des épidémies , des pandémies et de notre exposition croissante à une multitude d'ondes électromagnétiques qui perturbent et altèrent le fonctionnement de notre cerveau et de notre corps .
Si nous ne pouvons lutter contre ces changements , NOUS POUVONS PEUT-ÊTRE EN MODIFIER LE TEMPO , LE SENS ET L'AMPLEUR .
Pour enrichir la discussion , je conseille quelques lectures qui ont nourri ma pensée et complété ma formation en électrotechnique :
- Nietzsche : " humain trop humain" et " par-delà le bien et le mal "
- Albert Jacquard : " éloge de la différence " et " moi et les autres "
- Hubert Reeves , Joël de Rosnay ,Yves Coppens , Dominique Simonet : " la plus belle histoire du monde "
- Lao Tseu : " Tao-tö king "
Et pour les plus téméraires :
- Jean-Jacques Kupiec et Pierre Sonigo : " ni dieu ni gêne "
- Denis Diderot : " Jacques le fataliste et son maître "
- Aldous Huxley : " le meilleur des mondes "
15 mars 2021 .