Au Havre, le 1er décembre 2017
Lorsque l’université du Havre tentait de saboter mon entretien professionnel pour dévaloriser mes compétences professionnelles.
En 2014 mon entretien professionnel avait eu lieu le 10 avril. Nous nous étions installé avec mon chef de service sur une table de réunion dans sont bureau pour préserver la confidentialité des échanges. Il n’avait pas duré très longtemps mais s’était très bien déroulé et mon supérieur m’avis mis de bonnes appréciations. Mais le chef de la direction des affaires financières (DAF) de l’université, mon N+2, dont dépendait le pôle achats et marchés publics auquel j’était affecté et qui avait son mot à dire, avait reçu des consignes de la direction pour saboter l’évaluation et discréditer ma valeur professionnelle dans le but de compromettre mon avancement et d’éventuelles promotions et modulations indemnitaires de l’administration. Il avait inscrit dans la partie qui lui était réservée sur le compte-rendu : « Les nombreuses absences de M. LEPAGE n’ont pas permis de développer des compétences et des missions sur son poste. Par ailleurs, la charge de travail a été transférée sur les collègues du pôle achats et marchés publics. Le signalement de ces absences lors d’entretiens n’ont [sic] pu aboutir sur un consensus, M. LEPAGE mettant en cause le mode de fonctionnement de l’Université. », et cela en raison des fraudes aux marchés publics du président de l’université que j’avais dénoncées peu de temps auparavant. Le chef de la DAF émettait pour la première fois de ma carrière un avis défavorable à l’octroi d’une attribution de réduction d’ancienneté d’échelon, était favorable à une majoration et ne m’avait pas proposé au tableau d’avancement. Le soir même j’adressais au président par la voie hiérarchique une demande de révision du compte-rendu en précisant que les propos du chef de la DAF étaient ambigus et leur inexactitude déformait la réalité, ce qui m’était particulièrement préjudiciable. En effet, de quelles compétences et missions s’agissait-il puisque mon chef de service avait mentionné que les objectifs fixés l’année précédente avaient été réalisés ? Une partie de ma charge de travail avait en effet été transférée sur mes collègues, mais ce n’était que pour les mois de septembre à novembre en raison d’arrêts de maladie successifs, et dès le mois de décembre je remplissais de nouveau ces tâches. Mon évaluation ne portait-elle que sur trois mois ? Quant à mes absences, il n’y avait jamais eu de consensus à leur sujet puisque le protocole m’avait été imposé sous la menace de sanctions. Par ailleurs, le chef de la DAF avait indiqué dans l’annexe 2 relative à une proposition d’une réduction ou majoration d’ancienneté d’échelon : « Sans remettre en cause le bienfondé [sic] d’une partie de ces absences liée à sa pathologie, il n’en demeure pas moins un report important de la charge de travail sur les collègues qui ont assuré la continuité du service. ». Pourquoi n’avait-il pas précisé que lorsque mes collègues étaient malades, j’assurais moi aussi la continuité du service en avançant leur travail ?
La DRH ne m’informait de mes droits à contester le contenu du compte-rendu et de saisir la commission administrative paritaire académique que le 26 mai 2014, alors que ma demande avait été remise le 10 avril au chef de la DAF. Le 10 juin ce dernier me remettait une copie de courrier rédigée le 4 juin qu’il adressait au président pour lui dire qu’il maintenait sa décision initiale. Pourquoi avoir attendu deux mois pour m’informer alors que leurs bureaux ne sont séparés que par un escalier ? La commission administrative paritaire académique avait dans un premier temps rejeté ma demande de recours gracieux le 17 septembre. Mes absences étaient presque intégralement liées à la maladie rare pour laquelle j’étais reconnu travailleur handicapé, l’évocation de mon état de santé ou de mon handicap constituait donc une pratique discriminatoire reposant sur l’un des critères prohibé par la loi. Par ailleurs, mon autorité hiérarchique devait me notifier
une réponse pour ma demande de révision du compte-rendu de l’entretien professionnel dans le délai de quinze jours francs, c’est-à-dire avant le 25 avril 2014. Or cette notification ne m’aura été faite qu’un mois plus tard, soit le 26 mai. Une fois de plus, la direction se moquait de la réglementation en vigueur.
Depuis quelques temps on ne me donnait plus de documents constitutifs de marchés à relire et à corriger alors que mes qualités rédactionnelles étaient reconnues et alors que le pôle achats et marchés publics accusait un retard important dans la réalisation des dossiers. Le 17 avril j’appris qu’un agent contractuel allait être recruté pour effectuer ce travail. C’était une nouvelle manigance pour tenter de me décrédibiliser.
Mais heureusement, lors de la commission administrative paritaire académique suivante, les syndicats s’étaient opposé à ces sanctions déguisées et injustifiées et les observations du chef la DAF avaient été rejetées et ignorées. Le 5 octobre 2016 je bénéficiais d’une réduction du temps moyen d’échelon de trois mois au titre de la période du 1er septembre 2015 au 31 août 2016.